16 élus sur 19 étaient présents ce matin autour de la table pour le 1er Conseil municipal de l'année. Une réunion importante, avec le vote du budget primitif pour cette année, un budget « de rigueur » annonçait Véronique Pesenti Gros, l'adjointe aux finances. Réunion d'un peu plus d'une heure trente, avec plusieurs questions diverses en fin de séance.
Après l'appel, l'approbation des comptes rendus des deux derniers Conseils, et la lecture des différentes décisions du maire durant le mois de décembre, Patrick Martin ouvre le premier point de l'ordre du jour, concernant le changement d'usage et la procédure pour les déclarations d'hébergement de tourisme. « On encourage les gens à louer, ce sont les fameux lits chauds. C'est une règle nationale qui va mettre en grande difficulté un certain nombre de communes, un peu moins la nôtre parce que nous avons un marché de location atypique. Il y a du B2B et pour qu'il soit dans les règles il faut qu'il y ait une procédure préalable de changement d'usage et ensuite qu'il y ait un numéro d'enregistrement. C'est assez efficace, vous êtes enregistré sur les listes communales, ça permet de contrôler la taxe de séjour. » Gérard Mattis affirme que c'est ce système qui a permis d'augmenter la perception communale de la taxe de séjour. Patrick Martin rappelle que cette perception est passée l'année dernière à 2,4 millions d'euros, contre 1,2 million d'euros il y a quelques années, grâce au travail d'un agent, d'abord au sein de Val d'Isère Tourisme, puis de la mairie. L'objectif à terme est d'atteindre une perception de 3 millions d'euros, et 2,5 millions en 2024. Cette taxe de séjour est versée à Val d'Isère Tourisme à hauteur de 1,7 million d'euros, le reste sert à financer le budget « Équipements culturels et sportifs ». Patrick Martin annonce aussi que Val d'Isère est le deuxième plus gros collecteur de cette taxe de séjour, a 100 000€ de moins que les Arcs. Ingrid Tholmer demande ce qui arrive si un loueur ne paye pas cette taxe de séjour. « il se fait toper », répond Patrick Martin. Ce premier point est voté à l'unanimité.
Place a l'urbanisme et parole est donnée au premier adjoint Pierre Cerboneschi. Il commence par présenter un protocole d'accord entre la commune et le consort Mathis Bianchi. En août dernier, un permis de construire pour un hôtel de 6700 m² a été délivré, au niveau de la gare routière pour l'aménageur de la gare routière, Val2030. Pour construire ce bâtiment, l'aménageur doit acquérir un terrain appartenant aux consorts cités plus haut, pour 3 100 000€. Pierre Cerboneschi précise que ce permis de construire ne fait l'objet que d'un seul recours et que « les choses avancent plutôt dans le bon sens ». Ingrid Tholmer demande pourquoi ce protocole arrive si tard. Le premier adjoint répond que la négociation a été « extrêmement longue et difficile, avec des gens très précis qui voulaient aborder absolument tous les points du protocole. Ça a pris un an environ. » Gérard Mattis demande s'il s'agit toujours du même aménageur. « Oui, on ne s'en défait pas comme ça », répond Pierre Cerboneschi. Ce deuxième point est voté à l'unanimité.
Toujours côté urbanisme, Pierre Cerboneschi présente une modification du Plan Local d'Urbanisme. Il s'agit d'un point technique permettant de corriger certaines incohérences. Cette modification a fait l'objet d'une enquête publique à l'automne. Pas de discussions, ce point est voté à l'unanimité.
Place au volet financier, avec 8 points présentés par Véronique Pesenti Gros, à commencer par deux points liés au budget équipements culturels et sportifs 2023. Il s'agit de prendre en compte la nouvelle délégation de service publique pour le centre Aquasportif en effet depuis le 1er octobre. Une augmentation des dépenses de fonctionnement à hauteur de 105 200€, équilibrée par une subvention venant du budget principal. Une subvention totale en hausse de 7% donc pour atteindre 2 365 195€. Ces points sont votés à l'unanimité.
Même exercice pour le budget annexe parking. Il est proposé de verser une subvention de 627 049 €, depuis le budget principal, vers le budget parking pour l'année 2023. Là aussi, ce point est voté à l'unanimité.
Place au point principal de ce Conseil municipal, le vote du budget primitif pour la ville 2024. Comme l'année dernière, ce budget est voté dès le mois de janvier, sans connaître les atterrissages budgétaires de l'année précédente. Un budget supplémentaire sera voté au printemps pour prendre en compte les résultats administratifs et financiers. En attendant ces reports, un recours à l'emprunt est proposé, qui ne pourra être levé que partiellement en fonction des résultats administratifs. Le budget primitif 2023 s'équilibre en fonctionnement à 28 398 890€ soit « une baisse sensible » de 5% par rapport au dernier budget primitif. On notera une baisse des dépenses d'exploitation générales, de près de 900 000€. Des charges de personnel qui augmentent de plus de 350 000€ soit une hausse de 5% « pour prendre en compte l'augmentation indicielle intervenue en janvier, une augmentation de 5 points. La prise en charge des tickets restaurants, puisque l'on a voté l'abondement employeur aux tickets restaurant, une revalorisation de 50€ des traitements les plus bas, l'allocation de la prime Ségur pour certaines catégories et le recrutement d'un chargé de projet des opérations pour superviser tous les travaux qui portent sur les bâtiments communaux ou occupés par les satellites. Ce budget induit un gel des recrutements sur l'année 2024, que ce soit clair. » En recettes, la taxe sur les résidences secondaires devrait rapporter 550 000€ à la collectivité, d'après les services fiscaux. La prévision de perception des droits de mutation est en baisse de 700 000€. « On avait été relativement optimistes en 2023, il s'est avéré qu'on n’avait pas eu raison », annonce Véronique Pesenti Gros. On note une hausse « raisonnable » de 3,5% de la perception de la taxe des remontées mécaniques, ainsi qu'une baisse de la dotation touristique puisque « les discussions en cours augurent d'une diminution de cette dotation allouée par la CCHT pour une répartition différente entre les communes de l'intercommunalité, une diminution qui sera lissée sur 3 ans. »
En investissement l'équilibre est trouvé à 5 421 762€. « On a sanctuarisé une partie des dépenses pour les projets structurants et stratégiques que nous avons définis comme étant la réhabilitation de l'ancienne piscine, le déplacement de la gare routière et la rénovation thermique des bâtiments communaux. Les investissements récurrents s'évaluent à environ 1 400 000€. C'est tout ce qui concerne la sécurité du village, les travaux de voirie. » Autres investissements, le replacement de l'éclairage public par un système LED, ainsi que sur le Bike Park pour renforcer l'attractivité estivale. Enfin, 350 000 de soutien aux satellites, « c'est la suite du financement des travaux de l'Office de Tourisme » et 75 000€ pour le Club des Sports.
La dette projetée fin 2024 s'établit à 20 651 281€ contre 23 046 645€ en début d'année, soit une baisse de 11%. Les trois membres de l'opposition présents votent contre, « sans surprise », ajoute Véronique Pesenti Gros, les membres de la majorité votent pour. Ingrid Tholmer s’estime surprise « de voir tout le monde voter autour de cette table, compte tenu des éléments dont vous disposez. Hormis ceux qui sont en commission finance, je trouve que la présentation est assez superficielle, mais si vous avez tout compris c'est parfait. » Patrick Martin lui répond « qu'il nous arrive de nous réunir en dehors du Conseil municipal. […] Je constate, et je ne m'en offusque pas plus que ça, que vous restez constants sur votre manière d'appréhender ce budget principal de la commune. » Gérard Mattis estime « souhaitable de recevoir les décisions arbitrales lors de la commission finance. Ça nous donnerait une compréhension des masses que vous votez aujourd'hui. » Véronique Pesenti Gros lui répond que les membres de l'opposition sont aussi destinataires des comptes rendus des commissions finances et ajoute « qu'à chaque fois qu'on a fait des réunions préparatoires en amont des Conseil Municipaux pour présenter le budget, vous n'étiez pas présents, alors que c'est vous qui les aviez demandés ». « Nous n'en avons pas besoin vu que nous sommes en commission finance, c'est aux autres personnes que ça s'adresse », répond Ingrid Tholmer. Patrick Martin met fin à la discussion : « Nous essaierons de nous améliorer, je doute sincèrement que ça fasse changer le cours de votre vote l'année prochaine ».
Même exercice, pour le budget équipements culturels et sportifs. Un budget qui s'équilibre en fonctionnement a 3 271 581€ et a 2 037 660€ en investissement. Côté investissement, Véronique Pesenti Gros évoque « à peu près un million d'euros de travaux qui vont être portés au niveau du centre aquasportif pour en améliorer l'exploitation. Une dépense qui va être lissée sur 2 ans. Les travaux portés au niveau du Club House du Manchet, une concession municipale renouvelée. Il était prévu que la commune investisse dans ce bâtiment-là. On a alloué une somme pour la rénovation thermique du village des enfants, c'est un bâtiment qui nous pose pas mal de problèmes en exploitation. Et une étude pilotée par la SEM pour les activités d'été, pour restructurer et rationaliser les activités sportives et de loisirs pour voir comment on porte les futurs investissements. » Ingrid Tholmer rebondit sur le bâtiment du village des enfants : « Ce bâtiment coûte beaucoup d'argent, tant d'un point de vue énergétique, que d'un point de vue gestion pure. On l'a vu avec le problème des salaires. Je ne sais dans quelle mesure on peut remettre en question dont c'est géré et étudier ensemble une façon d’aplanir ce budget, mais il pose problème je pense. » Véronique Pesenti Gros lui répond que la municipalité a demandé à Val d'Isère Tourisme de retravailler sur une nouvelle convention pour le village des enfants. « Ça pose des problèmes au niveau des services de la SEM, ça pose des problèmes au niveau des servies communaux, sur la gestion pure de l'activité garderie. En termes d'exploitation, un audit va avoir lieu pour rationaliser au mieux les dépenses. On essaye de creuser, mais les réponses ne sont pas faciles à apporter. » Frédéric Monneret ajoute que « tu sous-entends que c'est de la gabegie, du gaspillage, ce n'est pas la première fois que tu le dis... ». Ingrid Tholmer l'interrompt : « Non Fred, je ne peux pas te laisser dire ça. Au contraire, ça va dans le sens de ce que dit Véronique, on a un vrai problème avec ce bâtiment. À chaque fois on se retrouve a mettre une rallonge de salaire parce qu'il y a eu un prévisionnel erroné. On n'a absolument pas la main la dessus, d'un coup on nous annonce qu'il manque 150, 200 000 euros et hop on allonge. Je dis pas que c'est du gaspillage, il a une raison d'être et d’exister ce bâtiment, ne déforme pas mes propos. » Frédéric Monneret reprend le cours de son discours : « Laurent James [Directeur financier de Val d'Isère Tourisme NDLR] a fait une explication assez exhaustive des problématiques que rencontrait le village des enfants , notamment le décalage entre la signature des conventions. Il me semble que l'exercice a été bien fait. Il a permis de mettre en exergue des conditions de salaire qui ont largement évolué dans les dernières années. Je te le transférerai, il est relativement clair sur l'explication de tous ces décalages. » Ce budget primitif est voté à l'unanimité.
Au tour de la subvention attribuée au Centre Communal d'Action Social, le CCAS. Une subvention communale en hausse, portée cette année à 200 000€. Véronique Pesenti Gros remercie sa directrice pour son action quotidienne. Elle explique que la hausse de subvention est due en partie au système de portage des repas, système déficitaire et porté sur les communes du haut de la haute Tarentaise, Tignes, Sainte Foy et Villaroger. « On s'est aperçue que le déficit n'était pas forcément compensé à hauteur par l'interco. Monsieur le maire a porté une demande au niveau de la CCHT, on est pas bien sûr qu'elle aboutisse », annonce l'adjointe aux finances. Patrick Martin précise : « On le fait pour le compte de la CCHT. On a fait un certain nombre de chiffrages. Sur une année pleine d'exploitation, on constate un déficit de 28 000€. On a reçu la CCHT, on leur a demandé de payer cette somme. On ne peut pas être plus clair, on leur a dit que s'ils ne payaient pas, on allait arrêter la prestation pour eux. […] Il est hors de question que Val d'Isère mette de l'argent pour un portage collectif, surtout dans les circonstances actuelles. » Il précise le travail « impeccable » de la porteuse de repas. Il rappelle aussi l'ordre de grandeur de cette subvention, 200 000€, « une somme au tiers de celle ci il y a quelques années », face aux chiffres annoncés plus tôt. Gérard Mattis ajoute que le Val d'Isère doit « apporter toutes les aides a nos aînés, qui sont la bibliothèque de notre village ». Ce point est voté à l'unanimité.
Point numéro 10, « un point purement administratif », annonce Véronique Pesenti Gros. Il s'agit de délibérer sur le mode de gestion des amortissements et immobilisations. Pas de questions, ce point est voté à l'unanimité.
Toujours sur l'aspect technique, les élus délibèrent ensuite sur les Autorisations de Programme et de Crédit de Paiement (AP/CP) Véronique Pesenti Gros annonce : « On va programmer des investissements sur plusieurs années, qui vont impacter plusieurs budgets. » Trois lignes d'investissements sont concernées : La rénovation énergétique des bâtiments communaux, pour 1 729 500€ sur trois ans. La réhabilitation de l'ancienne piscine, à nouveau sur trois ans, pour « presque 19 millions d'euros ». Le dernier projet porte sur les travaux du centre aquasportif. « Au niveau de la DSP, il est prévu de porter 1 110 500€ de travaux sur ce bâtiment, » , investissements portés sur 2 ans. Ingrid Tholmer avoue que « le principe de l'AP/CP, on a eu du mal à le comprendre, enfin pour ma part. Maintenant que je l'ai intégré je pense que c'est une très bonne chose parce que le fait de programmer sur plusieurs années nous permet d'avoir une vision a plus long terme. Je ne suis pas forcément d'accord sur les sommes mises en face, mais on ne peut que se féliciter du principe de l'AP/CP pour le suivi et l'échelonnement des investissements. » Patrick Martin précise que les sommes investies ne peuvent être modifiées que par un vote au Conseil municipal. Il annonce que cela permet de gérer « non pas à la petite semaine, mais à la petite année ».Gérard Mattis demande si les investissements pour un équipement de chronométrage sur le bas de la piste OK sont toujours au programme. Véronique Pesenti Gros répond que cet investissement ne fait pas l'objet d'un AP/CP « C'est un projet qui nous a été présenté par le Club des Sports. Il n'est pas encore finalisé donc on ne l'a pas budgété. Ce qu'on a envisagé, c'est d'en reparler pour le budget supplémentaire, mais aujourd'hui il y a encore pas mal de points qui ne sont pas mûrs pour être portés au budget » Patrick Martin ajoute que les établissements publics sont régulièrement mis à jour depuis 4 ans « je trouve que c'est bien dommage. C'est pas forcément visible, ça aurait pu être fait avant. Il faut entretenir notre patrimoine public, c'est consommateur de beaucoup de budget.» Ce point est voté à l'unanimité.
Convention d'objectif du Club des Sports 2023-2024. Les objectifs restent les mêmes a savoir l'organisation des composition de ski alpin et en particulier du Critérium de la Première Neige, le financement du pré club, les contrats athlètes. « La subvention cette année a été fixée à 1 823 369€. On aurait voulu faire plus, mais vu le contexte budgétaire, on est sur un budget de rigueur, on ne se la cache pas non plus, on a capé la subvention cette année a un montant inférieur a celui de l'année dernière. Ça nécessite des arbitrage au niveau du Club des Sports sur les événements à financer ou a soutenir ». Gérard Mattis souligne la qualité de l'organisation du Club des Sports, en particulier durant le Critérium, Véronique Pesenti Gros en profite pour faire de même. Cette convention d'objectif est votée à l'unanimité.
Suivent deux points sur le tableau des effectifs avec pour commencer la présentation du tableau des emplois permanents et non permanents. 140 emplois permanents et 36 saisonniers. Les regards se tournent vers Ingrid Tholmer après une rapide présentation, l'élue de l'opposition demandant régulièrement en conseil municipal que lui soit fourni ce document. « Vous allez me trouver pénible, mais idéalement j'aimerais avoir le comparatif avec les années précédentes et notamment depuis que vous avez été élus. Je pense qu'il y a un recrutement important qui a été fait. Superflux ou abusif serait inapproprié de le dire, pour cela il faudrait que j'ai le comparatif, j'ai l'impression qu'on est un peu sur staffé sur certains postes ». Véronique Pesenti Gros lui répond que, « de mémoire, avant cette mandature, on était sur un effectif de 142 emplois permanents. On a restructuré les emplois » Ingrid Tholmer évoque elle un chiffre de 120. Véronique Pesenti Gros invite l'élue de l'opposition à rencontrer le service RH de la mairie, « la dessus on est plus que transparents. » Patrick Martin estime que « la sensation que tu décris Ingrid, est fausse. Oui il y a beaucoup de gens qui sont partis, donc beaucoup de gens qui sont arrivés, donc, au total, la masse salariale reste assez stable ». Le maire ajoute que la création d'un tel tableau représente du travail pour les équipes RH, mais qu'ils « ne reflètent pas l'inflation que tu décris Ingrid ». Il fait part de son expérience autour de la table du Conseil et affirme que le chiffre de 140 agents communaux reste constant. Cyril Bonnevie ironise « dans un petit groupe, on a toujours un petit Mélenchon, Ingrid, c'est notre Mélenchon de Val d'Isère ». « Je ne le prends pas comme un compliment », répond l'élue de l'opposition. Fabien Hacquard affirme être en contact quotidien avec les agents municipaux et ne constate par cette inflation, il demande donc dans quels services Ingrid Tholmer constate cette inflation. L'élue répond qu'il s'agit des cadres A, et de certains services, notamment la communication. Véronique Pesenti Gros acquiesce : « Sur les cadres A, tu as raison, on a staffé la collectivité, puisque c'était une carence pointée par l'audit de la CRC [Chambre Régionale des Comptes NDLR], c'était une obligation. C'est pas juste pour faire joli, c'est aussi pour monter en compétences. Les obligations réglementaires et légales pèsent aussi sur la collectivité. On a nécessite d'être irréprochables sur les passations de marché de marchés publics et sur différents éléments. On a besoin de compétences, effectivement. On a fait le choix de ne pas remplacer certains emplois en catégorie C pour pouvoir monter en compétence sur d'autres catégories » Ingrid Tholmer s'abstient de voter ce point, les autres élus votent pour.
Toujours concernant les effectifs, le tableau est abondé d'un poste supplémentaire en catégorie C pour un agent au magasin. Poste en contrat temporaire à temps plein, afin de faire face au surcroît d'activité suite à l'intégration d'un nouveau logiciel. Ce point est voté à l'unanimité sans discussion.
Philippe Arnaud présente ensuite le budget primitif de la régie des pistes. Un budget total de 10 382 096 €, dont 8 810 897 € de fonctionnement, un chiffre en baisse de 3% par rapport au budget prévisionnel 2023. Le nombre de salariés s'élève à 106 personnes, dont 5 salariés supplémentaires et notamment deux chauffeurs pour le snowpark, remplaçant ainsi le contrat à un prestataire signé l'année dernière. Suite à la signature de l'avenant n°12 entre la commune et Val d'Isère Téléphériques à l'automne, la redevance versée par le délégataire s'élève à 6 209 758€ soit 1 149 664€ de plus qu'en 2023, une hausse de 20%. 1 254 652€ en investissement, dont l'achat de deux dameuses standard pour un total de 450 487€. On notera aussi des travaux sur les postes de secours des différents secteurs. Pour financer ces investissements, un recours à l'emprunt à hauteur de 484 000€ est inscrit au budget. Ce point est voté à l'unanimité.
Serpent de mer annuel, les produits irrécouvrables. Il s'agit des secours qui n'ont jamais été payés dans les dernières années, et dont les sommes doivent être considérées comme perdues. Patrick Martin lance son chronomètre, affirmant que ce point, pourtant assez anecdotique, n'a jamais été traité en moins de 15 minutes. Ces secours non payés représentent une somme de 15 675€. Ces secours doivent être admis en non-valeur, considérés comme perdus. Record de temps battu, puisqu'en 3 minutes 10, le point est voté à l'unanimité.
Au tour de Fabien Hacquard de prendre la parole, pour la convention d'objectif de Vie Val d'Is. Pour 2024, il est proposé de verser une subvention de 138 000€ à l'association, la même somme qu'en 2023. Fabien Hacquard remercie l'association pour « le travail réalisé tout au long de l'année et surtout sur les débuts de saison, très chargés, avec de nombreuses personnes qui viennent vous rendre visite. » Il salue aussi les relations fructueuses avec les socioprofessionnels de la station. Ce point est voté à l'unanimité.
Fabien Hacquard présente ensuite les subventions accordées aux subventions sans conventions d'objectifs. Ingrid Tholmer demande pourquoi aucune subvention n'est accordée à l'association de pêche sportive, « parce qu'ils n'en ont pas fait la demande », répond Fabien Hacquard qui poursuit : « pour obtenir une subvention hors don de la mairie, c'est-à-dire Dans les Yeux de Gabin et le Téléthon de la Savoie, il faut que les associations fassent une demande. Pas de demande, pas de subvention. »
Frédéric Monneret termine par le point le plus important de ce Conseil municipal, et de loin, la convention d'objectif liant la commune et Radio Val d'Isère. « La convention liant la commune avec l'association pour l'animation audiovisuel de Val d'Isère, propriétaire de l'EURL Radio Val, » précise le président de l'association. Les objectifs ne changent pas, mais la subvention augmente de 10% et représente 96 148€ TTC en 2024, « une subvention qui n'avait pas augmenté, si ce n'est à la baisse, depuis 2012. » Cette augmentation permettra de fiancer le remboursement de l'emprunt contracté pour la réalisation des travaux des locaux à l'office de Tourisme. Ce point est voté à l'unanimité. Frédéric Monneret rappel que les archives photos et vidéos de Radio Val d'Isère continuent d'être stockées sur des disques durs et ne font pour l'instant pas l'objet d'un traitement par le service d'archivage communal. « Je pense que ce serait une très bonne chose étant donné les trésors qui se cachent sur les disques ». Fabien Hacquard regrette que les anciennes infos, photos et vidéos ne soient plus accessibles. Nous lui répondons que l'ancien site est toujours accessible, en bas du site, en cliquant sur « nos archives » : le lien direct
Patrick Martin clôt la séance du Conseil municipal. Il propose un point d'avancement sur la création du dossier à rendre pour la candidature avaline pour l'accueil d'épreuves de ski alpin durant les Jeux Olympiques de 2030. Ce dossier sera rendu lundi. Il remercie l'ensemble des acteurs qui ont permis de monter ce dossier en un temps record. Le dossier démontre « trois choses importantes : évidemment notre capacité à faire, ce que demande le CIO, dans des coûts qui sont maîtrisés et qui sont sans commune mesure avec les sommes annoncées, et puis la capacité de créer un village olympique pour les épreuves qui se tiendront chez nous. Je ne doute pas que ce dossier, comme l'a annoncé le président Wauquiez ; entraînera le fait que Val d'Isère sera bel et bien retenu pour les jeux Olympiques. On a fait cela en trois semaines. » Le maire évoque aussi la suite, un dossier qui repassera devant le CIO, avec une réponse définitive en début d'été, juste avant les Jeux de Paris.
Cyril Bonnevie ajoute le soutien de nos athlètes, en particulier Jean Claude Killy. Il rappelle que « les jeux c'est l'ADN de Val d'Isère. J’ose espérer qu'ils vont se réveiller et qu'ils vont comprendre à quel point c'était une erreur de retirer Val de la liste. »
Sur un autre sujet, Cyril Bonnevie souhaite ajouter « pour ceux qui se plaignent sans arrêt. J'ai la chance de beaucoup voyager dans d'autres stations et je peux vous dire qu'à Val, on n’est quand même pas trop trop mal. C'est facile de toujours dire que ça ne va pas. Oui on doit aller vers l'excellence, s’améliorer, mais franchement on n’a pas à rougir de ce qu'est Val d'Isère. Quand on voit les stations en mode hiver, on est loin d'être mauvais. »
Ingrid Tholmer revient sur le dossier de candidature, et demande s'il s'agissait de répondre à un cahier des charges. Patrick Martin rappelle les objectifs énoncés plus tôt et affirme que la commune s'est lancée dans un objectif de chiffrage. Pour le maire, « ces Jeux olympiques n'ont de sens que s'ils servent de booster sur des installations, non pas de voirie et de route comme certains le demandent, mais d'accès, de mobilité en basse et haute Tarentaise. Il faut que ça serve à accélérer les points qui nous font défaut, je pense aux trains de nuit, ou aux accès aux stations. Je crains que, si on n’est pas sur la carte, c'est que les trains ne s’arrêtent définitivement à Moutiers. » Gérard Mattis rappelle qu'il faut faire preuve « d'esprit de corps » pour obtenir ces Jeux. Il n'en fallait pas plus pour faire réagir Cyril Bonnevie : « ce serait bien que vous fassiez corps un peu de temps en temps vous aussi. C'est facile de dire qu’on fait corps quand ça t'arrange. »
Ingrid Tholmer revient sur le budget, et explique le vote de son groupe : « évidemment le budget c'est une politique. Vous avez des projets que vous portez, ce ne sont pas les nôtres. C'est pour cela que nous ne votons pas et que nous ne voterons probablement jamais ce budget ». À nouveau, Cyril Bonnevie réagit : « Ça on l'accepte, mais alors arrête de nous faire la morale, nous disant que tu n'as pas les numéros, les machins, les réunions, tu as accès à tout Ingrid ! » « Je n’ai pas dit le contraire, ne soit pas agressif Cyril », se défend Ingrid Tholmer.
Gérard Mattis demande si la commune a une volonté de voir passer le Tour de France à Val d'Isère. « Sur le fait de l'accueillir, non », répond le maire sans détour. Cyril Bonnevie ironise sur le dernier passage, en 2019, et la tempête de grêle qui avait forcé l’épreuve à s’arrêter.
Gérard Mattis à nouveau demande où en est le projet de gare routière à la Daille. Le maire lui répond que le projet est toujours en cours, mais que les tests n'ont pu se faire cet hiver faute de maîtrise foncière. Il annonce recevoir un consort avalin propriétaire des terrains le 22 janvier prochain à ce sujet.
Enfin, Jean Paul Orange demande la parole pour remercier tous les services qui ont œuvré à la création du budget principal.