

Aujourd’hui s’est tenu le conseil municipal de novembre en présence de 14 élus. La séance s’est ouverte par la présentation des sept décisions prises par le maire. Une question a été posée par Frédéric Monneret au sujet de la recette sur l’événement du concert de l’Orchestre des Pays de Savoie en hommage à Queen. Patrick Martin a avoué que cet événement organisé par le service culturel a rencontré un succès mitigé avec environ 140 personnes présentes et que la recette était donc d’environ 3 000 euros. « La culture est rarement rentable, mais la fréquentation a été décevante. » L’élu a également demandé l’implication de la mairie concernant le Paname Comedy Club. Le maire a rappelé dans un premier temps comment cet événement est arrivé sur Val d’Isère. « C’est une implication qui touche en termes de communication à la fois les habitants et la population touristique. » Frédéric Monneret a demandé de revoir la communication communale pour des opérations privées de ce type. Ingrid Tholmer a également demandé l’intérêt des bracelets pour la protection des travailleurs isolés. Le maire a expliqué que ce bracelet permet d’assurer la sécurité des employés et c’est une obligation légale.
Le premier point de l’ordre du jour, reporté par le maire, portait sur l’adhésion à l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, ANMSM, pour l’année 2025. Pour rappel, l'ANMSM dispose de la force d'un réseau national spécialisé pour défendre les intérêts de chaque station. Seule association exclusivement dédiée aux collectivités supports de stations de montagne, l’ANMSM est conçue pour porter les enjeux spécifiques de ces territoires d'exception. De plus, l'ANMSM met à disposition de ses adhérents des guides méthodologiques, notes thématiques et exemples d'arrêtés municipaux pour les accompagner dans l'administration de leur collectivité (Service public de remontées mécaniques, pouvoirs de police du maire, activités touristiques, procédures de classement...). Grâce à son système d'information, l'ANMSM centralise les données des adhérents afin de les redistribuer gratuitement à plus de 100 partenaires médias. La commune de Val d'Isère, dont le rayonnement international est avéré, s'engage dans cette adhésion à soutenir et participer aux travaux, études de l'association. Le maire a expliqué que le budget ainsi que la pertinence n’avaient pas changé et s’est interrogé sur la manière dont les choses étaient menées et a remarqué l’adhésion de certaines communes du département comme Bourg-Saint-Maurice - Les Arcs et Chamonix - Mont-Blanc. « Dans la période que nous traversons collectivement, il est bon que nous continuions par une présence active. Où il y a quelques dissensions, c'est la vision du développement de la montagne. » Frédéric Monneret a demandé quelles sont les raisons des retours de certaines stations de Haute-Savoie dans l’association. Patrick Martin lui répond, « Monsieur Eric Fournier (maire de Chamonix-Mont-Blanc) a estimé que la voix collective était plus forte, notamment par rapport au ski-bashing, aux problématiques de canon à neige, de DSP, d’urbanisme. Et Monsieur Desrues a vraiment accès pour qu’il y ait un support collectif par rapport à tout ce qui est négociation des délégations de services publics.» Frédéric Monneret s’interroge « il n’a pas pensé quand même que l’ANMS ait pu l’aider dans sa problématique de forfait pour le staff ? Car ils ont été proprement absents. Ce qui est drôle quand même c’est de savoir ce qu’il se passe en ce moment à La Plagne où la situation des forfaits saisons est plaignard et absolument catastrophique. » Patrick Martin répond, « ce que l’on peut regretter c’est qu’il n’y a pas une position commune par rapport à ça. Chacun, nous aussi d’ailleurs, cherchons la meilleure solution pour ses habitants en fonction de ses appétences, du goût pour le ski, de l’importance accordée par les élus par le fait que des habitants, des enfants et des travailleurs aillent au ski. Ce qu’on peut dire c’est que nous, à Val d’Isère, on a fait pas mal quand même. Je ne juge pas la pertinence de la règle, mais on a trouvé de bonnes solutions même si c'est assez coûteux. » Frédéric Monneret maintient ses propos « 65 000 euros je trouve cela cher pour une position commune qui n’est quasiment jamais atteinte. À partir du moment où tu es dans une association et qu' il n'y a pas de position commune, la pertinence et la portée sont quand même limitées. » Le maire lui répond à nouveau « À force de faire du lobbying, notamment au niveau du Sénat, il y a une nouvelle loi qui va être débattue au Sénat le 12 et le 13 mars prochain et qui s’appelle la loi TRACE, trajectoire de réduction de l’artificialisation en concertation avec les élus. Toutes ces lois, y compris la loi ZAN, ont toutes du sens. Le problème c’est la manière dont on les applique qui crée des tensions incroyables puisque la loi ZAN, qui concerne toute la France, est difficile à appliquer de la même manière dans les centres urbains que dans les zones rurales ou en montagne. » Frédéric Monneret renchérit, « quelle est la position de l’ANMSM là-dessus ? Je le redis encore une fois, on est d’accord qu’il nous faut un organe central et associatif qui permet d’avoir une voix des stations de ski françaises. Là, à l’heure actuelle, 65 000 euros c’est cher quoi. Et France Montagne, on en est où ? Apparemment, ils ont fait un nouveau slogan : la Montagne, ça vous gagne. » Patrick Martin répond « France Montagne se cherche. La disparition d’associations comme de Savoie-Mont-Blanc aussi ça fait mal à plein de gens. Si on ne participe à rien, je crains qu’on s’isole Frédéric. Mais oui, c’est cher. » L’élu est d’accord sur la participation de la commune, mais demande « est-ce qu’on ne peut pas demander à un aménagement par exemple des cotisations et ainsi de suite ? Je dis ça pour le budget communal. À un moment, 65 000 euros dans le budget actuel, ça se voit. » Le maire reprend la parole. « Sur le montant de la cotisation, c’est un des sujets du moment, elle est basée sur le nombre de lits touristiques. Val d’Isère est considérée depuis toujours comme ayant 33 000 lits touristiques. J’ai demandé un chiffrage très précis par G2A. Nous avions fixé, dans notre plan d’aménagement et de développement durable, l’objectif maximum de 28 000. Bizarre pour une station qui est censée en avoir 33 000. L’Office de Tourisme en annonce 25 962. Je suis persuadé qu’il y en a beaucoup moins. C’est extrêmement complexe, mais c’est en tout cas un des sujets. » Frédéric Monneret l’interrompt. « On est dans une station touristique, on paye beaucoup la SASEM et un jour je me suis plongé dans leurs calculs. Et ils sont bien moins chers quand tu es en dessous de 30 000 lits qu'au-dessus. Il s’avère qu’eux considèrent toujours que c’est 33 000. En fait, on paye tous beaucoup trop cher la SASEM parce que le nombre de lits n’a jamais été revu à la baisse. » Patrick Martin lui explique, « il n’y a que chez nous où ça pose un problème et que ce nombre de lits interroge. » Dominique Maire intervient à son tour dans le débat. « Effectivement, ce n’est pas clair. 26 000 lits touristiques, ça inclut les résidences secondaires ou pas ? On dit 4 500 saisonniers, ça compte pour un lit, et on dit 1 600 habitants. Le cumul de tout, on arrive plus ou moins à ça. On n’a jamais sorti le chiffre des résidences secondaires. » Patrick Martin explique à l’élue que la résidence secondaire est considérée comme un lit touristique. « Un lit touristique n'accueille pas de résidents permanents ou de travailleurs saisonniers. » Le sujet de l’éboulement de la RN 90 a aussi été discuté entre le maire et Frédéric Monneret. Ce dernier est le seul à avoir voté contre cette adhésion à l’ANMSM et d’acquitter la cotisation annuelle de 65 000 euros pour l’exercice 2025.
Le second point concernait le bail emphytéotique administratif « L'Art des Mets ». Le maire rappelle qu'au terme d'une procédure de sélection préalable, la SARL SOOLFOOD, a été retenue et sélectionnée pour la conclusion d'un bail emphytéotique administratif. La commune met à disposition l'espace restauration du Club House du Manchet dans le cadre de la réalisation d'un projet de rénovation et d'aménagement de cet espace. Le projet de contrat de bail emphytéotique administratif envisagé présente les caractéristiques principales suivantes comme la durée du bail de 19 années entières et consécutives prenant effet rétroactivement le 30 novembre 2023 pour finir le 29 novembre 2042, la redevance fixe au profit de la commune de Val d'Isère d'un montant de 21 600 € annuel et comportant une indexation sur le coût de la construction, augmentée d'une part variable correspondant à 3% du chiffre d'affaires annuels au-delà de 300 000 euros hors taxes de chiffres d'affaires. Ce bail est constitué de droits réels au profit du preneur, sa liberté de réaliser ou non des constructions et de céder son bail, l’interdiction de réaliser des changements qui diminueraient la valeur du fonds et l’obligation de supporter l'ensemble des contributions et charges liées et enfin, la restitution à la commune en fin de contrat du tènement et de toute construction réalisée sur celui-ci en bon état d'entretien, et ce sans indemnité. Dominique Maire a demandé si les 3% annoncés faisaient partie de la règle applicable sur tous les restaurants d’altitudes. Le maire explique que cela a été convenu sur ce contrat et que certains restaurants d’altitudes portent la totalité de leurs travaux et sont soumis à d’autres types de contrats. Fabien Hacquard a souligné la question de la garantie au sujet des toilettes qui était une des conditions dans l’appel d’offres. Le maire a confirmé que cela était inscrit dans le contrat. « Elles seront ouvertes et nettoyées par l’exploitant pendant les périodes d’ouvertures. » L’élu en conclut, « On n’aura donc pas de toilettes à l’intersaison. Peut-être du 15 juin au 15 septembre, mais à partir du mois d’octobre ce ne sera plus possible si tu montes au Manchet avec tes enfants, par exemple. Et c’était une des conditions qu’on avait demandées. » Fabien Hacquard s’est abstenu sur ce point.
Le point suivant abordait la convention de l’Alpine Park 2025. L'association propose d'organiser du 24 au 27 avril 2025 sur Val d'Isère. Il s'agit de la 2e édition qui promet d'être un événement majeur de la saison à venir avec la promesse d'être une compétition de slalom résolument unique en son genre : les stars de la discipline seront associées aux nouveaux talents du ski mondial pour composer huit équipes qui s'affronteront sur le tracé du Red Bull Alpine Park. L’association a fait une demande de subvention à hauteur de 80 000 euros. La commune proposait de l’augmenter par rapport à la convention de l’année dernière qui était de 70 000 euros. Véronique Pesenti-Gros a précisé que la décision est rapportée puisque le montant avait été approuvé lors du précédent conseil municipal. « Dans le contrat, il n’était pas envisagé la possibilité, voire le risque, que l’événement ne se fasse pas. C’est juste pour rajouter 70 000 euros maximums. Comme pour le Critérium, en cas d’annulation, il serait pris en compte que les dépenses réelles et la collectivité abonderaient au prorata. » L’ensemble des élus ont approuvé le montant de subvention et la signature pour la convention d’objectifs entre le maire et l’Alpine Park.
Le quatrième point était au sujet de la restructuration des voiries du Val Village. La commune de Val d'Isère a lancé une procédure adaptée et ouverte pour la restructuration des voiries de Val Village. La consultation comportait deux tranches (tranche ferme : travaux année 2025 et tranche conditionnelle : travaux année 2026), dont 3 lots : les terrassements réseaux-surfaces, les plantations-mobiliers et enfin l’éclairage. La date limite de réception des offres était fixée le 17 février et dont huit entreprises ont déposé des plis. Au regard des critères de sélection, la société qui assure la maîtrise d'œuvre de cette opération a analysé les offres. Le maire reste persuadé que de rénover ce secteur renforcera l’activité touristique et le bien-être de la population locale. Pour ce point, trois élus ont voté contre et deux autres élus se sont abstenus.
Patrick Martin a ensuite laissé la parole à son premier adjoint, Pierre Cerboneschi, pour rapporter le point sur la constitution d'une servitude entre la commune de Val d'Isère et la société SAS ERIM. Cette société a déposé un permis de construire sur des parcelles au niveau du lieu-dit Les Richardes pour la surélévation du bâtiment Les Silènes. L'implantation du bâtiment est prévue sur les parcelles attenantes appartenant au domaine privé de la commune. Cette servitude permettra à la SAS ERIM de réaliser 14.3 m² supplémentaires de surface de plancher et qui est consentie moyennant une indemnité de 64 350 €, soit 4500€ le mètre carré créé. Dominique Maire a demandé comment le prix du mètre carré a été établi, ce à quoi a répondu le premier adjoint en expliquant que ce prix avait été voté au début de la mandature et qu’il s’agit d’une charge foncière et qu’elle sera peut être réactualisé. Patrick Martin souligne qu’il s’agit avant tout d’une régulation. Fabien Hacquard ajoute que cela s’inscrit dans un projet global de rénovation du quartier des Richardes. « Aujourd’hui on a de bonnes relations avec eux, les différents permis sont affichés et tant qu’ils ne sont pas purgés je reste prudent, mais en tout cas, on a réussi à travailler avec Les Silènes de manières très constructibles et ça s’est bien passé. » Pour le maire, il s'agit d’un travail d’ampleur pour rénover ce quartier. Les 14 élus présents ont voté en faveur de ce point.
Pierre Cerboneschi a ensuite donné la main à la deuxième adjointe Véronique Pesenti-Gros pour évoquer l’évolution du tableau des effectifs du personnel communal. Il s’agit d’une régularisation de forme pour une conformité du tableau. Il est ciblé un certain nombre de postes où il y a des fermetures et des ouvertures afin d’anticiper les départs à la retraite de certains agents. Les postes concernés sont ceux du responsable service Patrimoine et Archives, le responsable du service bâtiment aux services techniques, le poste de menuisier polyvalent au service bâtiment, chauffeur/ripeur au service voirie et ordure ménagère, chargé de projet DSP au Pôle ressources et agent polyvalent au service cadre de vie. La suppression également du poste de responsable administration générale et Directeur des ressources humaines au pôle ressources. La création de deux postes saisonniers à temps complet a été proposée aux conseillers. Ingrid Tholmer a souhaité en savoir davantage au sujet du poste de Directeur des ressources humaines. « Ce pôle RH m’avait l’air en souffrance. Je vois qu’on évoque le départ de la DRH donc c’est avéré et on n’a encore personne pour la remplacer ? » La deuxième adjointe a précisé, « effectivement, la directrice de ce service, pour des raisons qui lui sont personnelles, s’en va et il va falloir la remplacer. Je ne vais pas m’étendre sur les raisons, car il s’agit d’une réunion publique. Si tu veux plus de renseignements, tu peux passer au service RH. » Ingrid Tholmer a expliqué qu’elle ne voulait pas connaître les raisons de son départ, mais exprimer son sentiment sur ce service qui semblerait, selon elle, en difficulté notamment avec de nombreux arrêts maladie et souhaiterait savoir qui travaille aux ressources humaines actuellement. Le maire a souhaité lui répondre. « Le service RH assure sa fonction et ses missions. Quand la directrice actuelle sera partie et que nous la remplacerons, ce sera la quatrième personne qui occupe ce poste depuis le début de la mandature. Ce sont des postes qui sont sous haute tension. Un directeur de ressources humaines, c’est quelqu’un qui doit faire que les personnes se parlent. Et ici, historiquement, les gens parlent peu et mettre ça en place c’est compliqué. Pour la directrice actuelle, ce sont vraiment pour des raisons personnelles. Ce ne sont pas des postes évidents puisqu’une grande partie des communes du coin cherchent des responsables en ressources humaines.» Ingrid Tholmer ajoute, « c’est complètement l’objet de ma question. J’ai assisté à des réunions et l’on voit bien la violence parfois dans les échanges, qu’il est compliqué d’avancer, de faire et de modifier les choses. Je comprends et j’entends que ces personnes ont des difficultés à rester. Ce n’est pas anodin. » Patrick Martin la reprend, « ce n’est pas de la violence. En revanche, oui, c’est rude. C’est le dialogue social qui est atypique, il faut le reconnaître. Ce sont deux mondes qui se confrontent. Ce qu’il faut reconnaître, c’est qu’il y a eu des avancées. » L’ensemble des élus ont voté pour à la majorité.
Véronique Pesenti-Gros a poursuivi avec le sixième point qui exposait le budget des Parkings 2025 dont le compte administratif, de gestion et l’affectation du résultat pour l’année 2024. Le déficit d'exploitation de 50 centimes est affecté au chapitre 002 en dépenses. L'excédent d'investissement de 742 028.72 euros est affecté au chapitre 001 en recettes d'investissement. On constate un niveau de dépenses normales d’environ 560 000 euros, un niveau équivalent à celui de 2020. En termes de recettes, le contrat SAGS produit une restitution à la collectivité de 208 000 euros pour l’année 2024 et que la commune a dû abonder depuis le budget principal un montant de 736 206 euros afin d’équilibrer ce budget annexe. En investissement, on constate un taux de réalisation budgétaire de 39.5%. Une restructuration du pilotage des travaux a été opérée. Une partie des sommes avaient été fléchées pour l’acquisition foncière des parcelles du Manchet et de la Daille. Frédéric Monneret a demandé où en était le projet de parking sur la plaine de la Daille « on a la maîtrise de ce parking au niveau foncier ? » Le maire a confirmé avoir la maîtrise du terrain puisqu’il est loué « Il y avait le souhait de vendre cette parcelle, on en a discuté longuement, mais on n’est pas d’accord sur le prix. On les a relancés en décembre et en janvier en leur disant que la négociation était terminée. Ils ont manifesté la volonté de revenir discuter une dernière fois, on va dire. Un rendez-vous a été pris avec eux. La somme proposée est loin d’être négligeable. Je vous rappelle qu’il s’agit de terrains qui sont pour leurs grandes majorités inconstructibles et qui pour la totalité sont sous le risque d’inondation. Si l’on n’arrive pas à se mettre d’accord, compte tenu de l’utilité publique de cet endroit, nous devons engager une procédure pour que la commune en soit la maîtrise. La somme proposée par la commune est de 600 000 euros et la somme demandée est dans les alentours de 2.5 à 3.5 millions d’euros. Ces terrains ne valaient pas ces sommes-là et même en tant que maire, je ne pourrais les acheter. J’espère qu’on arrivera à une solution négociée. » Frédéric Monneret a également demandé comment cela se passait pour le nouveau délégataire. Thierry Balenbois lui a répondu. « Les contacts se sont mis en route. Les dossiers ont été repris, il y a eu une réunion de cadrage le 17 janvier, on a une réunion tout à l’heure sur un sujet très technique. Jusqu’à présent, rien n'est à signaler. On est en train de s’aligner avec eux, ça semble être plutôt positif, car on est sur des équipes plus vastes et plus structurées. Ils nous apportent des idées et des solutions. » Frédéric Monneret pose une dernière question au sujet des parkings, notamment l’impact des travaux du Christiania sur le parking du Centre. Le maire a annoncé que les travaux impacteront ce parking à compter de septembre 2025. Le maire n’a pas pris part au vote et l’ensemble a voté pour.
Le point suivant portait également sur le budget primitif 2025 sur les parkings. Le montant du budget de fonctionnement de ce budget annexe est de 1 228 732 euros, dont une subvention d’équilibre de 720 000 euros qui proviennent du budget principal, soit 59% des recettes. La prévision de redevance est budgétée à hauteur de 309 609 euros puisque la commune est en décalage de presque deux exercices pour le calcul de la redevance sur ce budget puisque les résultats de l’année passée ont été plutôt bons. L’investissement s'établit à 1 411 245 euros en équilibre, les dépenses intègrent le report de 2024 de 36 159 euros. En opération d’investissement, on obtient 828 923 euros d’investissement programmés, dont 650 000 euros figés pour l’acquisition foncière de parcelles. 70 000 euros fléchés sur le parking du Centre pour des travaux de signalétiques et de sécurité, 15 000 euros sur le parking du CHO, 73 923 euros pour le parking de la Face et 20 000 euros sur le parking de la Daille Pierre et Vacances. Ce point a été voté par l’ensemble du conseil.
Le neuvième et dernier point de l'ordre du jour était sur la convention d’objectifs entre la commune et Val d'Isère Tourisme 2025. La convention a une durée de 9 mois, soit du 1er janvier 2025 au 30 septembre 2025. Un avenant de prolongation avait été signé à la convention 2024 pour le dernier trimestre. Cela a permis de débloquer 475 000 euros à la SEM afin de lui permettre de faire face à des obligations de trésorerie. La convention a donc été recalée sur 9 mois pour ensuite reprendre un rythme plus normal. Cette convention est compensée par un montant de 1 425 000 euros qui sera versé par la collectivité en trois échéances. Cette somme a été décomposée en deux : 1 125 000 euros pour les activités qui relèvent de l’Office de Tourisme et de 300 000 euros qui sont alloués aux activités estivales. Les missions de la SEM sont précisées dans la convention : l'accueil et l’information auprès des vacanciers, la promotion touristique de la destination et le développement de la notoriété de la marque et la contribution à la coordination de l’offre d’activités touristiques estivales. La convention prévoit également le reversement de la taxe de séjour à hauteur de 1,7 million d’euros pour 2025 et une parties d’investissement de 75 000 euros. Frédéric Monneret a pris la parole. « Il y a une démarche cérébrale qui consiste à dire que c’est sa problématique à la SEM. J’essaie et je m’efforce en permanence de rappeler que ce n’est pas un problème propre à la SEM, mais un problème de niveau d’engagement communal dans son action touristique. Il y a une vraie réflexion à avoir sur quel est le montant qu’on doit affecter à notre démarche touristique par rapport à ce qu’on demande à cette structure. Aujourd’hui, on va voter un montant, mais la réalité est là : dans quelle mesure le budget peut être plus élevé, ou moins si on enlève des missions, mais la réflexion est là et dire que la SEM est en déficit, oui on peut le dire comme ça, mais moi je le vois plutôt dans le sens que le niveau d'engagement financier de la commune dans son action touristique par rapport à ce qu’on attend de cette structure est finalement un peu trop faible. » La deuxième adjointe a rebondi sur cet argument en disant que la collectivité a été plus qu’au soutien. Frédéric Monneret la coupe « On est au soutien d’une structure : non. On a fait ce qu’il fallait. » Patrick Martin réagit à son tour. « Frédéric, tu es assez constant là-dessus. Quelle est la situation aujourd’hui ? On avait une structure soutenue par la collectivité avec des moyens financiers définis par une convention. Ce qu’on a constaté de manière importante c’est un déficit. Il y a deux manières de le voir : soit, on n’a pas mis assez d’argents publics ou autres par rapport aux missions qui étaient définies dans la convention. Ou bien, en fonction d’une convention, il y a trop d’argents qui ont été dépensés. Ce qu’on a fait depuis six mois, on a remis cette structure à flot et la commune, en tant qu’actionnaire principal, a pleinement rempli son rôle. L’augmentation du capital est de 400 000 euros et qui a été souscrite, du coup les parts vont passer à 72%. Le budget prévisionnel, on part au 30 septembre 2024 avec un déficit de 553 000 euros, le budget prévisionnel qui vous est présenté, fait l’objet d’un résultat positif de 43 000 euros. Pour moi, c’est le signe qu’aujourd’hui les bases solides on peut les construire. Quand on voit que la totalité des fonds sont portés par la commune, moi je m’interroge sur comment trouver d’autres ressources. La notoriété de la marque et sa valorisation, il est temps de la mettre en route. Val d’Isère est une marque qui profite à tous, sauf à la collectivité. Il faut qu’on se donne les moyens de la valoriser. Il est temps de changer un peu de gouvernance et les gens qui bénéficient de cette structure-là soit comme une coopérative : participent à la fois par leurs présences, de leurs actions, mais aussi de leurs portemonnaies.» Frédéric Monneret réagit en disant que l’ensemble de Val d’Isère participe d’ores et déjà. « C’est l’organe touristique du village. Jusqu’à preuve du contraire, on est une station touristique. Tu l’as dit : s’il faut remettre 500 000 euros au pot, on les mettra et il faudra les récupérer sur autres choses : oui c’est ça la réalité. Il faut véritablement se poser la question : soit, on diminue l’attente de la structure, soit on trouve de l’argent, soit on répartit l’argent communal de manière différente. On parle souvent des cotisations qui sont à un niveau ridiculement bas par rapport à ce qui est fourni globalement par la structure Val d’Isère Tourisme. Je pense qu’il est temps de vraiment réfléchir à ça. Tu parles de gouvernance, je pense que l’histoire a fait qu’on ne gère pas une piscine comme on gère la commercialisation et qu’on réfléchisse à cette gouvernance. » Le maire a rappelé que 75% de cette contribution est de l’argent communal et qu’il faut encore stabiliser certaines choses dans cette structure. « Le choix qui a été fait était de fusionner. » Patrick Martin est ensuite sorti de la salle pour procéder au vote. Les élus de l’opposition ont voté contre.
L’ordre du jour a laissé place aux questions diverses. Dominique Maire a pris la parole sur le des retours qu’elle a eus concernant certains réseaux téléphoniques qui étaient difficiles à capter durant la période des vacances de février. Thierry Balenbois a répondu qu’il n’avait pas eu ce genre de retour et aucun incident à sa connaissance et que s’il y a un problème avec l’opérateur il faut le faire remonter et le signaler.
Ingrid Tholmer a évoqué les problèmes de livraisons. « Pour citer un transporteur qui livre à peu près 30 à 50 clients sur Val d’Isère et qui en arrivant entre 8h30 et 9h a dû mal à livrer tout le monde dans le temps imparti. Ça fait donc plusieurs fois qu’il se retrouve confronté à la police municipale qui le menace de le verbaliser alors qu’il lui reste deux à trois clients à livrer. Vendredi, il a été obligé de renoncer à sa livraison pour revenir pour trois clients samedi matin. C’est très dommageable et je me demandais s'il n’y avait pas moyen, encore une fois, de trouver un dialogue avec la police municipale.» Patrick Martin a expliqué que cela va au-delà des simples faits de livraisons et que c’est aussi une question d’urbanisme, « quand on regarde nos projets à l’urbanisme, je me bagarre souvent pour qu’on garde un tout petit peu de la place, car plus on va densifier et plus ça va être compliqué de livrer. Ce que j’ai observé, il y a une dégradation générale de la qualité des livraisons. La complexité est extrême ici, car le dernier kilomètre est éloigné de tout. » Patrick Martin a confirmé que ce sujet sera remis aux services concernés pour améliorer les dialogues.
Thierry Balenbois a souhaité adresser un mot sur la gare routière. « On est au milieu d’une transformation significative des habitudes des uns et des autres, par ce déménagement qui est maintenant opérationnel. C’est un travail difficile et je voudrais simplement souligner le fait que les différents services travaillent ensemble sur ce sujet. Il y a une collaboration qui s’est établie entre tous ceux qui sont concernés afin de faire en sorte que ces arrivées massives se fassent de façon fluide. Cette capacité de travailler ensemble a été démontrée et c’est encourageant. »
Frédéric Monneret a également pris la parole pour aborder deux sujets. « La semaine dernière, le show ESF n’a pas pu se faire pour cause de météo. Résultat : celle qui devait avoir lieu demain à la Daille, va passer au Centre. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de budgets pour maintenir une activité à la Daille. On ne constate sur la saison qui se passe, mis à part les activités qu’il y a eu au Centre, aucune activité dans les autres hameaux de Val d’Isère et notamment à la Daille. Je trouve cela extrêmement dommageable. J’ai voté contre la rénovation du Val Village, non pas contre ces travaux, mais le montant colossal de cette opération et je trouve cela ridicule le fait qu’on parle de quelques dizaines de milliers d’euros et là on vient d’engloutir 2,7 millions au minimum dans le Val Village. La réalité, c’est qu’on est arrivé avec une vraie volonté de dynamiser les hameaux, c’était marqué dans notre programme, et qu’à l’heure actuelle, on n’a absolument pas fait l’action. » Le deuxième point évoqué par l’élu concerne les Jeux Olympiques d’Hiver 2030 sur le fait que Val d’Isère ne soit toujours pas confirmée et la nécessité d’avoir les jeux dans des conditions d’organisation fiables et acceptables. Frédéric Monneret a aussi appelé à la vigilance pour que les JO d’Hiver ne soient pas un cadeau empoisonné. En ce qui concerne le report du show de la Daille au Centre, le maire lui a rappelé pour le premier point qu’il ne pouvait rien faire face aux conditions météorologiques et qu’il s’agit aussi d’une décision du service animation. Pour les JO d’Hiver 2030, Patrick Martin a affirmé avoir été présent lors de la création du Comité d’Organisation des JO et que les membres seront présents ce vendredi à Val d’Isère. « Les deux co-présidents, Michel Barnier et Edgar Grospiron, Jean-Claude Killy … Mais aussi des représentants de la région et du département. Je dirais enfin, car tu as raison, le temps est extrêmement court : qu’est-ce qu’on a fait nous, de notre côté, je vous rappelle qu’on a produit un dossier sur l’organisation et la base de quatre épreuves, sans connaître le cahier des charges l’année dernière. On va discuter sur cette base-là : définir le cadre, ce qui a à faire et puis avoir l’espoir de participer et organiser à Val d’Isère. 1,9 milliard, c’est le budget de l’organisation. Ce sera une visite discrète, sans média sachez-le, et après on sera fixé. »
Frédéric Monneret a posé une dernière question au sujet de l’ancienne gare routière et savoir où en était le projet immobilier sur ce terrain. Le maire a répondu, « On rencontre le concerné mardi prochain, il nous amène des informations sur son projet. On n’a pas déplacé la gare routière pour permettre ce projet immobilier. On a déplacé la gare routière parce qu’il nous paraissait sensé d’avoir un endroit pour accueillir et de le faire de manière plus sécurisée. On ne sait pas encore quand ils vont commencer les travaux. » Le premier adjoint précise que le permis de construire est définitif. « On essaie de trouver une manière de l’inciter à commencer les travaux. Ce qui n’est pas évident compte tenu de ses exigences et particulièrement commerciale en matière de cession d’hôtellerie. On fera de mieux en notre possession pour que les travaux débutent au printemps, mais on ne maîtrise pas tout. Il ne faut pas oublier que pour la commune, il y a une cession foncière qui est importante. C’est un terrain qui est à 13 millions d’euros et aujourd’hui, flécher cet argent sera relativement facile. Le fait de ne pas avoir une partie de la maîtrise foncière est un handicap qui est énorme. »
Patrick Martin a ensuite clôturé la séance. Le prochain conseil municipal se tiendra le lundi 7 avril à 8h30 dans la Salle du Conseil à la Maison Marcel Charvin.