23112023-dji-0003-v2
04 septembre 2023 | Articles

Compte rendu du Conseil Municipal du 4 septembre 2023

04092023-20230904-094647

Il aura fallu plus de deux heures aux 14 élus présents ce lundi au Conseil municipal, pour discuter des 14 points de l'ordre du jour et des questions diverses. Discussions variées, sur de nombreux points, notamment la hausse de 20% de la part communale de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires, le rapport d'activités de Val d'Isère Téléphériques, ou encore, dans les questions diverses, la crèche communale.

 

Durant l'appel, Patrick Martin annonce la démission de Sabine Demri de son poste de conseillère municipale. Les quatre candidats restants sur la liste « Visionnaires Ensemble » seront sollicités pour intégrer la table, et si aucun d'eux ne le souhaite, le nombre d'élus s'établira à 18. Le maire remercie Sabine Demri « pour son action au quotidien, en particulier au sein du CCAS où elle a mené un certain nombre d'actions. Ces raisons sont personnelles, des raisons d'engagement. Sabine est quelqu'un d'entier et elle a du mal à faire les choses à moitié. Elle a donc préféré prendre cette décision qui ne me réjouit pas, mais que je respecte parfaitement.»

 

Patrick Martin ouvre ensuite l'ordre du jour avec une proposition d'augmentation de la part communale de la taxe d'habitation due au titre des logements meublés non affectés à l’habitation principale. Le premier magistrat explique qu'une loi votée en fin d'année dernière, permet à certaines communes touristiques, ou dont la situation du logement est en tension, d'augmenter la part communale de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires et non soumises à la cotisation foncière des entreprises (CFE), de 5 à 60%. Le décret est paru le 26 août dernier et il est demandé aux communes de statuer avant fin septembre pour que cette augmentation soit effective à l'automne 2024. « Nous laisser 35 jours pour décider sur un truc voté au mois de décembre, c'est un peu fort de café », regrette Patrick Martin qui propose une hausse de 20% de cette part, ce qui permettrait de dégager pour la commune, entre 550 et 560 000€ pour le budget communal, l'objectif étant de faciliter le logement des habitants permanents. Gérard Mattis demande si les élus tignards ont pris la même décision et si ces recettes supplémentaires seront affectées au logement pour les actifs. Le maire répond que des investissements importants vont devoir être menés sur le parc de logements, en particulier l'isolation thermique des Richardes, estimée à 6 millions d'euros. Concernant Tignes, Patrick Martin avoue ne pas savoir quelle décision prendra notre voisin. Il évoque le cas de Chamonix, qui a décidé d'augmenter cette part au maximum, soit de 60%. Pierre Roux Mollard rappelle les « limites » de cet impôt. « La proposition à 20 points est audible », annonce l'élu, si les recettes sont affectées au logement. Il estime aussi que le taux voté à Chamonix est « démesurés, les résidents secondaires ont un rôle économique à jouer et remplissent la station. » Patrick Martin concède qu'une hausse de 20% est « spectaculaire», mais rappelle que les ce taux n'avait pas augmenté depuis 2014. Ingrid Tholmer estime que cette hausse va contribuer au faire augmenter le prix des logements, notamment pour les professionnels qui logent leur personnel. Autre critique, celle de Dominique Maire qui ajoute que cette hausse aura un impact négligeable sur les très riches, mais stigmatisera le « propriétaire de résidence secondaire moyen, que l'on espère garder ». Frédéric Monneret philosophe, en évoquant le paradoxe de l'oeuf ou la poule : « est ce que les logements sont inabordables à cause de la taxe d'habitation, où l'inverse ? » Il dénonce de nouveaux acteurs économiques « dont la puissance financière est décorrélée à une véritable rentabilité », faisant grimper les prix des logements « les restaurateurs, hôteliers, commerçants historiques de Val d'Isère » ne peuvent plus suivre. Un studio à la saison se loue aujourd'hui « 17,18 voir 22 000€ » annonce l'élut. Après ces discussions, le point est voté, Dominique Maire vote contre, Ingrid Tholmer s'abstient, les autres élus votent pour.

 

Après ce premier point, Patrick Martin présente trois rapports d'activité, à commencer par celui de Val d'Isère Téléphériques et de sa filiale Val Bus. Il s'agit ici du rapport d'activité pour l'exercice 2021-2022. «Un rapport important, bien fait », précise le maire. Il profite de ce point pour annoncer que lors du prochain Conseil, les élus seront amenés à se prononcer sur l'avenant n°12, l'aboutissement des discussions engagées depuis plusieurs mois entre la commune et l'opérateur des remontées mécaniques afin de trouver « un meilleur équilibre financier pour les 9 années restantes du contrat. » Il annonce que la redevance versée par Val d'Isère Téléphériques à la commune, et servant à financer la régie des pistes, est calculé sur une base « qui était cette année de 43,6 millions d'euros. Ce chiffre est diminué évidemment de la TVA, de la Taxe loi montagne, de la part qui revient à Bonneval sur Arc, de la participation de la STVI au plan route et d'un certain nombre de points. Tout l'enjeu est d'augmenter cette base. » Pierre Roux Mollard souligne une partie du rapport, relatant le nombre de fermetures des différents appareils durant la saison d'hiver, en raison des conditions météo « ça permet de voir la vétusté de certains appareils ». Gérard Mattis parle lui des investissements dans le système de production de neige artificielle « la région apporte un soutien, mais ce n'est pas suffisant, si nous voulons toujours avoir un manteau neigeux de grande qualité. » Le maire en profite pour annoncer, comme il l'avait fait lors de l'apéritif citoyen, que le CNPN, Comité National de la Protection de la Nature, avait donné un avis défavorable au projet de remplacement de la télécabine du Vallon de l'Iseran. « Elle émet un avis défavorable sur tout ce qui touche aux domaines skiables, de façon systématique ». Frédéric Monneret rappelle que les discussions avec le délégataire sont d'ordre purement financier et concernent « ce que gagne la Compagnie des Alpes, par rapport à ce que retrouve la mairie. Les problèmes d'exploitation du domaine skiable n'ont rien à voir avec ça. Je trouve que le travail est très bien fait et que les agents STVI, quels qu'ils soient donnent énormément d'implication pour la satisfaction client. »

Les élus prennent acte de ce rapport d'activité.

 

Autre rapport d'activité, toujours sur l'exercice 21-22, celui de la SEM Sogevaldi, pour l'exploitation de la patinoire des Lèches. La délégation de service public a été renouvelée à Val d'Isère Tourisme en 2021. Une patinoire « qui est toujours autant déficitaire, mais avec un chiffre d'affaires en forte augmentation et qui a remporté un vrai succès suite à la période Covid. » Frédéric Monneret profite de ce point pour annoncer un bilan de l'été très positif pour les activités de Val d'Isère Tourisme : « Qu'on le veuille ou non, on fait une saison qui a très très bien fonctionné, notamment grâce au Val Pass. Ça nous permet maintenant d'investir dans de nouvelles activités, on a pu voir le padel, on a pu voir le minigolf, des activités au Manchet, c'est hyper encourageant. Des confrères dans d'autres stations nous envient de pouvoir valoriser ce produit. » Ingrid Tholmer rebondit sur cette annonce et regrette que certaines activités aient fermé avant la fin de la saison, notamment celles de certains prestataires extérieurs : « On pourrait peut être attendre de nos prestataires qu'ils jouent le jeu jusqu'au bout », estime l'élue de l'opposition. Même problème pour de nombreux commerces qui ont fermé avant la dernière semaine de l'été. Frédéric Monneret acquiesce et annonce « qu'on est en train de prendre tous les moyens possibles notamment peut être des cautions, pour s'assurer que l'activité soit maintenue jusqu'à la fermeture des activités. » Patrick Martin conclut ce point, rappelant que les nouvelles activités citées plus haut ont été financées par la commune. Il concède que les opérateurs extérieurs n'ont pas joué le jeu jusqu'au bout, même si les navettes tournaient encore hier soir à 20h, à vide, et que le centre aquasportif était toujours ouvert. « On va imposer aux prestataires d'être présents jusqu'au bout. Le risque c'est que certains ne viennent pas. Il faudra assumer et les remplacer par d'autres. » Concernant les investissements et la progression des activités, Gérard Mattis estime que l'on « rattrape le retard » et qu'il reste encore une grande marge de progression. Les élus prennent note de cette information.

 

Dernière note présentée, celle de la SAGS concernant l'exploitation des parkings pour l'exercice 21-22. Gérard Mattis estime qu'il faut améliorer la signalétique pour indiquer plus efficacement les parkings. Frédéric Monneret ajoute qu'un effort de communication doit être fait pour que les clients sachent que les parkings, même couverts, sont gratuits. Les élus prennent note de cette information.

 

Place au volet urbanisme avec un premier point concernant la demande du Club des Sports, pour la construction d'une cabane chrono sur la piste OK. Cette construction permettrait d'éviter de multiples installations temporaires, en particulier durant la Scara. Il s'agit d'une « priorité » pour Gérard Mattis qui évoque le coût élevé du transport du matériel par hélicoptère. Frédéric Monneret demande s'il est possible d'intégrer sur cette cabane chrono des antennes pour les réseaux télécoms. « Pour avoir l'autorisation de poser une antenne sur un bâtiment, il faut que le bâtiment soit construit, » conclut le maire. Ce point est voté à l'unanimité.

 

Autre point d'urbanisme, il s'agit d'autoriser des travaux de modification sur le restaurant d'altitude l'Empreinte Avaline. « C'est une régularisation, ça a déjà été fait », précise le maire. Ce point est voté à l'unanimité.

 

Parole est donnée à Véronique Pesenti Gros pour le volet financier de ce Conseil municipal avec pour commencer la deuxième décision budgétaire modificative pour le budget principal. « On commence à avoir une visibilité plus prononcée, début septembre, sur la configuration finale du budget principal », annonce l'adjointe aux finances. La section investissement est abondée de 132 910€. Ces recettes supplémentaires servent principalement a financer des travaux réalisés en régie par les agents de la collectivité, ou encore des investissements sur les enrobés. En fonctionnement, les dépenses augmentent à hauteur de 583 629€, « lié notamment à une augmentation du marché des navettes. Les marchés des transports ont explosé. On avait déjà été généreux sur l'enveloppe budgétaire au moment de la construction des budgets, sauf qu'on s'est aperçu qu'on était quand même en deçà des offres des entreprises. L'acquisition des forfaits de ski pour les enfants a hauteur de 121 257€, et une subvention d'équilibre supplémentaire au budget équipement culturel et sportif », détail Véronique Pesanti Gros. Les recettes augmentent à hauteur de 821 778, en partie grâce à la perception de la taxe de séjour, en hausse de 470 000€ : « les efforts portés par la collectivité font que l'activité touristique se porte plutôt bien » analyse Véronique Pesenti Gros. « Et l'effort de la SEM Sogevaldi, avec une personne embauchée pour collecter la taxe de séjour », ajoute Frédéric Monneret. Denise Bonnevie s'abstient les autres membres de l'opposition votent contre, le reste de la table vote pour. Pierre Roux Mollard explique ce vote par le fait que l'opposition avait déja voté contre le budget primitif.

 

Même exercice pour le budget « Equipements culturels et sportifs ». Des investissements supplémentaires sont nécessaires, à hauteur de 50 000€ pour refaire l’étanchéité du Club des Sports. Ces travaux sont financés par le report de travaux pour le centre aquasportif et le Club House du Manchet, qui ne pourront être faits cette année. La section fonctionnement augmente de près de 70 000€, financée par une subvention du budget principal. 55 000€ servent à réguler « une mauvaise appréciation de la masse salariale du Village des enfants. Si on veut être en capacité de pouvoir verser les salaires aux agents qui travaillent, on doit modifier la section de fonctionnement, » annonce l'adjointe à l'urbanisme. « Il y a clairement un loupé sur ces 55 000€, c'est un ratage énorme », estime Ingrid Tholmer avant de poursuivre : « On est face à une structure qui a une gestion autonome et qui nous rend des comptes, mais sur laquelle on n’a absolument pas la main. Ça pourrait être 150 000€ de plus ce serait pareil. On est bien obligé de les payer, mais pour cette raison nous ne voterons pas pour. Il faut absolument s'interroger sur le fonctionnement de cette structure. » « On nous met devant le fait accompli au mois d’août » concède Véronique Pesenti Gros qui détaille : « on nous qu'on est pas en capacité de payer le dernier trimestre s'il n'y a pas un abondement sur le budget. Ça nous a surpris, pas en bien. » Frédéric Monneret explique cette hausse de la masse salariale par le grand nombre d'heures supplémentaires des agents, liée à la reprise après la saison blanche, où les arrêts de travail et départs anticipés étaient nombreux. « Les permanents ont dû assumer tout ça ». « Oui, mais personne ne l'a vu arriver. Le ratage il est sur le prévisionnel de la masse salariale, personne n'a été capable de nous dire, ah au fait chef, j'ai ripé, il manque 55 000€ », constate Ingrid Tholmer. Véronique Pesenti Gros ajoute que cette somme supplémentaire représente une variation de quasiment 25% de la masse salariale totale et surtout, qu'il s'agit du budget de l'année en cours, et non pas de l'hiver 2022. Patrick Martin concède un ratage sur la forme « payer toutes les heures supplémentaires sur un seul et même mois ça n'a pas de sens. On arrivait à des heures supplémentaires où la personne travaillait plus de 24h par jour. Et puis oui, des boulettes sont commises à des moments donnés. Des personnels à la SEM se sont mis en arrêt maladie au moment de la construction budgétaire. Il leur a été clairement rappelé qu'il ne faudrait pas que ça recommence, ce sont des erreurs importantes. » L'opposition vote contre, les autres élus votent pour.

 

Budget parking maintenant. En investissement, on note 5000€ de travaux pour la protection incendie dans le parking du Crêt. En fonctionnement, une recette exceptionnelle vient abonder les recettes, 100 000€ correspondant au remboursement de la taxe foncière suite à l'action de la commune en réclamation au niveau du service des impôts. Véronique Pésenti Gros détaille : « Une bataille de long cours, menée avec l'aide d'un cabinet d'avocat, qui concernait la collectivité, mais aussi les propriétaires des tènements fonciers supports des parkings aériens. On a eu gain de cause, mais on ne va pas chanter victoire trop vite, on attend les prochains avis d'imposition. Il nous est arrivé par le passé de voir des erreurs corrigées, et refaites l'année suivante. » Ce point est voté à l'unanimité.

 

Dernière décision budgétaire modificative pour le budget eau et assainissement. Une augmentation des dépenses d'investissement de moins de 2000€ et des dépenses de fonctionnement en hausse de 692€. Pas de discussion, ce point est voté à l'unanimité.

 

Place ensuite à deux avenants aux conventions d'objectifs avec des satellites de la commune, à commencer par Val d'Isère Tourisme. « Un avenant de pure forme », précise Véronique Pesenti Gros qui permet de verser à Val d'Isère Tourisme, les crédits alloués pour financer les équipements. Il était prévu au budget primitif que la commune finance la rénovation de l'Office de Tourisme à hauteur de 250 000€ et la création du nouveau site web pour 51 235€. Ces sommes avaient été intégrés au budget principal de la ville. L'adjointe aux finances annonce cependant à la table que : « lors du dernier copil avec la SEM, son directeur nous a fait part des difficultés de la SEM pour financer les travaux de rénovation des bureaux. On reviendra prochainement vers vous puisque la commune va trouver une solution pour absorber le surcoût lié à ces travaux. » Frédéric Monneret précise que les équipes de Val d'Isère Tourisme « ne sont pas des constructeurs. Je pense qu'il manque au sein de la commune un véritable maître d'ouvrage délégué, quelqu'un qui s'occupe de nos grands travaux. Sur le garage a chenillettes au pied de la Face de Bellevarde, on est à +100% par rapport à l'estimation, pour les travaux de l'office c'est pareil. C'est normal, parce que c'est un vrai métier. Avec les ambitions que la commune a, ce poste, il est rentable. Il nous permettrait d'avoir une vraie vision comptable, dès le départ, du coût d'un projet. » Patrick Martin acquiesce et affirme que ce maître d'ouvrage délégué permettrait de se décider en fonction d'un budget plus juste. « Là, on est mis devant le fait accompli, l'augmentation du coût des travaux. Cette personne nous aurait sans doute donné une somme plus proche du budget final. » Ce point est voté à l'unanimité.

 

Place au Club des Sports, avec un avenant à la convention d'objectif liant le CSVI et la commune. La subvention de fonctionnement initiale était estimée à 1 674 598 € pour l'exercice 2022-2023. Il apparaît que des économies ont pu être réalisées, de 30 000€ pour l'organisation des compétitions de ski alpin, et de 27 000 pour le fonctionnement du Ski Club. Le montant de la subvention de fonctionnement est donc ramené à 1 617 598 € . « Remercions le Club pour sa bonne gestion, » conclut Gérard Mattis qui affirme que ces événements étaient d'une grande qualité. Ce point est voté à l'unanimité.

 

Évolution du tableau des effectifs pour le point numéro 13. Au service informatique, un poste un poste en catégorie A est fermé, remplacé par un poste d'administrateur système réseau et sécurité en catégorie B. Deux créations de postes concernent aussi d'autres services, un poste de chargé de communication à temps complet « suite au départ en retraite d'un agent » en catégorie B, mais aussi un poste d'agent polyvalent a temps complet en catégorie C « une personne qui sera dédiée à l'entretien du parc de logements communaux. » Ingrid Tholmer demande si ce dernier poste existait auparavant. Fabien Hacquard lui répond que « le service bâtiment est un petit peu partout et nulle part, surtout sur les logements. À la suite de la commission travaux, on a pris la décision de demander au service bâtiment de ne plus être présent dans les logements des agents. Du coup on transfère quelqu'un du service bâtiment au service logement. Celui ci sera autogéré avec deux personnes plus un technicien. On estime qu'on attend les agents du service bâtiment dans nos bâtiments publics, tous les établissements qui reçoivent des usagers. » Gérard Mattis demande si une personne est en charge de s'assurer que les logements soient bien occupés. Il affirme que certains appartements sont vides. Fabien Hacquard lui assure que les logements communaux sont tous occupés, et que chaque satellite a son propre parc. «Au niveau de la mairie, le travail est fait. Dans les autres satellites, je suppose que oui, la denrée est tellement rare ». Gérard Mattis assure que des logements sont vides à l'Azalée, au Lupin ou encore aux Richardes. Il s'agit du parc de l'Opac, pas des biens appartenant à la mairie lui répond Fabien Hacquard. « On ne peut pas surveiller des biens qui ne nous appartiennent pas », ajoute Véronique Pesenti Gros. À la Saccoval, les logements sont vacants maximum une semaine, durant l'interval entre un départ et une arrivée, et les tentatives de sous location sont contrôlées, avec des huissiers mandatés affirme Fabien Hacqard qui précise cependant que ce contrôle est difficile, l'huissier devant prendre le sous locataire la main dans le sac. « On ne va pas citer notre camarade Staline » conclut Patrick Martin qui cite son prédécesseur, Lénine : « La confiance n'exclut pas le contrôle » Le point est voté à l'unanimité.

 

Dernier point de l'ordre du jour, présenté par Fabien Hacquard, concernant la Convention d’entente pour la mutualisation de la cuisine centrale de Val d’Isère pour la fourniture et livraison de repas à la commune de Tignes. Un système mis en place il y a 3 ans maintenant et renouvelé cette année. 31 000 repas ont été cuisinés pour les écoles et les crèches de nos voisins sur le dernier exercice. Le calcul du coût d'un repas va changer dans cette nouvelle convention avec un coût calculé à l'année, réajustée en fonction du coût réel l'année suivante. Pierre Roux Mollard demande des détails et un comparatif, Fabien Hacquard lui donne les chiffres, par établissement, mais ne fournit pas de comparatif avec l'exercice précédent, affirmant qu'il s'agissait de la première année sans les contraintes Covid. Gérard Mattis demande si la cantine pour les agents de la commune fonctionne, le maire répond que non. « On va arrêter, et on va proposer un autre système, le nombre de repas est de 4 en moyenne par jour », annonce Patrick Martin.

 

Les 14 points de l'ordre du jour étant terminé, s'en suivent près de 40 minutes de questions diverses, à commencer par Gérard Mattis qui demande où sera la gare routière cet hiver. Patrick Martin lui répond que, pour déplacer la gare routière, « la collectivité doit résoudre un problème foncier. Je n'entreprends aucuns travaux sur des terrains qui ne m'appartiennent pas. Une partie de la zone visée pour la gare routière à la Daille appartient à des copropriétaires qui nous la louent depuis des années et qui souhaiteraient la vendre. Nous sommes en discussions avec eux. Si nous n'avons pas d'accord, il n'y aura pas de transfert, mais les discussions avancent. »

 

Autre question de Gérard Mattis, le Syndic de copropriété de l'immeuble de l'Eau Vive fait part de ses « grandes difficultés » concernant l'exploitation du « bar de nuit le Blue Note, qui n'a pas d'issu de secours, qui n'a pas de fumoir, qui crée des nuisances. Vous avez dû recevoir un courrier le 24 avril, ils attendent une réponse. » Patrick Martin répond qu'une boîte de nuit a fermé ses portes cet hiver, car l'établissement ne répondait pas à certaines normes de sécurité : « On m'a dit que c'était dommageable pour la clientèle, j'ai répondu que mourir brûlé dans un bar ou une boîte aussi c'était dommage pour la clientèle. S'il n'a pas porté les travaux nécessaires, il ne rouvrira pas. » Françoise Ouachani répond que ce n'est pas la première fois que la copropriété se plaint de cet établissement. Il s'agit d'un établissement de 5ème catégorie, « donc pas forcement visitable par le SDIS », et que la dernière visite de sécurité datant de 2016 avait reçu un avis favorable. Une visite devait être organisée, mais l'établissement était fermé cet été.

 

Gérard Mattis demande qui est en charge de l'entretien des ruisseaux. Certains, par manque de curage, deviennent des zones humides. Patrick Martin lui répond qu'il s'agit de la communauté de communes.

Au tour de Dominique Maire de se faire « la porte parole d'une population qui a choisi de vivre à Val d'Isère, mais qui n'a pas travaillé à Val d'Isère dans le passé. Ils s'interrogent pour savoir s'ils pourront un jour avoir accès aux activités de Vie Val d'Is. Il y a l'aspect forfait bien entendu, mais aussi l'aspect activité, chorale, théâtre, etc, où ils n'ont pas la possibilité de participer. » En tant qu'ancien président de Vie Val d'Is, Frédéric Monneret lui répond qu'il s'agit d'une association de travailleurs, et que les statuts sont clairs à ce sujet. L'association, unique dans les Alpes, fonctionne bien et a de nouvelles attributions. « heureusement que le Conseil municipal n'a pas son mot à dire la dessus. » Patrick Martin acquiesce et annonce que le système des forfaits à prix négociés sera reconduit cette année, avec l'emploi d'une personne en plus pour aider à la vente des forfaits, financé par la commune. Il rappelle que « le plus gros de leur travail a été de filtrer les gens qui voulaient ces tarifs-là, sans faire partie de l'association ». Dominique Maire rappelle qu'il s'agit aussi de pouvoir participer aux activités. Véronique Pesenti Gros lui annonce qu'a « Vie Val d'Is ils ne sont pas sectaires, et que s'il reste des places à une activité, ils acceptent. Après c'est payant. » Ingrid Tholmer estime qu'il « y a un vrai problème de gens qui ont travaillé à Val d'Isère et qui n'ont plus de contrat de travail. Ils font partie de la vie avaline. » Frédéric Monneret répond : « Tu fais partie des ceux qui procurent une grosse remise a ceux qui ont la carte Vie Val d'Is avec le SPAR. Si on permet à beaucoup plus de monde d'avoir cette remise, tu risques de la remettre en cause. » Patrick Martin répond qu'il peut y avoir d'autres associations, mais que Vie Val d'Is est « une association juste incroyable. Ça n'a pas toujours été le grand amour avec les différentes collectivités, mais aujourd'hui c'est quand même quelque chose qui nous aide beaucoup dans la vie au quotidien des gens qui travaillent ici. »

[NDLR : contacté à l'issue de ce Conseil Municipal, Vie Val d'Is nous confirme que les retraités qui étaient auparavant membres de l'association, donc qui avaient travaillé à Val d'Isère, peuvent continuer à l'être et à bénéficier des avantages de la carte. Concernant les activités, celles-ci restent réservées aux membres de l'association. À ne pas confondre avec les événements organisés par Vie Val d'Is : Journée de l'environnement, Litlle Big Festival, fête de la musique, etc. ouverts évidemment à tous.]

 

Frédéric Monneret s'annonce « très content » de ne plus voir les tags au rond point des pistes au niveau de la gare centrale. Patrick Martin annonce qu'il existe un problème de vitesse sur cette route, à la descente de la Legettaz, et que le stop en bas de la descente est très rarement marqué.

 

Ingrid Tholmer évoque la situation de la crèche communale: « à l'issue d'une commission cet été, certains parents ont reçu un courrier leur disant que certains enfants, les plus âgés, ne pourraient pas être pris de façon systématique. Ce sont des enfants qui potentiellement, n'auront jamais vécu en collectivité. Je ne sais pas si on fait ce qu'il faut pour la crèche, mais il faudrait essayer de faire essayer les grands, les enfants de 2 ans a l'école précocement et c'est à nous commune, de nous porter leader sur ce projet. C'est gagnant gagnant, ça permettrait à l'école d'augmenter son effectif et d’éviter une fermeture de classe l'année prochaine. » Anne Copin lui répond que cette proposition avait été faite aux parents et qu'ils n'avaient pas été intéressés, car avant trois ans, les enfants ne peuvent être inscrits au périscolaire, et ne peuvent manger à la cantine. « C'est la loi », affirme l'élue. « J'aimerais que tu sois persuadée que c'est un problème dont on s'occupe », répond annonce Patrick Martin à Ingrid Tholmer qui rappelle le « paradoxe » des naissances et des inscriptions nombreuses à la crèche, mais du faible nombre d'enfants en maternelle et en primaire. Il s'estime lui aussi inquiet d'une potentielle fermeture de classe l'année prochaine. Revenant à la question de la crèche pour les « grands », Anne Copin explique qu'il faut une certaine homogénéité des classes d'âge à la crèche : « Si on prenait les grands en attente, il n'y aurait pas de section bébé, une toute petite section moyen. Il y a des grands qui ne seront jamais allés en collectivité. C'est malheureux. » « C'est une défaillance de notre part », estime Ingrid Tholmer qui continue : « Je suis persuadée qu'on ne fait pas ce qu'il faut. On ne recrute pas comme on devrait. J'ai des gens qui ont postulé à la crèche et qui ont été rejetés. » L'élue de l'opposition demande ensuite ou en est le projet de MAM Maison d'Assistantes Maternelle. Fabien Hacquard lui répond que le projet suit son cours, que la commune a le local, l'assistante maternelle et le budget, ne manque plus que l'agrément. « Je ne veux pas vendre de rêve, mais il ne manque plus que le papier tamponné de la PMI pour une ouverture après les vacances de la Toussaint. Tant que je n'ai pas le papier signé, je me méfie. »

 

Dernière question diverse, revenant sur les discussions du point numéro 1 et le manque de logements. Pierre Roux Mollard se souvient, il y a 25 ans, avoir travaillé avec Gérard Mattis sur une estimation du besoin en logements sociaux sur la commune. « C'était entre 400 et 500 nécessaire à l'époque». Patrick Martin se base sur l'étude menée par Vie Val d'Is, plus récente, qui estimait ce manque à 180. Il annonce que 90 logements ont été créés ou sont en passe de l'être depuis le début de la mandature. Pour le maire, il faut aussi prendre en compte les documents d'urbanismes, en particulier le Scott, le schéma de Cohérence Territoriale. Sur la Tarentaise, la population baisse dans toutes les communes, à l'exception d'Aigueblanche et de Val d'Isère. Il estime cependant avec inquiétude que lors du prochain recensement, en 2025, la population ne baisse. Il évoque les « carences juste incroyables des services dont c'est le rôle, je pense, à l'OPAC de la Savoie et d'autres, qui nous ont lâchés en pleine campagne ». Il parle d'une bataille politique ou la commune est soutenue par plusieurs acteurs, dont l'ANMSM. À ce sujet, Patrick Martin annonce que le président et le directeur seront présents lors du prochain conseil municipal, le 2 octobre, pour discuter avec les élus des actions de l'Association Nationale des Maires de Station de Montagne. Gérard Mattis revient à la charge et annonce que les réserves foncières communales restantes doivent être réservées pour la création de logements pour actifs, et que « tout ceux qui viennent faire du frigo à Val d'Isère, ceux la vous les faites payer dans la Saccoval, c'est une société d’économie mixte avec des acteurs privés et des acteurs publics. Il y a des solutions. Quand on veut la paix, il faut la payer. »


Arbres tombés sur la chaussée au niveau de l'aire de la Raie, traffic perturbé, prudence conseillée.

CAPTCHA protection