13 élus autour de la table ce lundi matin pour le Conseil municipal de février. 6 points à l'ordre du jour, discutés et votés en une trentaine de minutes, une note d'urbanisme étant retirée. Un seul débat, au moment d'évoquer le tableau des effectifs de la commune et l'embauche de deux nouveaux agents. Dans les questions diverses, Patrick Martin a donné l'actualité du dossier de candidature de Val d'Isère pour les Jeux Olympiques de 2030 et a aussi évoqué l'organisation d'un événement début avril nommé Alpine Park, la suite de la vidéo tournée chez nous l'hiver dernier par Clément Noël.
Après l'appel, le passage en revue des décisions du maire depuis le dernier Conseil, et l'approbation du procès verbal de la dernière réunion, Patrick Martin présente le premier point de l'ordre du jour, une délégation de pouvoir au maire. Il est possible pour le maire d'une commune de prendre une décision sans passer par un vote au conseil municipal, ce sont les décisions du maire, passées en revue à chaque début de conseil. Il s'agit ici de modifier les seuils en dessous desquels le maire peut prendre une décision sans passer par le conseil. Ce point est voté à l'unanimité sans discussion.
Le point numéro 2 est retiré de l'ordre du jour nécessitant des explications supplémentaires, annonçait Patrick Martin qui précise que ce point sera présenté lors du conseil de mars.
La parole est ensuite donnée à Véronique Pesenti Gros pour deux points, à commencer par le budget communal alloué aux fêtes et cérémonies. Un budget de 17 000€ pour l'organisation de la cérémonie des vœux du maire, la remise des prix « Maisons fleuries », le repas de fin d'année des agents communaux, la cérémonie du 11 novembre et les différentes gerbes de fleurs. À titre de comparaison, ce budget était de 20 000€ en 2023. Ce point est voté à l'unanimité sans discussion.
Pas de discussion non plus pour le point numéro 4 et un vote à l'unanimité pour la convention d'adhésion au service de médecine préventive du centre de gestion de la Savoie.
Évolution du tableau des effectifs pour le point numéro 5, avec la création de deux nouveaux postes. Le premier, prévu au budget primitif, concerne un chargé d'opération construction venant renforcer l'équipe de services techniques. L'agent sera en charge de superviser les chantiers communaux et paracommunaux. Poste à l'année a temps complet, catégorie A Ingénieur. Second poste, un renfort de février à juin afin de renforcer le service Ressources Humaines. Ingrid Tholmer demande des précisions sur le poste à l'année. Véronique Pesenti Gros lui répond qu'il s'agit d'une création : « C'est une mission qui n'était pas remplie aujourd'hui et il a été démontré, notamment durant les travaux de l'Office de Tourisme, qu'on avait besoin de cette compétence en interne pour coordonner les prestataires extérieurs, affiner les cahiers des charges. C'est un AMO, un assistant de maîtrise d'ouvrage. […] On imagine que ça va générer des économies, puisqu'aujourd'hui, les missions de maîtrise d’œuvre sont entre 12 et 15% des travaux, ça à un coût certain pour la collectivité. » Pierre Roux Mollard espère que ce nouvel agent permette « des économies d'échelle. S'il y a une embauche, c'est pour que des résultats sur objectifs soient avérés. » Patrick Martin acquiesce. Il rappelle que la commune se lance dans des projets, en se basant sur des chiffres. « Quand ces chiffres ne sont pas ceux présentés au départ, quand il y a des débordements c'est quand même fâcheux. Je cite régulièrement un chantier au niveau du Club Méditerranée, deux hôtels construits sur Val d'Isère et Tignes, 2,5% de dépassement du budget initial. Avoir quelqu'un dont c'est le métier, capable de nous accompagner et de nous dire précisément combien ça vaut, c'est intéressant. » Frédéric Monneret, qui avait émis l'idée de cette création de poste ajoute : « pour avoir construit certaines choses, je sais a quel point le suivi du chantier, outre un maître d’œuvre est important. On a fait des erreurs par le passé, on a un terrain de sport qui n'est pas assez grand. Avoir des budgets affinés c'est absolument nécessaire pour éviter des projets comme le garage de la Face. » « Ou le chantier de la PM », ajoute Pierre Roux Mollard. Frédéric Monneret acquiesce avant de continuer : « Je suis persuadé que ce poste est rentable, dans le sens où il va nous faire économiser de l'argent, ou qu'il nous permette de mieux le dépenser. J'entends souvent dire que les services techniques peuvent s'en occuper. Aujourd’hui ils ont déjà une masse de travail grande, adaptée à leur présence. Lorsque vous avez des chantiers temporaires, vous ne pouvez pas l'intégrer dans une masse de travail. » Lucie Martin ajoute que l'on peut résonner en chiffres bruts « mais c'est aussi un apport global de compétence et une meilleure réalisation des chantiers et ça ça ne se chiffre pas eu euros » Pierre Roux Mollard précise qu'il ne conteste pas l'objectif, mais qu'il faut que l'objectif soit atteint. Les élus de l'opposition s’abstiennent, les autres élus votent pour.
Les deux derniers points de l'ordre du jour sont présentés par Philippe Arnaud, à commencer par la convention d'objectifs de la Freeski Academy et la subvention l'accompagnant. Une subvention de 40 000€ cette année, la même somme qu'en 2023. Pour rappel, la Freeski Academy entraîne des jeunes à la pratique du freestyle et du freeride pour la compétition. À ce sujet, Ingrid Tholmer remarque ne pas voir beaucoup de communication. Cette communication se fait principalement sur les réseaux, Instagram et Facebook répond Philippe Arnaud. Il prend l'exemple de Noah Peizerat « il a participé aux championnats du monde junior, il y avait 2 Français dans sa catégorie. On espère qu'il performe et fasse parler de Val d'Isère » Ingrid Tholmer reprend : « Nos autres petits champions, notamment du Club, on communique beaucoup sur leurs résultats, notamment dans les infos avalines tous les lundis, j'ai pas l'impression que sur le Freeski il y avait beaucoup de com' ». Ce point est voté à l'unanimité.
[NDLR :Nous donnons en effet sur Radio Val d'Isère les résultats des membres du Club des Sports de Val d'Isère, résultats qui nous sont transmis auparavant par les coachs du Club. Nous serions ravis d'annoncer les résultats des membres de la Freeski Academy dans ces conditions.]
Dernier point à l'ordre du jour, l'octroi d'une subvention pour le Léo's Invitational 2024. Léo Taillefer souhaite à nouveau organiser cette grande fête du freeride et du vol libre du 9 au 12 avril prochain dans la vallée du Manchet, après une première édition en 2019 et une autre en 2022. Pour soutenir cet événement, la municipalité offre une subvention de 5000€. La somme demandée par les organisateurs était de 40 000€. Patrick Martin précise qu'il ne s'agit pas d'un événement de fin de saison, « on se bagarre pour que notre saison dure jusqu'au 5 mai, ce n’est pas pour dire que c'est la fin de saison le 9 avril. » Ce dernier point de l'ordre du jour est voté à l'unanimité.
Après à peine 30 minutes de session, Patrick Martin ouvre la séance des questions diverses. Françoise Ouachani demande une mise à jour sur le dossier de candidature de Val d'Isère pour l’organisation des épreuves techniques de ski alpin pour les Jeux Olympiques de 2030. Le maire revient alors sur l'ensemble de l'historique de ce dossier, que nous avons déjà traité largement, avant d'évoquer les dernières actualités de ce dossier de 42 pages, envoyé le 15 janvier dernier. Un dossier monté « avec la mobilisation sans précédent de tous les acteurs économiques de Val et en particulier les hébergeurs. Le Club Méditerranée nous a signifié par un courrier son accord, moyennant finance, pour mettre à disposition tout ou partie du village. Un chiffrage a 16,6 millions d'euros, avec une capacité à faire une tribune au moins aussi grande que celle des autres sites pressentis. » Le maire continu, annonçant une nouvelle demande, de la part de Vincent Jay ; un tableau chiffrant les équipements nécessaires. « Ce tableau a été envoyé vendredi, avec la rénovation de notre ex piscine, et puis notre projet de HUB qui ne manquera pas de servir. Voilà pour la partie Val d'Isère, puis dans la vallée, la rénovation du pôle d'échange multimodal de Bourg St Maurice, ainsi que le grand parking en silo qui est envisagé par la communauté de communes ». Le maire annonce rencontrer Vincent Jay, ancien directeur du Club des Sports de Val d'Isère vendredi, que les régions Auvergne Rhône Alpes et Provence Alpes Côte d'Azur se rencontreront le 15 février pour finaliser le dossier de candidature remis au CIO le 29 février. La réponse définitive sera apportée entre le 23 juillet. « Pour Val d'Isère particulièrement il y a aura deux temps, le premier, et je ne doute pas une minute, ce n'est même pas un espoir, que Val d'Isère sera dans le dossier présenté par la région, ça on va le savoir le 15 février, dans 10 jours. Puis après la réponse du CIO, mi juillet. » Patrick Martin évoque un courrier « envoyé à une grande partie de la population. Pas de commentaire particulier si ce n'est que je n'étais pas au courant. » Ingrid Tholmer note dans ce courrier « des ambiguïtés et des formulations pas forcément optimistes. » Patrick Martin relève une phrase de ce courrier : « je compte sur les amis de Val d'Isère pour financer. Que les choses soient très claires, en aucune manière, des jeux olympiques, qui sont portés par un comité national olympique et sportif français, ne sont financés par une commune. » Dominique Maire revient sur la rencontre avec Laurent Wauquiez durant le Critérium « il évoquait cet aspect gros sous, mais aussi des sponsors privés. Il nous avait dit que des privés s'étaient avancés pour Courchevel et Méribel. Donc il attend que des privés viennent se déclarer donateurs à Val d'Isère. » « Je trouve ça choquant », répond Véronique Pesenti Gros : « Que l'Olympisme soit l'affaire de privés... Alors il y a toujours du marketing lié aux événements, mais c'est global, ce n'est pas lié a un site. » Patrick Martin termine par rappeler « le soutien régulier, répété et affectueux du maire de Courchevel qui m'explique qu'il ne comprendrait pas que Val d'Isère ne soit pas dans la fête de l'olympisme cette année là. Le soutien aussi et le travail phénoménal de Jean Claude Killy, de Michel Barnier, d’à peu près tout le monde. Tout le monde est d'accord.»
Pierre Roux Mollard demande aussi des informations concernant l'Alpine Park. L'année dernière, une vidéo avait été tournée sur notre domaine skiable en fin de saison, mettant en scène le slalom rêvé de Clément Noël, avec des modules, des sauts, bien loin donc des standards de la FIS. La préparation avait demandé des moyens importants, en particulier pour la régie des pistes qui avait dû créer ex nihilo ces modules de neige sur les pentes de Borsat. La vidéo n'a pas reçu le succès escompté, annonce le maire, environ 10 000 vues. Une suite avait été évoquée en septembre dernier, lors d'une réunion avec Clément Noël et Patrick Martin. L'idée était de créer un événement d'envergure internationale en faisant skier de grands noms de ski alpin, Mikaela Shiffrin, Alexis Pinturault, voire même Marcel Hirscher. Le maire annonce ne pas avoir eu d'autres nouvelles en fin d'année, le budget s'étant donc construit sans prendre en compte cet événement. Début janvier, une demande de subvention tombe, 100 000€ pour la commune, avec le soutient du sponsor principal, Red Bull a hauteur de 175 000€. Après ces explications, Patrick Martin annonce que « c'est un bel événement, qui peut être porteur, mais le tenir dans les délais qui sont prévus, le 28 et 29 avril, alors qu'on ne sait pas l'enneigement qu'on aura, tout ça me paraît précipité. » Patrick Martin craint aussi l'image que la construction de modules de neige, nécessitant de brasser de la neige, pourrait renvoyer. « Pour conclure, ça me paraît très compliqué pour cette année, voire impossible, mais en même temps, ce n'est pas quelque chose que j'ai envie d'abandonner, c'est une belle idée. »
Sur un tout autre sujet, Ingrid Tholmer demande où en est le projet de maison d'assistante maternelle, dit MAM. « Pour pouvoir financer une association, il faut qu'il y ait une association, de plusieurs personnes. Le sixième étage du bâtiment A [des Côves 3 NDLR] avec 4 appartements est consacré à une structure d'accueil avec une personne, que nous n'allons pas financer, puisque ce n'est pas une association. Ces quatre appartements vont être retransformés en studios. La structure fonctionne cet hiver, avec une personne qui accueille quatre enfants.»
Patrick Martin termine par donner la parole au public, composé d’une personne. Il s'agit de Danil Vaquiez, « représentant les intérêts des propriétaires de la Zone du Coin ». Il demande où en est la ZAC, et « quand est ce que vous allez nous redonner notre liberté d'entreprendre ? » Patrick Martin répond que le traité de concession tombera en mars. » À partir du moment où il n'y a plus de contrat d'aménageur, la ZAC tombe, il y a un petit délai, votre liberté vous sera rendue dans les trois mois qui suivront la fin du contrat de concession. »