

Aujourd’hui s’est tenu le conseil municipal de novembre en présence de 13 élus. Avant de commencer la séance, une minute de silence a été rendue pour Jean-Charles Boraso qui a été conseiller municipal sous le mandat de Marc Bauer. Le maire a également annoncé aux élus que Gérard Mattis compte démissionner de son poste d’élu en raison de son état de santé. Une conséquence directe pour les élus puisque la minorité devra désigner un conseiller municipal pour le remplacer. Les personnes suivantes sont Corinne Reversade et Nicolas Moriano. Corinne Reversade souhaiterait rencontrer le maire pour connaître les délégations, dont le CCAS et la Communauté de Communes qu’avait Gérard Mattis. "Quand on prend l’ordre de la liste, c’est donc Ingrid Tholmer qui était la suppléante des trois candidats de la liste minoritaire et elle a accepté qui viendrait à la Communauté de Communes. J’attends la lettre de démission officielle de Gérard Mattis. Les procès-verbaux des conseils municipaux du 3 février et du 3 mars ont été approuvés. Patrick Martin a ensuite présenté les 15 décisions prises. La décision sur le placement d’une partie des fonds provenant de la cession de droit à construire sur le tènement foncier sur des parcelles a été questionnée par Frédéric Monneret. « On vient de toucher les 5 millions ? » Le maire a répondu de manière négative en expliquant que la commune doit justifier le placement par le fait d’une vente importante et que cette somme a été fléchée et placée. Dominique Maire a demandé concernant le travail sera articulé avec la Société Azimuse et l’histoire du sport qui est déjà présent dans le musée de Val d’Isère. Le maire lui a répondu que cela n’avait rien à voir au sujet de l’accompagnement pour la conception muséographique de la valorisation de l’histoire des sports de montagne de Val d’Isère au sein du nouveau bâtiment du Club des Sports. « Le musée de Val c’est une collection de matériel. Là, c’est plus à travers les athlètes notamment qui ont fait l’histoire du sport. La réalisation technique ne revient pas au cabinet d’architecture via le contrat et nous accompagne sur la manière de le présenter et travaille de manière étroite avec le service des archives pour avoir les bons documents. Donc ce ne sera pas du tout la même chose. À travers l’ADN, de ce que ça représente dans notre village avec les athlètes passés, présents et même futurs. C’est plus ça qu’il faut mettre en avant. Ce sera très interactif avec des écrans et un certain nombre de choses comme ça. »
Patrick Martin a ensuite rapporté le premier point de l’ordre du jour concernant la date d’ouverture et de fermeture de la saison d’hiver 2025/2026 qui avait déjà été votée il y a deux ans. Le Conseil d’Administration de Val d’Isère Tourisme par l’Office de Tourisme et la STVI ont proposé les dates suivantes : du samedi 29 novembre 2025 au dimanche 3 mai 2026. Frédéric Monneret a souhaité prendre la parole à ce sujet. « Il faudrait demander au département s'ils sont d’accord avec ces ouvertures. Qu’est-ce qu’on leur a fait au département ? Je préviens tout le monde, car certains ne sont pas encore au courant, mais la route d’accès à Val d’Isère, au niveau du tunnel du Saut, sera fermée à partir du 22 avril, toutes les nuits du lundi au jeudi inclus, de 22h à 6h du matin, avec un passage toutes les heures. Les collègues, notamment Françoise et Jean-Paul, sont allés au front pour essayer de modifier et de rappeler que notre saison n’est pas terminée et que le message qui est envoyé est mauvais, mais sans succès. La route sera donc effectivement fermée avant la fin de la saison. Il faudra s’inquiéter lorsqu’il n’y aura plus de travaux sur cette route. Pour l’instant, il y en a, les gens l'entretiennent, mais un moment il faut qu’on prenne en considération l’activité touristique de Val d’Isère. Ça fait très longtemps que l’attractivité estivale du village n’est pas prise en compte dans les travaux du département. Maintenant, c’est l’hiver. On va s’arrêter où ? Ils vont fermer la route au jour de l’an ? Le tunnel du Siaix est mis en travaux toutes les nuits cette semaine. Un moment, il faut quand même rappeler l’importance de l’activité touristique dans notre département et on a vraiment cette impression qu’ils nous en veulent de quelque chose. » Il poursuit, « j’ai lu le planning des travaux, je crois que j’ai vu que des travaux se terminent le 20 août, autrement dit ils auraient pu se terminer le 30 septembre, on étalait et l’on faisait quelque chose de cohérent. Là, je ne comprends pas et sincèrement, j’invite un petit peu la population a envoyer des mails au département, car c’est profondément scandaleux et un non-respect absolu du travail qu’on engage pour essayer de maintenir la fin de saison. » Patrick Martin a remercié l’élu de rappeler qu’il y a aussi les intersaisons. « Ce sera un peu plus sévère puisque la route sera fermée sans possibilités de passage à partir du 5 mai et quasiment jusqu’au début de l’ouverture du Col de l’Iseran, le deuxième vendredi du mois de juin, comme chaque année et en fonction de l’enneigement. Cette année, la nature nous a un peu aidés pour l’ouverture du Col. Je ne désespère pas de le faire ouvrir beaucoup plus tôt que ce qui est annoncé avec la problématique de la communication. Qu’est-ce qu’on a fait au département ? Dans un premier temps et sans polémique, on a voté pour des conseillers départementaux. Je vous dis ça, je ne vous dis rien, mais la prochaine fois ils viendront nous voir et il faudra leur rappeler. Je ne suis pas sûr qu’une autre majorité aurait fait différemment. Je n’ai pas pu me déplacer, mais j’ai eu le Président du département, le Vice-Président chargé des routes et je leur ai rappelé tout ça. Ce dernier a été super clair avec moi en me disant “Patrick, on n’a plus d’argent.” Je vous rappelle que le département de la Savoie c’est presque un milliard d’euros de budget dont un peu plus de la moitié est consacré au social et puis le budget route pour la Savoie, qui est un budget colossal pour un département petit comme le nôtre en termes de population, c’est 53 millions de travaux. J’ai dit, pourquoi pas mettre deux équipes et ne pas travailler plus de nuit, mais il m’a répondu que le goudrage de nuit coûte 30% plus cher que celui du jour. » Frédéric Monneret intervient en expliquant que les travaux soient plus longs et impact l’intersaison est un autre problème. « Encore une fois, je dis toujours aux gens qui se plaignent des travaux pendant l’intersaison qu’il faudra se plaindre quand il n’y aura plus. Notre route est importante, nous, le jour où l’on a un problème sur notre route c’est plié. Donc c’est bien normal qu’on fasse des travaux dessus. Maintenant, les aménager et faire en sorte que les saisons d’été et encore moins les saisons d’hiver, là on impacte une saison d’hiver, tout ça pour terminer des travaux le 20 août, je ne comprends pas. On peut très bien continuer et impacter la population locale, et je l’entends, mais ce sont des efforts qu’il faut faire pour que nos routes tiennent jusqu’à fin septembre. On se débrouille, on s’arrange et le Col le 13 juin c’est un aspect de mobilité des populations et c’est quand même pertinent de le faire au plus vite. Je regrette la position du département et je crois que la population avaline aussi. » Le maire a affirmé que les travaux du tunnel du Sault continueront jusqu’à l’été 2028. « Ce que je vous encourage à faire c’est de vérifier dès le 5 mai ou dès le 21 avril s’il y a des travaux. En effet, je te rejoins : le mal est fait. On a encouragé les gens du département à venir à Val d’Isère pour expliquer à la population, mais il n’y a pas grand monde pour le faire. Pour les dates de l’hiver prochain, le week-end du premier mai est toujours un sujet lorsqu’il est en milieu de semaine, et il faudra regarder pour les prochaines années. » Cyril Bonnevie a également pris la parole. « C’est difficile, car il y a tellement d’incohérence dans le fonctionnement et quand tu dis début de saison, pour moi, je pense qu’aujourd’hui avec le changement de tout ce qui se passe, on a un vrai travail à partir du moment où bien entendu il y a de la neige en début de saison. Ça sera dans les années à venir, on le constate, beaucoup plus difficiles sur la fin de saison, car les mentalités évoluent. Là, on se met à nager un peu à contre-courant. La question du climat et de la neige se pose, mais pour moi l’enjeu du début de saison sera à terme beaucoup plus facile à travailler en termes d’attractivité d’événements pour faire venir les clients plus tôt que les deux dernières semaines de fin de saison. On a tous connu ici de vrais closings à Val d’Isère et aujourd’hui, en toute objectivité, ça a changé et cela ne veut pas dire que c’est moins bien, c’est juste que ça a changé et c’est une réalité. » Le maire a avoué que cela était bien résumé et qu’il y aura une vraie réflexion sur les prochaines dates. L’ensemble des élus ont approuvé les dates d’ouvertures de la saison d’hiver 2025/2026.
Étant absent, le maire a repris les trois points qui devaient être rapportés par son premier adjoint Pierre Cerboneschi. Ces points évoquaient une régularisation d’une parcelle qui est au droit de l’Hôtel du K2 et rénové il y a 4 ans. Il a été refait dans l’emprise de l’ancien hôtel Maurice, qui lui-même débordait sur un terrain appartenant au Domaine public. Cela va permettre de régulariser 20 mètres carrés. La commune va donc devoir désaffecter, déclasser et ensuite vendre cette parcelle d’un montant de 4 500 euros le mètre carré, prix voté en 2020. La désaffectation, le déclassement et céder la parcelle pour un montant de 90 000 euros ont été voté favorablement par le conseil municipal. Dominique Maire est revenu sur une de ses questions posées lors du dernier conseil municipal au sujet du montant du mètre carré qui avait été fixé en début de mandature et dont elle aimerait régulariser le prix. Patrick Martin a annoncé que cela sera envisageable lors d’un prochain dossier de ce genre.
Le maire a cédé la parole à sa deuxième adjointe Véronique Pesenti-Gros au sujet des taux de taxes directes locales. Pour l’année 2025, les bases des impositions sont revalorisées conformément à la Loi de Finances qui fixe les coefficients de revalorisation à 1.7% pour l’ensemble des propriétés bâties et non bâties. Les taux d'imposition de référence de la commune sont les suivants : la taxe foncière sur les propriétés bâties est de 38.96%, l’imposition forfaitaire sur la taxe foncière sur les propriétés non bâties est de 56.47%, la cotisation foncière des entreprises s’élève à 33.05% et enfin la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 17.41%. Pour cette année, le produit fiscal attendu est d’un montant total de 18 700 339 euros pour la collectivité. L’objectif de la commune était de maintenir les taux à l’identique. L’ensemble des élus ont voté pour.
Le sixième point abordait l’évolution du tableau des effectifs du personnel communal. Dans la continuité du précédent conseil municipal, il est proposé aux élus d’adopter les modifications afin de mettre ce tableau en conformité. Parmi ses modifications, on retrouve la suppression des deux postes permanents à temps complet d’agents polyvalents au service cadre de vie afin de créer deux postes permanents à temps complet d’agents de propreté urbaine polyvalents. Mêmes choses dans différents services avec la suppression de poste pour la création avec un grade et cadre qui évoluent. Les emplois concernés sont le poste de chef d’équipe garage, le chargé de communication et publication, l’agent polyvalent en voirie référent signalisation et l’agent d'accueil et d’intendance à la Maison de Val. La création d’un poste non permanent a été proposée au conseil municipal pour le service voirie afin d'absorber la surcharge de travail liée à l’entretien de fin de saison. Les élus présents dans la salle ont voté en faveur des modifications du tableau des effectifs du personnel communal.
Le point suivant mettait en avant l’avenant modifiant le protocole d'accord sur l'aménagement du temps de travail concernant le point 4 sur « Les astreintes » et le point 8 sur « les congés annuels ». Il s’agit ici d’une régularisation administrative vue au CST du 14 mars dernier avec deux modifications. Pour le point 4, les agents ont l’autorisation de travailler en continu le vendredi après avoir effectué une semaine d’astreinte. La journée continue signifie que la pause obligatoire, fixée à 20 minutes, s’effectue sur le lieu de travail et qu’il n’y a donc pas la possibilité de le quitter. Les services concernés par ce point sont la police municipale, la voirie, le bâtiment, le garage et le service informatique. Le point 8 portant sur les congés annuels demande à ce que l’agent saisisse ses dates de congés dans le logiciel de gestion du temps et des activités (Horoquartz) afin que le responsable de service ou son suppléant doive donner une réponse. Un congé inférieur ou égal à trois jours consécutifs ne permet aucun délai imposé au responsable et à partir de 4 jours consécutifs ou plus, le délai est de 7 jours maximum. Les élus ont voté pour ce point.
Le point numéro huit était sur la protection sociale complémentaire et donc le mandatement du Centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Savoie afin de conclure une convention de participation sur le risque « santé ». À compter du 1er janvier 2026, une participation financière obligatoire des employeurs publics à des contrats d’assurance souscrits par leurs agents sera mise en place. Si les tarifs et les garanties ne conviennent pas à la commune, elle aura la possibilité de ne pas y adhérer. L’ensemble des élus ont voté favorablement.
Pour le point numéro 9, il s’agit du bonus d’attractivité afin d’encourager les employeurs publics et privés à revaloriser les salaires des professionnels du secteur de la petite enfance. L’État a annoncé de nouveaux financements afin de soutenir la revalorisation des salaires des professionnels de crèches, dans un contexte de pénurie des métiers de ce secteur. La CAF cofinance cette mesure via le dispositif “bonus attractivité” qui consiste à prendre en charge les deux tiers de la prime pour un coût chargé d’une revalorisation de 100 euros net mensuels par agent. Ce bonus sera alloué à compter du 1er juillet 2025. Le conseil municipal a voté en faveur de ce bonus. Le maire a ajouté que malgré la subvention, cela a un coût pour la collectivité, mais pour une modique somme de 8 000 euros et qui permet donc d’augmenter les salaires des agents de la crèche communale.
Le dernier point était au sujet du rapport annuel de l’association Vie Val d’Is. La commune apporte un soutien financier depuis sa création en 2002. Cette association a pour objectif d'améliorer les conditions de vie de toutes les personnes qui travaillent à Val d'Isère. Pour rappel, il s'agit d'une association de développement local reconnue d'intérêt général, labellisée « Espace saisonnier et France services ». Cette association, dont le soutien est encadré par une convention d'objectifs renouvelée chaque année, a produit son rapport d'activité 2023-2024. Ce rapport fait état de toutes les activités mises en œuvre, les événements mis en place par Vie Val d’Is, les actions menées au niveau de la maison France Services qui est utile à la population avaline. Véronique Pesenti-Gros a également rappelé que cette association était indispensable dans un territoire comme le nôtre et que Vie Val d'Is a fait appel à un mécénat. Certains chiffres ont été donnés : 4 171 adhérents, 600 offres d’emplois diffusés, 169 consultations médicales lors de la journée santé et 660 kilos de déchets ramassés sur les pistes. Anne Copin a souhaité remercier l’association pour le Little Big Festival. « Je n’ai jamais vu autant de monde. Ça a rassemblé le village, les saisonniers, les avalins. C’était drôle et c’était très bien présenté et je voulais le souligner, car en plein hiver on ne se voit pas, on se croise, et là c’était un événement où le village se rassemblait. Le périscolaire a eu deux prix. Je voulais mettre un point là-dessus, car je trouve que c’est important ce genre d'événement. » Cyril Bonnevie a ajouté des propos élogieux. « On a la chance d’avoir une association comme celle-ci à Val d’Isère et l’on se rend compte d’autant plus quand on va visiter d’autres sites. On se rend compte des problématiques qu’il y a entre les locaux, les saisonniers, les vacanciers et le rôle de Vie Val d’Is est devenu majeur aujourd’hui dans l’organisation et la vie de village. Un grand chapeau à toutes ces personnes qui travaillent pour améliorer la vie de beaucoup de personnes. » Patrick Martin a à son tour remercié Anne Copin d’avoir rappelé l’importance du Little Big Festival qui réunit aussi des touristes. « Bravo aux organisateurs, bravo aux enfants et félicitation à Julien qui a remporté la Palme d’Or pour la troisième année consécutive. » Des propos qui ont fait rire et sourire la salle. « Je pense qu’il faudra lui donner un prix définitif comme ça, on gagnerait du temps et de l’énergie et ce serait hyper cool. »
L’ordre du jour s’est épuisé. Aucune question diverse n’a été posée lors de cette séance. Le maire a fait un point financier et a souhaité un bon rétablissement à une employée du service des ressources humaines qui sera indisponible pendant un certain temps.