En tant que Directeur Général de la SEM SOGEVALDI, je souhaiterais exercer mon droit de
réponse suite au message accusateur me concernant, publié jeudi 19 septembre sur Radio Val
par deux conseillers municipaux de l’opposition.
Dresser des constats alarmistes sans diagnostic avéré fait porter une responsabilité, ou plutôt
une irresponsabilité, à ceux qui les propagent pour manipuler l’opinion publique, dans une
période où l’entreprise qui assume les missions touristiques de Val d’Isère prépare sa
restructuration. Fragiliser ainsi la SEM SOGEVALDI, c’est l’empêcher de surmonter ses
difficultés.
Avec un budget de plus en plus contraint pour réaliser les missions qu’elle avait l’habitude de
remplir, Val d’Isère Tourisme a dû faire face à une succession de charges complémentaires entre
2023 et 2024. Pour autant, durant cette période, l’entreprise a réalisé les mêmes missions et les
mêmes actions que ces dernières années, sans augmenter le nombre de salariés. Toutefois, les
moyens à disposition de l’entreprise n’étaient plus en adéquation avec les coûts correspondants,
la réduction de voilure dans ses actions était inévitable.
Cette prise de conscience a cependant été décalée dans le temps, en raison des fraudes et
dissimulations commises par l’action d’un ancien directeur financier, ayant volontairement
masqué les effets de cette réalité économique défavorable.
La direction, tout comme le Conseil d’administration auquel siègent des élus de l’opposition et
des professionnels qui ont validés tous les bilans et budgets de l’entreprise, mais également le
commissaire aux comptes, ont été trompés par les dissimulations de cette personne mal
intentionnée.
Les préjudices subis par la SEM SOGEVALDI ont d’ailleurs été reconnus et sanctionnés par la
justice le 4 septembre dernier, l’ancien directeur financier ayant été condamné par le Tribunal
correctionnel, ce qui témoigne factuellement de la situation décrite.
Je m’insurge ainsi complètement contre les affirmations d’un prétendu « manque de contrôle »
ou d’une « délégation de confiance totale et inappropriée au directeur administratif et financier »
mentionnées dans le communiqué, et n’ai pas attendu le conseil « la confiance n'exclut pas le
contrôle » pour l’appliquer. A travers une enquête sur le climat social, la préparation d’un audit
sur les process comptables et un licenciement immédiat, c’est justement ce contrôle croisé qui
a permis de détecter factuellement ces manœuvres frauduleuses, dont toute l’entreprise a été
victime sur une période de seulement 20 mois.
Dans ce contexte, avec un troisième directeur financier en 3 ans, tout en gérant 4 dossiers de
candidatures à des délégations de service public et les travaux de l’office de tourisme, la stabilité
administrative et financière de Val d’Isère Tourisme est effectivement mise à rude épreuve.
Néanmoins, un redressement efficace dans le contrôle des dépenses a été déclenché très
rapidement, permettant de réaliser des économies conséquentes tout en conservant l’essentiel
de nos prestations dès cet été.
Malgré ces difficultés, nous œuvrons pour établir le plan de sortie de cette crise dont l’échéance
clé est prévue début 2025. Il ne remet aucunement en cause les fondements de notre activité, la
stabilité sociale des emplois, les conditions de travail, la tenue de nos événements majeurs ou
l’ouverture de nos équipements en saison touristique : Val d’Isère Tourisme continuera dans la
limite de ses moyens à communiquer, promouvoir, accueillir, animer et organiser des
événements pour les clients de la station, dans un cadre professionnel que beaucoup de
confrères nous envient.
Puisque l’heure est au questionnement des responsabilités, à mon tour de m’interroger :
- que vont penser nos partenaires financiers à la lecture de ces affirmations péremptoires
et fallacieuses, à l’heure où la SEM SOGEVALDI doit leur apporter un gage de confiance
pour valider leur accompagnement nécessaire à sa restructuration ?
- que vont penser nos clients après tant de déclarations alarmistes, au moment de réserver
leurs vacances l’hiver prochain ?
Enfin, concernant l’emballement de cette affaire dont certains profitent pour entretenir un
désordre au bénéfice questionnable, je vous informe qu’une plainte pour diffamation est en
cours de rédaction, et sera transmise dans les jours à venir au Procureur de la République.
Le Directeur Général de la SEM SOGEVALDI