Aujourd’hui s’est tenu le conseil municipal de novembre en présence de 9 élus. La séance s’est ouverte par la présentation des 11 décisions prises par le maire. Parmi elles, on note la réalisation de la charpente de la toiture du bâtiment de la gare routière de la Daille. Frédéric Monneret a demandé quelle serait la suite des travaux sur la gare routière. Le maire a répondu que le chantier avançait mais ne serait pas terminé comme prévu. Patrick Martin a ajouté : « Elle ne sera pas totalement terminée, mais elle pourra être exploitée de manière temporaire jusqu’à la période des vacances scolaires. En janvier, les finitions seront achevées. » Il a également souligné les difficultés rencontrées pour trouver un charpentier. Une autre décision, concernant la validation des mesures d’enneigement sur la commune pour EDF SA, a fait réagir Ingrid Tholmer, qui ne comprenait pas son intérêt. Patrick Martin a expliqué que la régie des pistes travaillait pour EDF en effectuant des relevés facturés par la régie. Il a précisé : « Pour pouvoir les facturer, pour les mandats et les titres, le trésor public demande une décision du maire. Ce sont des travaux effectués par la régie pour le compte d’EDF, et c’est la régie des pistes qui les facture. » Il a ajouté : « Je comprends ta question, Ingrid, car je me suis posé la même. Je me suis renseigné auprès de Cédric Bonnevie. C’est bien une prestation faite par la régie des pistes. »
Pour ce conseil de novembre, 15 points ont été abordés. Le premier, présenté par le maire, concernait le complément de propositions tarifaires pour la saison d’hiver 2024/2025, point qui avait été retiré lors de la dernière séance. Le maire a évoqué la remarque « pressante » du sous-préfet selon laquelle les forfaits à tarif dérogatoire destinés aux travailleurs des restaurants d’altitude ne devraient concerner que le secteur où l’établissement est implanté. Il a donc annoncé la division du secteur en trois zones : Iseran, Solaise et Bellevarde. « Cela donnera lieu à une facturation avec deux options possibles : soit un forfait piéton sectoriel à 125 euros, soit un forfait ski sectoriel à 175 euros. » D’autres tarifs dérogatoires ont été mentionnés, notamment pour le Critérium (4 500 forfaits jour), la Scara (3 500 forfaits jour) et le Championnat des Pays Plats (2 240 forfaits jour). Les courses de la saison hiver 2024-2025 représenteront un total de 13 380 forfaits jour pour les 21 compétitions organisées. Val d’Isère Téléphériques fournira des forfaits gratuits à certains collaborateurs de la station, notamment Val d’Isère Tourisme et le Club des Sports, pour la promotion du territoire. Les moniteurs signataires de la charte tripartite bénéficieront d’un tarif réduit de 158 euros pour le forfait Tignes + Val d’Isère, et de 89 euros pour un mois pour les renforts. Le maire a rappelé que le forfait est gratuit pour les enfants de moins de 8 ans et les personnes de plus de 75 ans, et a prévu de revoir les restaurateurs d’altitude fin janvier. L’ensemble du conseil municipal a approuvé les tarifs complémentaires proposés pour la saison d’hiver 2024-2025.
Patrick Martin a poursuivi avec le deuxième point de la séance, portant sur le déneigement de la station pour les hivers 2024/2025 à 2027/2028. La commission d’appel d’offres, réunie le 24 octobre, a décidé de suivre les recommandations du rapport d’analyse des offres, réparties en quatre lots. Les coûts seront compris entre des montants minimum et maximum, dans la limite des crédits budgétaires alloués. « Vous avez des montants minimums par saison : imaginez une année où il n’y a pas de neige du tout ; nous sommes quand même obligés de payer ce montant minimum. Il existe également des montants maximums, ce qui correspond à des marchés à bon de commande, c’est-à-dire que les services techniques déclenchent les interventions des entreprises en fonction des besoins », a expliqué le maire en mentionnant les montants pour les quatre secteurs concernés. Le coût pour le centre se situera entre 21 760 euros et 100 080 euros ; pour La Daille, entre 27 460 euros et 82 380 euros. En ce qui concerne les secteurs Joseray et Legettaz, les tarifs iront de 34 452 euros à 137 808 euros. Les élus ont voté en faveur de la signature des marchés avec les entreprises retenues.
Le troisième point concernait le remboursement des frais de déplacement de la deuxième adjointe au maire, qui a quitté la salle pour ne pas participer au débat ni au vote. Patrick Martin et Véronique Pesenti-Gros se rendront au 106e Congrès des Maires, qui se tiendra du 20 au 24 novembre 2024 au Parc des Expositions à Paris. Les frais de déplacement de la deuxième adjointe ne peuvent pas être couverts par les fonds destinés au maire, d’où la nécessité d’un vote du conseil municipal. Les frais s’élèvent à 133 euros pour le TGV aller-retour et 510,26 euros pour l’hébergement. Ingrid Tholmer a demandé à obtenir un compte-rendu des réunions et des échanges qui se tiendront lors de ce congrès, en particulier pour les sujets sensibles comme le possible décalage des vacances de Pâques et la réduction des subventions de l’État. Le maire a ajouté : « Il y a 5 milliards d’euros d’économies prévues sur les dotations aux collectivités ; cela concernera évidemment les communes les plus riches, dont nous faisons partie. La région Rhône-Alpes a perdu 250 millions d’euros de subventions de l’État. Les réunions seront très formelles, mais il y aura aussi des échanges informels avec d’autres maires dans des situations similaires. » Il a également avoué ne pas être informé du décalage possible des vacances de Pâques, qui pourrait impacter le calendrier des stations de ski. Il a conclu en annonçant qu’il visiterait le Sénat avec la deuxième adjointe le mercredi 20 novembre à 14h. Le conseil a accepté le remboursement des frais de Véronique Pesenti-Gros pour un total de 643,26 euros.
Le maire a poursuivi avec le quatrième point, concernant l’augmentation des tarifs du marché forain. Actuellement, le tarif du mètre linéaire est fixé à 3,90 euros par jour. La police municipale propose de l’augmenter à partir de la saison d’hiver 2024-2025, en se basant sur l’indice du coût de la vie. La commune ajuste ce tarif tous les deux ans pour tenir compte de l’inflation. Une augmentation de 10 centimes est proposée, soit 4 euros par mètre linéaire et par jour. Frédéric Monneret a suggéré qu’il aurait également été pertinent d’augmenter le tarif des terrasses. Patrick Martin a répondu que les prix des terrasses n’avaient effectivement pas été augmentés depuis 2023, mais a recentré la discussion sur le sujet du point de l’ordre du jour. Les élus de l’opposition ont estimé que le tarif de 4 euros « n’est pas cher ». Un autre élu a demandé combien cela représentait en chiffre d’affaires pour la commune. Le maire a répondu : « Je fais un calcul rapide : si c’est 20 euros par forain et qu’ils sont 30, cela fait 600 euros. » Frédéric Monneret a ajouté qu’il serait important de contrôler l’activité sur le marché en déclarant : « On sait pertinemment que ce ne sont pas des produits de Savoie qu’ils vendent. C’est agaçant pour tout le monde. » Ingrid Tholmer a renchéri en donnant un exemple concret : « C’est agaçant quand on a des contrôles dans nos établissements, alors qu’eux n’ont jamais de visites, avec des saucissons qui sortent du congélateur. » Le maire a également ajouté : « Nous avons tous des anecdotes. Il y a des endroits en France où les marchés sont magnifiques, avec une vraie valeur ajoutée, mais ici, ce n’est pas le cas. Souvent, c’est très concurrentiel, avec des gens qui proposent des produits divers. Frédéric, tu as raison de le rappeler. » Frédéric Monneret a également questionné le choix des commerçants, ce à quoi Patrick Martin a expliqué qu’il essayait de diversifier les commerçants, qui sont désormais au nombre de 30, afin de répondre aux demandes des habitants. Cyril Bonnevie a demandé quels leviers étaient disponibles pour garantir la qualité des produits des forains, ce à quoi Patrick Martin a répondu : « Pas grand-chose. Quand vous vendez des produits frais en intérieur, vous êtes tenu d’avoir des vitrines réfrigérées, mais ce n’est pas exigé ici. Le Code napoléonien protège les forains et nous oblige à leur réserver un emplacement attractif. » Pierre Cerboneschi a conclu que c’est l’économie de marché qui régule. Après de nombreux échanges, l’ensemble des élus a approuvé l’augmentation.
Le quatrième point évoqué était la dérogation à la règle du repos dominical. Cette règle ne concerne désormais que quelques activités notamment la conciergerie et la blanchisserie des Cimes. Il est rappelé au Conseil municipal que les demandes formulées par les commerçants de la station, ou exerçant sur la station et relatives à la règle du repos hebdomadaire, sont soumises à l’avis du conseil municipal et les autorisations sont délivrées, par arrêté de Monsieur le préfet. Les sociétés concernées ont déposé une demande de dérogation pour la période du 1er décembre 2024 au 4 mai 2025 auprès de la Préfecture. Les élus se sont prononcés en faveur des demandes de dérogation.
Le dernier point abordé par le maire portait sur la convention d’actions partenariales avec le Parc national de la Vanoise et la commune de Val d’Isère. Cette convention vise à définir les actions prioritaires conjointes, telles que la gestion de la réserve naturelle de la Bailletaz, l’organisation d’animations hivernales et estivales mais aussi scolaires, la présence d’une hôtesse-agent d'accueil du parc à l’Office de Tourisme, la participation aux évènements locaux ainsi que la protection de zones sensibles pour la faune, comme celle du gypaète barbu. Cyril Bonnevie a insisté sur l’importance de la collaboration entre l’agriculture et la Parc de la Vanoise. « Quand on écoute le parc, souvent ça commence à être compliqué. Je pense que le préfet de l’époque l’avait bien souligné aussi en disant l’importance de l’utilisation des ressources en eau. C’était un élément que je voulais aussi signalé parce que ils [les agriculteurs] n’en restait plus beaucoup. Aujourd’hui, l'important c’est de faire cohabiter ces deux entités qui sont essentielles au bon fonctionnement. » Le conseil municipal a autorisé la signature de cette convention.
Patrick Martin a ensuite donné la parole à son premier adjoint, Pierre Cerboneschi, au sujet de l’autorisation de travaux sur une parcelle communale pour l’installation d’une station d’infrastructure de recharge de véhicules électriques (IRVE) dans Plaine de la Daille. Le concessionnaire SAGS a lancé un appel d’offres pour installer deux bornes de recharges électriques avec Total Énergie à proximité de la nouvelle gare routière. Pierre Cerboneschi estime, qu’au vue de la clientèle sur la station, deux bornes ne sont pas suffisantes. Frédéric Monneret a fait écho de cette inquiétude, évoquant les enquêtes de satisfactions de l’année dernière qui dénoncent un manque de possibilité de faire de la recharge électrique, un problème qui affecte la clientèle. Il a insisté sur l’importance d’une meilleure prise en compte de cette demande : « J’ai l'impression qu’on dénigre un petit peu ces demandes. Tous les deux jours, j’ai des personnes qui se présentent dans mon établissement pour pouvoir charger leurs véhicules, en regrettant de ne pas pouvoir le faire à Val d’Isère dans les parkings. [...] Il y a un souci et ça devrait être le vrai chantier de l’hiver à venir ». Patrick Martin a réagi en précisant qu’il y aurait quatre bornes de 50 kW, permettant, selon lui, une recharge rapide. « Je trouve que c’est une bonne nouvelle mais est-ce le rôle d’une collectivité de distribuer de l’énergie ? Moi je ne pense pas du tout. » Il a souligné que la nouvelle station de recharge, gérée par un acteur privé, représente un premier pas et qu’il est probable que Total Énergie augmentera la capacité, si la demande est forte. Ingrid Tholmer a questionné le maire si la commune percevrait une redevance d’une valeur de 3 500 euros. Frédéric Monneret a exprimé son désaccord avec le maire sur le rôle de la commune, soulignant que la station accueille de nombreux visiteurs avec des véhicules électriques : « Mettre seulement deux bornes à La Daille, dans un espace enneigé avec un accès payant, semble insuffisant. Cet hiver, il faudra s’assurer que le service fonctionne bien et corresponde aux attentes de nos clients. » Fabien Hacquard a précisé que ces bornes seraient des super-chargeurs, qui nécessitent généralement un temps de charge de 20 à 40 minutes, ce qui permet une rotation rapide. Frédéric Monneret a ajouté qu’il est important que les parkings couverts disposent également de bornes, même si elles n’ont pas besoin d’être des super-chargeurs. « Pour ceux qui laissent leur voiture une semaine, ils doivent pouvoir la récupérer complètement rechargée sans nécessairement passer par La Daille. » Pierre Cerboneschi a rappelé que l’installation de bornes dans les parkings couverts est soumise à des contraintes de sécurité élevées. Après ces discussions sur les normes et les installations, les élus ont finalement approuvé le point numéro sept.
Le huitième point a été abordé par la deuxième adjointe au maire au sujet de la décision modificative n°2 sur le budget ville. Cette modification consiste en une régularisation d’écriture en section d’investissement d’un montant de 431 216 euros afin de mettre à jour l’inventaire comptable. La partie fonctionnement concerne principalement l’augmentation de 822 euros les crédits pour le versement du fond de péréquation. Le conseil municipal a approuvé la décision modificative budgétaire du budget principal ville pour l’exercice 2024.
Véronique Pesenti-Gros a ensuite exposé les tarifs pour le Chalet des Aiglons pour la partie centre de loisirs et la partie crèche dédiée à l’accueil des enfants vacanciers. Après avoir reçu la direction pour la saison 2024-2025 en tenant compte de tenir une masse salariale constante et donc de ne pas embaucher, des aménagements ont été faits avec une organisation du travail différente. L’été, l'accueil du dimanche après-midi serait supprimé ainsi que la formule “repas + après-midi” et également la réduction de 10% sur le tarif du deuxième enfant. La direction propose l’hiver la suppression de la dégressivité des tarifs sur 5 ou 6 jours puisque les inscriptions se font uniquement à la semaine lors des vacances scolaires. La crèche sera elle aussi concernée par cette suppression avec un accueil des enfants à partir de 12 mois, au lieu de 6 mois auparavant. D’autres modifications ont été évoquées comme les conditions de remboursement et d’annulation qui ont été précisées dans le règlement intérieur joint aux élus. Ingrid Tholmer a pris la parole en demandant si « les tarifs n’ont pas augmenté de façon notable ? » ce à quoi a répondu la deuxième adjointe « On les a calés sur ce qu’on avait calculé et prévu pour l’été avec des tarifs similaires pour l’hiver. » Ingrid Tholmer a ajouté « il n’avait pas été évoqué aussi d’utiliser aussi la crèche communale ? » Véronique Pesenti-Gros a expliqué que cela été soumis à l’autorisation de la PMI et que les retours ne seraient pas favorables puisqu’elle ne veut pas mélanger la garde touristique et locale à cause d’un règlement intérieur. L’ensemble des élus ont voté pour.
Le point suivant concernait l’évolution du tableau des effectifs du personnel communal. Il s’agit de deux compléments qui concernent les emplois saisonniers avec la création d’un poste à temps complet pour la période d’hiver d’un agent de propreté urbaine et la création d’un emploi à temps complet aussi pour l’hiver d’un chauffeur/ripeur. Le conseil municipal a voté à l’unanimité.
Le onzième point faisait l’objet d’un reversement d’un remboursement de frais d’achat de prothèses auditives à un agent. La deuxième adjointe rappelle aux élus qu’il existe un fonds d’insertion pour les personnes en situation de handicap dans la fonction publique, nommé le FIPHFP, a pris en charge la somme de 1 700 euros qui a été versée à la collectivité de l’employeur. Le conseil municipal a donné son accord pour que ce montant soit versé à l’agente concernée qui a fait l’avance des frais.
En raison de l’absence de la troisième adjointe qui devait rapporter les points 12 et 13, le maire les a donc présentés. Le douzième point faisait référence à la demande de subventions auprès de l’ADEME pour l’étude de la géothermie pour l’ancienne piscine. Patrick Martin a expliqué que l’ADEME peut soutenir ces études par le biais de subventions pouvant aller jusqu’à 70% du montant de l’étude suivant la destination des surfaces à but non commerciales et a souligné que le nouveau bâtiment ne verra pas le jour si la commune n’arrive pas à avoir un système de chauffage performant, couvrant aussi le besoin des bâtiments annexes comme le centre aquasportif. Les élus ont autorisé cette demande.
Le treizième point portait sur la réforme agences de l’eau avec l’instauration des nouvelles redevances pour la performance des réseaux : fixations des contre-valeurs. Cette nouvelle taxe permettra de financer l’agence de l’eau. « Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a un système assez complexe pour calculer une contre-valeur de redevance pour financer cette agence. Concernant le mètre cube d’eau vendu de surcoût est de 0,011 euros hors taxes. Idem pour l’assainissement qui est de 0,099 euros. » Frédéric Monneret a pris la parole « finalement tu nous demandes pas de voter pour ou contre, on n’a pas le choix ? Est-ce qu’on a le même choix que l’obligation du transfert des compétences eaux aux communautés de communes, qu’on a finalement voté, et qu’on nous dit qu’on n’avait pas le choix et qu’on était dans l’obligation de le faire pour nous dire, deux mois après, que ce n’est plus d’actualité. C’est un peu gonflant quand même. » Le maire a exprimé sa compréhension auprès de l’élu en justifiant « on doit le voter pour 2025 et il peut y avoir encore un nouveau gouvernement d’ici là. Je veux te répondre Frédéric. C’est l’objet d’un long travail. On a mis 3 ans à discuter, à se mettre d’accord, à chiffrer etc. Ce n’est pas une fin du transfert, on laisse le choix aux personnes. Et par rapport aux échanges qu’on a eu avec la Communauté de communes, je suis persuadé que c’est une bonne chose. L’agence de l’eau a son rôle, je ne le discute pas, il faut la financer. Et la taxe sera réévaluée chaque année. » Le conseil municipal a approuvé dans l’ensemble ce point.
C’est ensuite Fabien Hacquard qui a énoncé le point 14 sur le contrat de partenariat pour la détermination d’une méthodologie d’évaluation du geste d’abandon en milieu montagneux. Le cinquième adjoint a proposé aux élus d’aller un peu plus loin dans le partenariat qui les lie avec la société Citéo et l’association Mountain Riders. Les objectifs de cette étude serait de développer une méthode de diagnostic des freins et leviers au geste d’abandon et de tester, en situation réelle, la faisabilité et la facilité de prise en main de la méthodologie de diagnostic proposée. Enfin, développer des supports d’aide à la mise en perspective d’un plan d’action avec des solutions concrètes de prévention et du suivi d’impact. Le maire s’est exprimé sur le sujet, « aujourd’hui, voir des canettes, des paquets de cigarettes, même des couches de bébés dans la nature… Moi ça me parait complètement ubuesque. Il y en a de moins en moins mais il y en a encore … Le but c’est de savoir pourquoi les personnes continuent de faire ça. » Frédéric Monneret a souligné que les enfants avaient plus de sensibilité concernant l’ approche de l’écologie et de l’environnement. Cyril a ajouté que « c’est un carnage aujourd’hui. Les gamins sont pires que nous » ce qui a provoqué de l’étonnement auprès de certains élus qui n’étaient pas du même avis. Il poursuit. «Je me suis baladé récemment dans les quartiers festifs de Lyon. Et je suis choqué du comportement des jeunes. Je ne les mets pas tous dans le même panier mais il y a une espèce d’incivilité qui moi m’exaspère totalement. » Une élue a contre-argumenté ses propos « la sensibilité par rapport à nos enfants sur le territoire est différente. » Cyril reformule en disant qu’il parle des jeunes de manière générale qui sortent la nuit. Frédéric Monneret a demandé combien cette étude allait coûter. Fabien Hacquard a répondu que cela allait coûter zéro euros à la commune puisque c’est la société Citéo qui finance l’étude et qui a été votée lors d’un précédent conseil municipal. Les élus ont voté en faveur de la convention.
Le dernier point évoqué par le cinquième adjoint concerne la régie de la Maison de Val pour l’approbation des tarifs de ventes des catégories de produits du distributeur de snack qui a été acceptée par l’ensemble des élus présents.
La séance s’est clôturée par un mot du maire. Patrick Martin a rappelé qu’un deuxième conseil municipal se tiendra le vendredi 22 novembre avec un nombre de points de l’ordre du jour assez faible mais important puisqu’il s’agira des relations avec la SEM.
Fabien Hacquard a souhaité prendre la parole pour donner une réponse aux élus de la minorité au sujet du logement publié dans Val d’Isère Magazine. « Pour moi c’est de la fake news. J’aimerai rétablir certains faits que vous avez publiés et laissez suggérer avec des informations précises et vérifiables. Le logement à Val d’Isère c’est un défi, ça c’est une certitude. Depuis 2020, on a mené des actions concrètes. Il y a ce qu’on a fait et ce qu’on est en train de faire. On a créé une équipe pour la rénovation des appartements : en 4 ans on en a rénové 35. Quand je dis rénové ce n’est pas de mettre un coup de peinture. C’est la rénovation complète du sol, électricité, plomberie, salle de bain, c’est complet. » Il poursuit, « c’est 100 000 euros de matériels hors main-d’œuvre. Ensuite, on a fait des investissements conséquents pour réduire les coûts énergétiques et améliorer la qualité des bâtiments. Je vais vous faire une liste, je ne vais pas tout vous dire car ça risque d’être un peu long. Par exemple, si je prends un bâtiment comme Les Richardes 2, on a fait un nettoyage et un recalibrage des réseaux de VMC : ça n’avait jamais été fait. On a remplacé l’intégralité des luminères des communs par des leds. On a installé des sous-compteurs : eau froide, eau chaude et eau chaude sanitaire pour une répartition réelle des charges afin de réduire les consommations notamment de fioul sur les bâtiments. Sur les Richardes 1, on a fait un calorifugeage des réseaux de chauffage et d’eau chaude sanitaire complet. On a fait un soufflage pour l’isolation sous-toiture. On a isolé le plancher bas. On a aussi mis en place des sous-compteurs. Je peux vous faire la liste, ça va assez loin. » Ingrid Tholmer a commenté qu’il s’agissait d’une liste de rénovation ce qui a amené l’élu à surenchérir, « oui mais ce sont des choses qui sont importantes parce que si vous voulez, vous laissez sous-entendre qu’il n’y a rien qui est fait pour le logement. Là je vais vous expliquer ce qui a déjà été fait et ce qui est en cours. Ça représente au total 600 000 euros en plus des 100 000 euros dans les logements donc ça fait 700 000 euros investis en rénovation sur nos parcs en 4 ans. » Le cinquième adjoint continue d'argumenter ses propos, « l’année dernière, on a livré la résidence Les Sources 44 logements. On a aussi travaillé sur un projet qui s’appelle Les Mélèzes : c'est 55 logements avec un budget de 15 millions d’euros de construction. On est en train d’acheter le terrain avec les services de l’Etat. C’est un petit peu plus long que prévu mais on a encore eu des réunions il y a une dizaine de jours. Aujourd’hui on va pouvoir acheter ce terrain et déposer le permis. C’est déjà un million d’euros qui a été investi en plus des 15 ça fait 16 millions. On a un permis en ce moment même, qui est à l’instruction au service de l’urbanisme pour rénovation et isolation Des Richardes 2 Gendarmerie. Ça c’est 100 000 euros d’études en plus de 4 à 5 millions d’euros. Tout ça sont des choses concrètes au service de l’urbanisme. Depuis 2020, 180 personnes, c’est quasiment 10% de la population de Val d’Isère, c’est 75 logements qui ont été attribués. Donc pour moi les critiques sont insignifiantes : la municipalité abandonne les familles ne tiennent pas face aux faits. C’est aussi pourquoi on a décidé d’augmenter la taxe d’habitation secondaire de 60%. Parce que l’ensemble de ces investissements, ça représente presque 33 millions d’euros. Pour information, la capacité d’autofinancement de la SACOVAL, c’est entre 200 000 et 250 000 euros par an : cela représente quasiment 130 années de CAF. Donc moi quand je lis qu’on ne fait rien pour le logement à Val d’Isère alors qu’on engage à SACOVAL 130 années de CAF, enfin un moment donné il faut arrêter. Donc au lieu de répandre des informations erronées, je vous propose une nouvelle fois de venir travailler avec nous et si vous avez des bonnes idées d’avancer ensemble. C’est trop facile de faire de la fake news et c’est du Trump, c'est d’actualité : il faut arrêter. » L’un des élus de l'opposition, Pierre Roux-Mollard a souhaité prendre la parole pour répondre à Fabien Hacquard, « d’abord, rappeler un peu le contexte : j’ai et nous avons le sentiment en t’entendant que c’est quelque chose de cibler et ça ne l’est pas du tout. » Le cinquième adjoint a coupé la parole à Pierre Roux-Mollard en citant un extrait du texte publié : « la municipalité actuelle ne prend pas à bras le corps le problème crucial.» L’élu de l’opposition rebondit sur la citation. « Merci de reprendre ce sujet. Il n’y a pas de polémique à créer. Ce n’est pas un sujet qui te concerne et je te l’ai dit de vive-voix. Quand je rebondis à ce que tu viens de dire pour terminer : on est prêt à travailler avec vous sur ce sujet là donc avec plaisir je vous l’ai déjà dit. Et je crois qu’on s’implique suffisamment, que ce soit aux finances ou à l’urbanisme. Quel était l’objectif même et le thème des propos qu’on devait aborder ? On est tous d’accord autour de la table pour dire que c’est un sujet fort. Le logement de nos actifs, de nos socioprofessionnels etc. L’objectif de ce sujet, et tant mieux, si ça te fait réagir ou si ça fait réagir d’autres personnes autour de cette table, c’était bien là tout l’intérêt. Pour le rappeler, il y a plus de 20 ans, avec quelques élus, l’union des commerçants etc, on m’avait demandé de travailler dessus et de rencontrer le maire de l’époque. J’avais fait un diagnostic assez éloquant pour rappeler le manque de logements à Val d’Isère. [...] L’objectif c’est un sujet global pour notre commune, pour qu’on conserve des gens dans notre pays, il n’y avait pas d’attaque particulière et personnelle où c’est un sujet qu’on doit prendre à bras le corps. On peut toujours faire mieux, c’est ça qu’on voulait dire.» Fabien Hacquard le coupe en lui demandant « Oui mais alors Pierre, ça fait 25 ans que tu dis qu’on peut faire mieux, mais tu fais quoi ? » Une autre élue évoque qu’il est compliqué de rattraper le retard sur 20 à 30 ans et que le problème existe depuis toujours. Pierre Roux-Mollard a repris la parole en développant ses propos, « si c’est de dire qu’il y a 30 ans de retard, qu’est-ce qu’on fait pour les rattraper ? » Frédéric Monneret rejoint à son tour le débat : « il y a eu des choix quand même qui ont été fait, notamment sur des terrains communaux qui ont été cédés à une période et qui, aujourd’hui, malheureusement, manquent pour pouvoir répondre à la demande. » Cyril Bonnevie décide également de s’exprimer à ce sujet, « ce n’était il n’y a pas si longtemps que ça Pierre. Il y a beaucoup de terrains qui ont été vendus et puis il y a une vraie donnée. On est tous conscients. En l'occurrence, tu étais sur la liste du mec qui l’a fait. » L’élu de l’opposition s’exprime à nouveau, « le thème et le sujet qui nous ont été soumis aujourd’hui : on n’est pas contents des propos qu’on a tenus. J’aimerais qu’on pondère les propos qui ont été tenus de manière à ce que oui, on doit prendre la mesure et on doit faire les choses et étudier toutes les possibilités. C’est ce qu’on a voulu dire. » Cyrille Bonnevie lui répond, « Pierre, c’est un sujet où on est tous raccords pour dire et reconnaître qu’il y a un vrai problème de logements. Qui est responsable de ça aussi ? » Pierre Roux-Mollard : « remonter à 30 ans, ce n’est pas le dernier maire ! Ce n’est pas la peine de créer de la polémique, simplement, le sujet a été abordé il y a bien longtemps. Je l’ai abordé personnellement à l’époque parce que j’étais trésorier de l’Union des commerçants. À l’époque, on ne se souciait peu de ce sujet là et ce n’est pas le dernier maire que tu voudrais évoquer donc … » Cyrille Bonnevie surenchéri : « mais là je ne te parles pas du dernier maire. Là je te parles de cet hiver. Je vais te donner du concret et je vais taire le nom de la personne… » l’élu de l’opposition reprend la parole, « attends, et j’en terminerai, je souligne le travail qui est fait de la part de la SACOVAL. Effectivement, du travail qui est fait sur les dossiers etc. Le fait d’avoir abouti au dossier Des Sources, le travail qui est fait sur Les Mélèzes, je le connais parce que je suis urbaniste donc il n’y a pas de sujet : je ne veux pas qu’on crée une polémique là-dessus. » Cyril Bonnevie reprend à nouveau ses propos, « cet hiver, je loue des appartements pour mes salariés depuis 10 ans à la même personne. J’ai eu une augmentation, cette personne que je connais depuis que je suis enfant, elle me fait une augmentation de 60% de mes logements pour mes salariés. Donc à force de prendre tout le monde pour des lapins de six semaines, un jour il va se passer ce qu’il se passera : c’est que le mur arrive à une vitesse assez considérable. À un moment, on est tous, plus ou moins, responsable de ça. Et cette même personne a la courtoisie de m’appeler avant l’ouverture. Moi je veux bien qu’on refasse le match dans tous les sens. L’hébergement et le logement à Val d’Isère ce sera de plus en plus compliqué et on doit se battre pour continuer dans ce qu’on peut faire, pour faire en sorte qu’il y ait des personnes qui puissent toujours se loger à Val d’Isère. La réalité c’est que beaucoup d’avalins aussi ont vendu. Et il y a beaucoup d’avalins aujourd'hui qui gueulent parce que leurs gamins ne peuvent plus se loger à Val d’Isère. Mais ils ont vendu et ils ont pris l’oseille. Contrairement aux Autrichiens qui eux, comme les japonais sont arrivés, et qui leurs ont mis des tablettes de pognons “non, non, on ne va pas le prendre nous” donc un moment l’arroseur arrosé c’est ce que l’on récolte aujourd’hui. Et il y a une deuxième donnée, j’espère que ça va remettre un petit peu d’ordre vous savez, parce que les groupes qui sont venus et ont satellisé tout le monde, il faut le dire aussi ça, on se retrouve avec des loyers qui ont pris 40 à 50% d’augmentation sur l’hébergement. Et ceux qui repartent parce que leur modèle ne marche pas, on se les ait tapés pendant un temps, ils ont bien déstabilisé tout le marché, et aujourd’hui c’est fini. Donc j’espère que ça va remettre un petit peu d’équilibre … » Pierre Roux-Mollard répond à l’argument de l’élu, « les prix, malheureusement, ne baisseront pas et le constat que tu fais, je l’approuve. Nous en subissons tous les conséquences en tant que socioprofessionnels, on le vit, tu as parfaitement raison avec des augmentations qui sont démesurées. Des prix au-delà des prix de location du marché qui ont totalement explosé. On fait le même constat, on a exactement le même diagnostic. Pour revenir au sujet, je répète, le travail qui est fait on ne le conteste pas, il est fait. Ce qu’on voulait mettre en avant c’était de rechercher toutes les possibilités qu’il y avait parce qu’on constate que c’est une problématique et il n’y a pas à essayer de montrer quelqu’un du doigt ou de dire que le travail n’est pas fait. » Ingrid Tolmer poursuit les propos de son collègue de l’opposition, « encore une fois, quand on s’exprime avec beaucoup de pondérations, il ne faudrait pas que l’on croit qu’on agresse les gens et qu’on accuse des personnalités. Fabien, j’ai l’impression que tu l’as pris pour toi. Je sais que tu t’es énormément impliqué frontalement avec le maire dans le dossier Des Mélèzes. Il n’est aucunement l’heure de faire le procès de qui que ce soit. Après, on est une minorité. On est des opposants. C’est notre rôle d’appuyer là où ça fait mal et apparemment on l’a fait. » Fabien Hacquard répond à Ingrid Tholmer, « je ne le prends pas pour moi personnellement Ingrid. Ce n’est pas que ça fait mal, c’est juste que vous laissez sous-entendre qu’il n’y a rien qui est fait et ce n’est pas le cas. Je lis : il est impératif de revoir la politique logement. Pierre, vous avez des idées ? Parce que moi je suis preneur. » Ingrid Tholmer lui répond à son tour, « on n’a jamais refusé d’être autour de la table, dans aucun sujet. » Après plus de 20 minutes de débat dynamique, le maire décide de prendre la parole. « Déjà, deux choses et une anecdote. La première chose c’est que la tribune du magazine communal est entièrement libre. Elle sert à ça. La prochaine qui va apparaître fin novembre, début décembre, c’est bien normal qu’elle soit libre de la même manière que la majorité. je vous dis ça car c’est souvent moi qui rédige celle de la majorité. Vous êtes libres aussi, les élus, de vous exprimer. La difficulté, vous l’avez tous rappelé. L’anecdote je vais vous la raconter, Fabien était avec moi. Sur le terrain Des Mélèzes, nous avons tous voté, à une exception près, l’augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et dont je devrais, rendre compte devant une assemblée générale de copropriétaires qu’ils ne seront pas contents, mais on espère en tirer 150 000 euros cette année. L’année prochaine, plus d’un million d’euros de manière récurrente. Les 3 millions d’euros, il faut bien les financer d’une manière ou d’une autre. L’augmentation des taxes et des impôts, ce ne sont pas des choses qui, par valeur, m'enchantent. Ce terrain, on n’arrive pas à l’acquérir puisque l’État, depuis plus d’un an, ne nous répond pas ou en tout cas nous propose un prix sans être certain d’être propriétaire. On a donc eu une visio stratosphérique où il y avait 12 personnes. Qu’est-ce qu’on a obtenu ? D’abord, ça s’accélère un peu car on leur a dit que ça fait plus d’un an qu’on attend notre réponse. Sur le prix, ils m’ont demandé si j’étais d’accord, je leur ai dit que j’étais juste surpris que vous nous vendiez la même surface que l’EDF à trois fois le prix. J' ai besoin de ce terrain pour répondre aux besoins de la population mais également aussi aux injonctions du préfet qui me demande de construire des logements pour le personnel permanent. On est tombé d’accord, on va avoir un reporting, le courrier est parti ce matin, comme quoi on accepte le prix et on n’a pas besoin d’acheter le terrain. Je leur ai rappelé avec Fabien, qu’à force d’attendre c’est quasiment un million d’euros qui ont été dépensé, il y a des nouvelles normes qui arrivent, si le permis n’est pas délivré avant la fin de l’année, ça va encore engendrer des coûts qui vont faire capoter le projet. Moi je signe au prix que vous me demandez avec un compromis, sinon vous n’aurez rien de votre terrain. Ça s'est terminé comme ça, et pour le coup, ça a vraiment permis d’accélérer les réponses. » Fabien Hacquard a annoncé que le permis sera à l’instruction avant le 15 novembre. Le maire a repris la parole en commençant par « oui parfois l’anecdote c’est long et puis vous avez eu le mot juste » en s’adressant à l’opposition, « vous êtes là pour nous titiller et quand la cible est atteinte, j’estime que vous êtes dans votre rôle, mais franchement, ce que veut dire Fabien c’est que ce n’est pas simple. Croire que l’on fait rien, nous on le prend assez mal parce qu’on se bouge et que si ce logement va sortir et bien ce sera plus de 100 logements produits en moins de 6 ans. Ce n’est quand même pas rien sauf qu’il faut bien considérer qu’on a eu des logements. Pourquoi je ne veux pas aller dans l’accession rapide et simple, ce qui fait peut être mon impopularité, c’est que ce n’est pas durable dans le temps. Et ce que décrivait Cyril avec force propos c’est que le meilleur moyen de maîtriser ça, et ce n’est pas parfait, c’est la location. C’est la raison pour laquelle on réfléchit beaucoup pour trouver des solutions mais c’est long. Je n'arrêterai pas le combat. Oui, ça crée des tensions incroyables : c’est-à-dire quand vous ne pouvez pas vous loger, c'est juste dingue. L’idée que les avalins puissent descendre s’installer dans la vallée est complètement fausse. » Le second adjoint au maire a souhaité, lui aussi répondre aux différents propos évoqués, « ça nous handicape, ça nous induit des lourdes charges foncières qui sont juste énormes sinon on serait tout à fait capable de construire beaucoup plus de logements pour répondre à Pierre. Ensuite, pour répondre à Cyril qui parle des 60% d’augmentation, moi aussi, je suis dans la même condition. J’ai 200 employés, vous le savez, et je les loge pour un ensemble de raisons. [...] Il faut bien les traiter et bien les loger avec des logements qui leur correspondent. Mais pour revenir au 60% d’augmentation, je suis persuadé que le marché va tout simplement réguler. J’ai eu le même problème et les loueurs et propriétaires commencent à prendre conscience petit à petit. Des exploitants qui seront en mesure de payer ces prix là, il y en aura de moins en moins. Le marché va contraindre les propriétaires à s’adapter à la demande. » Ingrid Tholmer a répondu à Pierre Cerboneschi, « ça devient une vraie problématique dans le sens où les gens ont envie d’être loger seul, on a envie de proposer des logements décents et acceptables, parce que quand on a une trentaine d’années, on n’a pas envie d’être logé dans un 22 mètres carrés avec quelqu’un, on a besoin d’intimité. Et aujourd’hui, on ne peut pas l’offrir à nos collaborateurs pour les fidéliser etc. donc c’est une vraie problématique. Cette surenchère là, on ne peut rien y faire à notre niveau, je crois. » Un autre élu a confié son inquiétude concernant des hôtels rachetés par d’autres hôteliers pour seulement loger leurs personnels alors que ce sont des établissements propres et commercialisables. Le second adjoint a répondu à cette remarque en disant, « ce n’est plus un hôtel, c’est un logement. C’est un phénomène récurrent, je pense, où toutes les stations sont confrontées. C’est à la fois la faute des municipalités et non parce qu’elles ont vocation à construire des logements ? Oui dans une certaine mesure mais elles ne sont pas supposées répondre aux besoins de tous les socioprofessionnels non plus. Voilà pourquoi tu observes la disparition des petits hôtels, parce qu’on est ultra contraints, voyez-vous. Au niveau local, départemental et national, on nous contraint de plus en plus. Finalement à la fin ça induit des coûts et des contraintes supplémentaires. Si un moment il n’y a pas des structures derrière, des groupes, des organisations, les particuliers baissent les bras. J’ai pratiquement pas d’avis dessus, c’est la réalité des choses. »
Pierre Roux-Mollard a souhaité évoquer un autre sujet au maire. « Il y a quelques mois, nous avons voté pour le recrutement d’une personne, pour le suivi des chantiers. À l’époque, nous avions mis le vote avec un sujet, à savoir le suivi de cette personne et le gain escompté et avéré. La question avait été posée, avez-vous des éléments à ce sujet ou, dans les mois à venir, pouvons-nous avoir un retour sur le recrutement et les gains ? j’ai cru comprendre que la routière prenait un peu de retard pour des questions de coûts de charpente etc. Est-ce que justement cette personne a joué son rôle pour ce dossier particulier et pour d’autres ? » Le maire a répondu à l’élu de l’opposition, « Je ne sais pas si tu parlais d’argent, mais moi je vais te parler d’argent. Très clairement, la facturation du domaine public, vous allez voir au niveau du budget, elle a explosé. On a multiplié les tarifs par vingt. Il y a un suivi qui est très régulier avec un rapport de la personne sur tous les chantiers. On les voit beaucoup cette année avec deux gros chantiers dans le centre-ville mais bien sûr l’avancement sur les solutions a proposé, sur ce qui va devenir un vrai problème, c’est tout ce qui est terrassement. C’est son rôle mais lui, il n’est pas porteur de solutions. Il constate, il fait systématiquement des PV. Évidemment qu’il y a des amendes qui sont pour le moment dérisoires mais qu’on cherche à renforcer. Et puis après, quand il y a un chantier, il y a des retards, parfois des décalages. On le vit sur un chantier communal mais il y en a pour d’autres comme par exemple l’hôtel du Christiania. Pour te répondre, oui il y a des gains parce qu’à chaque fois qu’on prolonge une occupation du domaine public, il y a une facturation qui se chiffre en centaines de milliers d’euros. Ce n’est pas rien. C’est un coût terrible pour nous en termes de nettoyage et d’agents. Je pense que c’est un vrai gain d’avoir embauché cette personne et je vous ferai un retour très précis et si vous voulez, il pourra vous présenter et mettre en avant ce qu’il fait. En l'occurrence pour le chantier du centre, la règle c’est démontage de la grue le 15 novembre, elle sera démontée un peu plus tard car l’objectif ce n’est pas de la remonter l’année prochaine. Donc entre deux mots, je choisis ce que j’estime le moins pire. Là, ce qui est un peu dangereux en ce moment, c’est qu’il fait beau. On va avoir quand même une grosse dizaine de belles journées jusqu’à la mi-novembre. Derrière, on aura un refroidissement et une zone humide qui arrive ça veut dire que c’est de la neige. Et pourquoi c’est important qu’il démonte suffisamment tôt ? C’est d’abord parce que les grutiers ne peuvent pas démonter toutes les grues du village en même temps et après il faut nettoyer. Un chantier c’est dégueulasse. Quand il neige, on ne s’en rend pas compte mais lors de la fonte on le remarque et c’est une catastrophe. Donc son rôle, c’est de rappeler pour les chantiers qui ne sont pas finis le barriérage et protéger. Son rôle au quotidien est une bonne décision qu’on a prise. »
Le maire a conclu cette séance en revenant sur le dossier des Jeux Olympiques d’Hiver en 2030. « Toujours une anecdote, sur ce dossier il y a une accélération sous la houlette du Premier Ministre pour être très clair et qui a réuni tous les impétrants. Ils leur a dit deux choses. Je n’étais pas à la réunion bien entendu, mais j’avais une oreille en la personne du Président de la Région et qu’il m’a répondu que tout le monde est aligné pour le fait qu’il va y avoir des épreuves olympiques à Val d’Isère. J’ai demandé à préciser lesquels et dans quelles conditions. Et puis, il va y avoir un conseiller technique global en la personne d’un monsieur qui a organisé un certain nombre de Jeux Olympiques : c’est Jean-Claude Killy et qui devra superviser tout ça. Pour le moment, je n’ai pas d’autres nouvelles mais c’est vrai que j’ai vu beaucoup de gens accouru à la victoire, du coup j’ai reçu des SMS de l’ancien et du nouveau Président de la Région, j’ai pu échanger avec le Président du département, avec le Premier ministre, c’est juste incroyable. Voilà où on en est sur ce dossier là et je vous tiendrai fidèlement au courant parce que c’est quelque chose qui aura des impacts importants pour la vie de Val d’Isère dans les 6 prochaines années. » Certains élus ont exprimé que c’était une bonne nouvelle mais qu’il ne fallait pas se précipiter et attendre l’annonce officielle. Le maire à ajouté « maintenant Val d’Isère est toujours sur la carte mais avec des épreuves. Mais on ne sait pas lesquelles. » Certains élus se sont amusés à donner des idées d’épreuves comme le curling, le slalom, le super G ou encore sous le ton de la rigolade la pétanque d’hiver. Patrick Martin a répondu aux diverses idées en arrêtant le suspense sur les propositions d’épreuves. « Pas du tout. On nous a proposé, et tu vas comprendre pourquoi j’ai pensé à toi » en s’adressant à Cyril Bonnevie, « on nous a proposé des épreuves de ski alpinisme » ce qui a fortement réjouit l’élu. Le maire a poursuivi, « ce n’est pas notre ADN, il y a des gens qui font ça mieux que nous dans le Beaufortain, il y a pleins de choses. Tout ça va se discuter. Pour le moment, je suis en position d’attente mais on voit bien que, non pas que le vent tourne, mais que les décisions sont prises et j’ai envie de dire : enfin. Parce que le temps imparti est très court, il ne reste que quatre ans quoi. Il faut être impeccable l’hiver 2029-2029. » Cyril Bonnevie a conclu avec un souvenir des Jeux Olympiques d’Hiver en 1992 sur la Face de Bellevarde.