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06 janvier 2025 | Articles

Compte rendu du Conseil Municipal du 6 janvier 2025

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    Aujourd’hui s’est tenu le conseil municipal de janvier en présence de 16 élus. Le maire a souhaité une belle année ainsi que la santé au conseil. La séance s’est ouverte par la présentation des 13 décisions prises par le maire et l’approbation du procès-verbal du conseil municipal du 2 décembre 2024, voté à la majorité.

    Le premier point de l’ordre du jour portait sur les dates d’ouverture et de fermeture de la saison d’été 2025. Comme chaque année, le conseil municipal est appelé à se prononcer sur les dates d’ouverture et de fermeture des saisons touristiques. En 2025, la saison d’été, présentée et proposée par le Conseil d’Administration de Val d’Isère Tourisme par l’Office de Tourisme et la STVI, ouvrira du 5 juillet au 31 août 2025. Frédéric Monneret a fait la remarque de ne pas refaire comme l’année dernière et a également évoqué les vœux du Département où le Col de l’Iseran n’en fait pas partie.  « Je pense que la route de l’Iseran ne doit pas faire partie des compétences du Département, vraisemblablement, ça n’apparaît pas dans les vœux de 2025. L'année dernière, ça a été compliqué d'ouvrir le Col alors qu'il y avait des conditions qui devaient normalement permettre de l'ouvrir correctement. On a eu des fermetures au mois de septembre qui étaient juste abusives. C'est marrant, car ça nous concerne directement et je pense qu'il faut être très attentif à tenir cette route ouverte et le plus tôt possible, car chaque année, c'est compliqué. » Le maire a répondu qu'il transmettrait la remarque au Département et aux autorités compétentes. «  L'ouverture se fait le deuxième vendredi de juin. C'est vrai que l'année dernière n'a pas été si simple en raison de conditions compliquées. Il faut que vous sachiez qu'il y a des débats au Département où certains disent qu'il ne faut plus déneiger les Cols et laisser fondre la neige. Pour l'ouverture du deuxième vendredi du mois de juin, ce sera une bonne chose, car c'est important d'avoir des dates fixes. » Patrick Martin a confié que les élus pouvaient compter sur lui pour rappeler ces dates auprès du Département. Frédéric Monneret a également fait part de l'ouverture du Col de l'Iseran durant l'intersaison, « si l’on veut qu'il y ait une activité touristique, il faut que le Col soit ouvert. On peut aussi parler de la catastrophe sur la rue principale de Val d'Isère. Je ne sais pas ce qui va être fait cette saison... », Cyril Bonnevie ajoute au propos de l'élu les routes du Col et de Bourg-Saint-Maurice. « Si tu prends juste la route principale, c'est juste un carnage. C'est indécent. Pour rebondir sur ce que dit Frédéric, par rapport aux prestations de services que Val d'Isère est en mesure de donner à partir du moment où l'on annonce des dates d'été, on doit être opérationnel. C'est tout. Quand on se permet de dire qu'il y a des dates d'ouverture sur la période d'été, comme la saison d'hiver, je parle ici des infrastructures : on doit être impeccable.  » Le maire a confirmé que l'ouverture du Col de l'Iseran est un marqueur fort. L'ensemble des élus ont voté pour.

    Patrick Martin a par la suite annoncé le point sur le renouvellement du comité consultatif de la Bailletaz. Pour rappel, lors du renouvellement du conseil municipal en 2020, de nouveaux conseillers avaient été désignés pour siéger au comité consultatif de la réserve naturelle de la Bailletaz. Ces membres sont Patrick Martin, Cyril Bonnevie, Mathieu Scaraffiotti et Denise Bonnevie. Puis à la suite de la démission de Sabine Demri, Franck Dauzac a été désigné pour la remplacer par délibération du 6 novembre 2023. Le mandat doit être renouvelé pour 5 ans, en réalité jusqu'aux prochaines élections municipales en 2026, et le maire souhaite reconduire les mêmes membres. Ces derniers se réunissent une fois par an sous la présidence du sous-préfet de la Savoie afin de suivre le travail qui est fait avec le Parc de la Vanoise, responsable du suivi de cette réserve naturelle. Ingrid Tholmer trouve cela dommage que le maire n'ait pas demandé si les membres souhaitaient toujours faire partie du comité. Patrick Martin a admis que Denise Bonnevie n'avait pas assisté à l'une des réunions et qu'il fallait envisager de la remplacer. Ingrid Tholmer a annoncé vouloir rejoindre le comité consultatif de la Bailletaz. Le maire a demandé l'avis à l'ensemble des élus présents autour de la table. Cyril Bonnevie a dit « non » sur un ton humoristique et les élus ont finalement accepté la candidature d'Ingrid Tholmer. Cyril Bonnevie a profité pour évoquer certains enjeux qui ressortent de ce comité. « Le sous-préfet nous a bien avertis sur la nécessité de la cohabitation de l'agriculture avec le Parc de la Vanoise. C'était le point principal de ces réunions et c'est très important. » Patrick Martin a ajouté que c'est une réunion qui se déroule généralement en mai et qui est très intéressante.  Les élus ont voté pour et le maire demandera bien sûr l'aval à Denise Bonnevie sur son remplacement.

    Le prochain point était au sujet des marchés publics sur les prestations de services en assurances. Par délibération du 4 décembre 2024, dans le cadre de la consultation par appel d'offres lancée pour l'attribution des deux lots de prestations de service en assurances de la commune à la suite de la résiliation anticipée du marché par le prestataire? Le conseil municipal a autorisé le maire à lancer pour le lot de la flotte véhicules et risques annexes, un marché négocié sans publicité préalable et sans mise en concurrence. La société ACE Consultant, assistant à maîtrise d'ouvrage de la commune pour cette consultation, a analysé les deux offres remises par AXA/ GBC et PILLIOT. L'offre a été remise le 24 décembre par AXA France IARD SA / AXA Assurances IARD Mutuelle, pour un montant de prime annuelle globale de 205 751,17 € TTC. La durée est de 1 an, reconductible tacitement. Patrick Martin a rappelé que les 61 véhicules légers de la collectivité sont assurés pour 120 000 euros, ce qui représente environ 2 000 euros par véhicule. Les élus ont autorisé le maire à signer le marché.

    Avant de donner la parole à Pierre Cerboneschi pour le quatrième point, Patrick Martin a expliqué que ce sujet a failli être retiré de l'ordre du jour pour plusieurs raisons. «  On s'est beaucoup bagarré  avec les services de l'État pour avoir une réponse concernant l'acquisition de la parcelle au lieu-dit des « Côves ». Je vous rappelle l'histoire, elle est divisée en deux : une partie appartient à l'EDF, l'autre à l'État. Très difficile de savoir à qui elles appartiennent. Une non-réponse de l'État pendant quasiment un an. Une visio plutôt salutaire fin octobre. » La cession de la parcelle au lieu-dit Les Côves d'une superficie de 612 m² est consentie par l'État au profit de la commune au prix de 925 425 €. Le maire a expliqué de ne pas être en position de négociateur puisque la commune était en volonté de l'acheter à l'État. Il a été très clair lors des échanges avec ces derniers et a d'ailleurs rappelé l'historique de ce dossier en concluant, « Je ne vous l'achète pas si je ne peux pas construire sur cette parcelle. On a pressé pour avoir une réponse en fin d'année, car on avait besoin, avec la SACOVAL, pour déposer un permis avant la fin de l'année. Il faut que le 6 juillet, l'État nous ait répondu favorablement au fait qu'on puisse édifier un bâtiment sur cette parcelle. Si ce n'est pas le cas, je vous demanderais de revoter dans les six mois pour retirer nos droits de priorités. » Pierre Cerboneschi a continué l'argumentation en étant plutôt confiant de la réalisation de ce projet destiné à la location pour les actifs de la station avant la deadline. « La neige aura fondu d'ici fin mai/début juin et après il suffit d'organiser l'étude environnementale et donc de savoir les conditions de constructibilité. » Le premier adjoint a rappelé que le mètre carré était de 1 500 euros. Cyril Bonnevie a demandé le nombre de logements qui seront disponibles à travers ce projet, qui est au nombre de 58, couvrant environ 188 personnes. Frédéric Monneret a demandé si ce projet était notamment financé par l'augmentation de la taxe d'habitation et en a profité pour raconter une anecdote, « Je rappelle à tout le monde que, lorsqu'on est employeur, les appartements qu'on loue pour la saison, on paye la taxe d'habitation de la même manière que tout le monde. On a voté l'augmentation de nos propres taxes d'habitation et l’on en a beaucoup. L'effort pour le logement des avalins, il est collectif et il n'est pas porté uniquement sur les résidences secondaires, contrairement à ce que l'on peut laisser croire. » Mathieu Scaraffiotti a rebondi sur ces propos, « Frédéric, il est important de dire qu'on paye la taxe d'habitation au même titre qu'une résidence secondaire. Donc on s'est automatiquement augmenté d’une partie de nos charges, à titre d'entrepreneur. » Patrick Martin a répondu qu'en effet il s'agit bien d'un effort collectif et a évoqué sa présence lors de l'assemblée générale à l'APVI (Association des Propriétaires de Val d'Isère). « Je leur ai rappelé que ce n'était pas du tout pour les viser, que c'était porté par l'efficacité de cette taxe, je vous rappelle que l'année dernière nous l'avons augmenté de 20% et que l'État nous avait dit que ce serait autour de 150 000 euros, c'était 538 000 euros exactement. En année pleine, nous serons à un peu plus de 1,5 million d'euros. Elle sera exclusivement fléchée en 2025 sur la parcelle. Dans les années à venir, on aura plusieurs travaux à apporter sur tout ce qui tourne autour du logement, la rénovation de la gendarmerie, des Richardes B2, mise à niveau du parc. Je pense que ce million cinq sur les dix prochaines années, il sera largement utilisé. Les membres de l'APVI ont fait preuve d'une grande compréhension, ce qui m'a surpris. Je leur ai expliqué le budget de la commune, les injonctions de l'État, qui nous demandait par contrat de construire des logements pour les permanents et les saisonniers. Je pense que ça a été bien compris même si ce n’est jamais agréable de voir ses charges et ses impôts augmentés. On nous a dit pourquoi on n'avait pas finalement augmenté la taxe foncière ? Il n'y a pas de loi qui a été votée pour une surtaxe, elle est encadrée par des montants différents. Un des plus gros contribuables de la taxe foncière, c'est la commune de Val d'Isère. Donc c'était contre-productif et l’on n'était pas en mesure de le faire. » Dominique Maire a évoqué l'exemple de l'augmentation de la taxe foncière à Paris. Le maire a expliqué qu'il y a deux plafonds et que la commune n'en est pas très loin et qu'il y a une différence entre Val d'Isère et Paris. « Nous n'avons pas une grande marge sur la taxe foncière. Je vous rappelle que la part qui revient à la commune est d'environ 45%, et si dessus, vous avez une taxe foncière communale, l'efficacité est moins grande. » Patrick Martin assume ce choix qui est aussi un équilibre. « S’il n'y avait pas d'effort porté, ce ne serait pas 1 600 habitants à Val d'Isère mais à peine 400 sur les dix ans à venir. Le risque, il est vraiment important. Les vrais enjeux de demain c'est, est-ce qu'on arrive à maintenir une population au service de cette clientèle touristique et au service des employeurs en ce qui concerne les saisonniers. Je pense qu'il faut se battre là-dessus et cette surtaxe sera entièrement dédiée à ça. » Les élus présents ont voté en faveur de ce point.

    Le cinquième point rapporté par Pierre Cerboneschi portait sur l'autorisation des travaux par la SACOVAL pour la résidence « Les Mélèzes ». Dans le cadre de son projet de logements pour actifs saisonniers et habitants permanents de Val d'Isère, la SEM Sacoval sollicite, à travers le dépôt d'un permis de construire, l'accord de la commune pour la réalisation desdits travaux sur la parcelle communale Le Colleur / Les Côves. Dominique Maire a demandé des précisions sur le coût du budget final. Fabien Hacquard lui a répondu que le montant s'élève à environ 15 millions d'euros, hors foncier, en ajoutant, « l'objectif c'est que la SACOVAL reste en mesure de continuer à investir dans le futur. On fait toujours en sorte d'équilibrer le remboursement par les loyers. » Le conseil municipal a autorisé la SACOVAL à déposer un permis de construire sur la parcelle concernée.

    En raison de l'absence de la deuxième adjointe, Véronique Pesenti-Gros, le maire a pris la parole pour annoncer le sixième point sur la décision modificative du budget ville. La décision modificative a pour objectif d'une régularisation des écritures d'ordre budgétaire sur les chapitres 040 et 042 afin de prendre en compte les dernières écritures d'amortissements proratisées sur l'exercice 2024. Il s'agit d'équilibrer 91 000 euros en fonctionnement et en investissement. Quatre élus se sont abstenus pour ce point.

    Patrick Martin a évoqué en détail que les crédits ouverts en 2024 étaient de 10 139 069 euros, avec une augmentation de 25%, pour un total de 2 534 767 euros. La recapitalisation de la SEM était à hauteur de 300 000 euros, la réhabilitation de l'ancienne piscine de 360 000 euros et de la rénovation du Val Village pour 10 000 euros. Le montant total des investissements demandés, avant le vote du budget 2025 prévu en février, est d'un total de 670 000 euros. « Nous sommes arrivés dans une époque où l'on dépense l'argent que nous avons et qu'il n'y a aucune plus d'excédents. Voter un budget sans avoir une idée de l’atterrissage est de plus en plus complexe. Là, on a une vision un petit peu plus précise. On aura un excédent beaucoup plus faible que l'année précédente, mais qui nous permettra de construire sereinement notre budget 2025. » Pierre Roux-Mollard  a évoqué la recapitalisation de la SEM, « nous voulons savoir si les autres actionnaires ont donné leur aval pour recapitaliser à hauteur de leur pourcentage dans le capital ? » Le maire a avoué que « quatre d'entre eux n'ont pas donné signe de vie, et qui conviendra à les supprimer. Les loueurs nous ont dit qu'ils souhaitaient rester au même niveau. Et d'autres ont été favorables et ont porté les parts que nous n'avons pas. » Il poursuit, « il y a un compte qui est ouvert et des fonds qui doivent être versés avant la fin du mois de janvier. On ne peut pas les verser avant cette décision d'aujourd'hui. Elles seront donc versées pour pouvoir faire cette augmentation de capital courant du premier trimestre de l'année 2025. » Pierre Roux-Mollard continue son argumentation, « Nous ne voterons pas favorablement à cette décision et vous savez pourquoi. » Frédéric Monneret a également confirmé qu'il votera également contre. « Il n'y a pas de surprises là-dessus. Pas pour la SEM, mais pour les deux autres projets : l'ancienne piscine et Val Village. » L'élu décrit le projet de la réhabilitation de l'ancienne piscine comme « miteux » et que le projet est « figé ». Il reprend en détail le cahier des charges du projet et des différents espaces et acteurs que l'on retrouvera au sein du nouveau bâtiment en concluant, « la seule surface qu'on a réellement pour l'attractivité touristique est les 15 m² qui sont fournis au niveau de l'accueil. Ce projet c'est entre 20 et 25 millions d'euros. On a un bâtiment aujourd'hui qui va grever les finances communales pendant 4 à 5 ans minimum et sans aucune nouveauté touristique et structure qui permet l’attractivité touristique. On prend ce qu'on a déjà, on le rénove pour 25 millions d'euros et l’on ne produit rien de nouveau. Je trouve cela juste hallucinant. On est une équipe qui a, malheureusement, du mal à s'entendre, mais je ne veux pas qu'on aille dépenser autant d'argent.» Frédéric Monneret continue ses argumentations sur le projet de la rénovation du Val Village. « Alors ça, c'est génial. On a appris ça il y a trois jours dans le cadre du compte-rendu de la commission travaux. On apprend qu'il y a un projet sur la rénovation du Val Village. On n'a pas voté le budget et on va lancer les travaux cet été. Je pense qu'on sera aussi efficace que la gare routière, c'est-à-dire une cabane qui ne sera pas terminée au début de saison. 2,5 millions d'euros pour ce projet alors qu'on nous dit depuis 4 ans qu'il n'y a pas d'argent pour générer de nouvelles dynamiques d'activités.  En effet, il faudrait refaire les pavés, mais de passer d'une rénovation à un projet de 2,5 millions d'euros, je ne comprends pas […] alors que personne n'a été consulté là-dessus. […] Ce sont des manières de décider qui ne me convient pas. Évidemment qu'il faut faire ces rénovations, mais je pense qu'il y a des choix qui sont déraisonnables. » Françoise Ouachani a répondu à l'élu. « Parce que tu n'es pas informé ou pas au courant, tu penses qu'on dépense l'argent n'importe comment, c'est ça que tu es en train de nous dire ? » Frédéric Monneret lui explique que non. « Je pense que sur des projets de ce type, à 2,5 millions d'euros, il me semble que l'ensemble du conseil municipal pourrait être informé. Deuxièmement, que je sois au courant ou non, je trouve que c'est juste beaucoup trop cher... » Patrick Martin décide de l'interrompre. « Merci, Frédéric, pour ton long programme électoral que tu viens de nous sortir. » En réponse à ce commentaire, Patrick Martin et Frédéric Monneret ont haussé le ton et se sont coupé mutuellement la parole avant que le maire intervienne en disant « Je te demande de te taire maintenant. Je t'ai laissé parler pendant cinq minutes. Tu es libre de penser ce que tu veux. Tu es assez constant dans ta manière de faire. Ces deux projets, dont tu parles, ont fait l'objet d'un long travail sur lequel il y a eu des réunions, des échanges avec tout le monde. Pour le Val Village, je suis un peu surpris, car quand il s'agissait de faire les travaux devant ton établissement ça ne te dérangeait pas. Alors oui, le Val Village c'est plus cher, car plus contraignant, des réseaux à refaire. Oui, il y a de la neige en ce moment, mais en été, il n'y a pas de neige. Le truc, il est juste minable. Et 2,5 millions d'euros pour rénover une surface aussi grande, oui, c'est de l'argent important, mais ça ne me paraît pas démesuré. Le travail qui a été fait en accord avec les socioprofessionnels, les commerçants, les propriétaires … Toi tu en fais pshit alors que tu n'étais pas aux réunions. » L'élu affirme qu'il n'a pas été convié à celles-ci, ce que Dominique Maire a contredit en disant que tous les élus étaient conviés. Patrick Martin reprend, « et pour l'ancienne piscine, il y a eu un travail énorme qui a été fait par un programmiste, qui a rencontré tous les acteurs, y compris l'Office du Tourisme pour savoir sa volonté ou non de s'intégrer à ce bâtiment. Ça a duré un an et demi. Effectivement, tu n'étais pas présent, et je comprends aujourd’hui que tu ne sois pas satisfait. On soumet au vote, l'explication de vote d'Ingrid et Pierre je la prends, la tienne aussi et ensuite les gens décident en leur âme et conscience. Le Val Village est un projet qu'on a reporté de quatre ans, car je ne voulais pas qu'on dise qu'on rénove puisque c'est devant mon commerce. D'ailleurs que les choses soient très claires, ce ne sera bientôt plus mon commerce. Je trouve que ça va permettre vraiment d'avoir un endroit au Centre qui soit à la hauteur : quand on fait des travaux, il y a des contraintes. » Frédéric Monneret reprend la parole face à Dominique Maire, qui souhaitait la prendre également. « S'il te plaît Dominique. Je réponds à Patrick parce que l'attaque frontale que je viens de subir ne me plaît pas. » Patrick hausse la voix en reprenant ses dires et en affirmant qu'il ne s'agit pas d'une attaque frontale. Frédéric Monneret tente de garder la parole en continuant ses arguments. « Tu sais que je suis constant et qu'il n'y a aucune campagne électorale de ma part puisque je ne ferais plus partie d'aucune structure, telle qu'elle soit, à la fin de notre mandat. C'est fait, c'est dit. » Il évoque également les travaux faits dans les différents quartiers dont au niveau du Prariond. Il reprend, « Encore une fois, oui, il faut faire ces rénovations, mais il me semble que les choix sont démesurés par rapport à tout ce qu'on pourrait faire à côté de ça. » Dominique Maire a ajouté avoir participé avec certains élus aux réunions « il y a eu une concertation en présence d'élus et des socioprofessionnels. Tout le monde a pris la parole. » Frédéric Monneret réagit en affirmant qu'il n'a pas de problème avec la concertation. « Évidemment qu'ils sont contents. Ce que je dis juste, c'est que sur l'ensemble qu'on pourrait faire et des dépenses qui devraient être faites, on se retrouve avec une dépense énorme sur un seul projet. » Ingrid Tholmer a complété. « La recapitalisation, en effet, on vote contre, mais les deux autres projets ne nous satisfaisons pas non plus. Cette réhabilitation de la piscine, on a été consulté au début, et l’on avait évoqué avec Cyril et Frédéric qu'en effet, c'était quelque chose de novateur. C'est un bâtiment qui est stratégiquement très important : c'est la vitrine de Val d'Isère. Tout le monde passe par là et faire quelque chose d'au moins de visuel et d'attractif semblait intéressant. Pour le Val Village, on a été informé parce qu'on fait partie de la commission des finances. Je suis agréablement surprise qu'au bout de quatre ans, enfin, les gens, dont Frédéric, mettent le nez dans les finances et voient où vont les dépenses. J'ai déjà alerté là-dessus quand tout le monde vote les budgets de façon totalement aveuglés. Ceux qui ne font pas partie de cette commission, je suis agréablement surprise que tout le monde vote et maîtrise les budgets sans réfléchir. Pour une fois, il y a un petit débat. C'est plutôt agréable, même si c'est un peu virulant. Ce qui est regrettable, c'est de faire le choix de Val Village et de ces proportions-là alors que vous aviez entamé un gros chantier de rénovation énergétique sur les bâtiments et de stopper tout d'un coup, au profit de Val Village et dans ces proportions, ce n'est pas logique, je trouve dans votre politique et votre mandature. » Pierre Cerboneschi explique son désaccord. « Il y a une logique. La dernière commission des finances à laquelle j'ai assisté, quand on m'a expliqué que la rénovation énergétique de la crèche, qu'on allait l'amortir sur 100 ans, je pense qu'il y a des arbitrages à faire qui sont tout autre. Il faut être sérieux. Investir dans de la rénovation énergétique et avec une perspective de l'amortir sur un siècle, ça n'a pas de sens donc l'argent, il est parti ailleurs et ça par contre, c'est logique. » Françoise Ouachani a ajouté qu'ils ne faisaient pas rien en termes de rénovation énergétique puisque 100 000 euros ont été investis avec un travail sur le chauffage et la chaudière de l'établissement qui n'est pas à la hauteur, et que ce montant-là permettra de grosses économies. Patrick Martin a pris note des justificatifs de votes avec quatre contres et trois abstentions.

    Le huitième point était sur la subvention d'équilibre du budget, équipements culturels et sportifs. Le maire rappelle que ces budgets doivent être équilibrés sauf dans un certain cas où il est interdit toute prise en charge par le budget principal de la collectivité des dépenses afférentes à ces services. Toutefois, il autorise des dérogations au principe d'équilibre dans trois éventualités. Lorsque le fonctionnement du service est soumis à des conditions d'exercice particulières. Lorsque le fonctionnement du service public exige la réalisation d'investissements qui, en raison de leur importance et eu égard au nombre d'usagers, ne peuvent être financés sans augmentation excessive des tarifs ou en cas de sortie de blocage des prix. Les dépenses sont actuellement de 3 339 885 euros avec des recettes chiffrées à 791 446 euros. L'avis du conseil municipal est de solliciter le versement d'une subvention d'équilibre au budget annexe Équipements culturels et sportifs pour un montant de 2 548 439 €. Les élus ont voté pour.

    Une autre subvention a fait l'objet de l'ordre du jour avec les mêmes conditions : la subvention d'équilibre du budget parkings. Dans ce cadre, il est proposé au conseil d'approuver la subvention d'équilibre au budget annexe Parkings pour un montant de 736 206 €. Pour rappel, cette subvention vise à financer la dotation aux amortissements et diverses charges de fonctionnement. Ce budget d'exploitation est à hauteur de 1 142 778 euros de dépenses et de 406 571 euros de recettes. Frédéric Monneret a évoqué l'absence des bornes de recharge électriques à la Daille qui étaient censées être installées. Patrick Martin a répondu négativement en expliquant, « nous avons eu un défaut du monsieur concerné, en me donnant une multitude de raisons : Total n'était pas à la hauteur ou que le sous-traitant n'est pas bon. Je vous rappelle que c'est l'une des premières sociétés capitalistiques en France. Ils nous ont proposés au dernier moment de faire les travaux lors de la troisième semaine de décembre. C'était tout à fait hypothétique, il n'y avait pas de relai, ce sont des gens qui n'ont pas tenu leur parole et que je n'ai pas pu tenir la mienne non plus. Je m'étais engagée et je lui ai dit ce que je pensais du fait qu'il ait vendu ses parts et qu'on espérait travailler avec des personnes plus collaboratives avec la collectivité. Il faudra revoir la qualité du contrat quand il sera temps puisque les équilibres et les parkings proposés  ne sont pas à la hauteur de nos rêves. Donc pas de bornes de recharge électriques pour nos clients. On nous parle de printemps désormais. La collectivité a tout de même joué le jeu. On a tout fait, les services techniques étaient efficaces là-dessus, mais on avait un sous-traitant qui ne pouvait pas travailler. Je ne peux pas m'empêcher de penser que cette négociation de la revente des parts n'a pas facilité le fait que les choses avancent sur ce dossier-là. » Thierry Balenbois avoue que « sur cette affaire, on s'est fait balader, donc pas de fierté dessus. Les parkings de Val d'Isère seront gérés depuis Valence avec un Directeur régional et que la première réunion de travail est prévue le 17 janvier. » Pierre Roux-Mollard a mentionné les 18 bornes électriques du Centre. Le maire a certifié qu'elles fonctionnaient à condition d'être connectées sur internet pour pouvoir régler et que le routeur a été mis en place. Thierry Balenbois confirme les propos de Patrick Martin. « Ces bornes fonctionnent, il y en a 20 qui ont été construites, dont 10 qui ne sont pas en service. » L'ensemble des élus ont voté en faveur de ce point.

    Le dixième point faisait référence à la souscription de l'augmentation du capital de la SEM. Le 22 novembre 2024, le conseil municipal a approuvé l'augmentation de capital de la SEM, dont la commune de Val d'Isère est actionnaire majoritaire, et la possibilité pour elle de souscrire à hauteur de 300 000 euros, correspondant à sa quote-part dans le capital de la SEM, et donc acquérir 67,5% des parts. Le 27 novembre 2024, la SEM a décidé d'augmenter son capital à hauteur de 440.000,00 €, afin de le porter à 600.000,00 €, par l'émission de 110 actions nouvelles d'une valeur nominale de 4.000,00 €. Les élus de l'opposition ont expliqué que pour les mêmes raisons déjà énoncées plus tôt, ils voteront contre. Patrick Martin a fait comprendre explicitement, « je retiendrais que vous êtes défavorable au soutien de la commune à la SEM. » Pierre Roux-Mollard réagit en expliquant que ce n'est pas ce propos qu'il faut retenir. « On souhaite que ce soit très clair. Le soutien de la commune doit être fort et important pour cette SEM. Il n'y a pas de sujets. Ce qui a amené la situation à ce contexte, à nous contraindre, à faire cette augmentation de capital . Contraint et forcé de recapitaliser cette société, on doit le faire, mais pour les raisons qui ne nous ont pas été données et qu'on demande depuis plusieurs mois, nous espérons que nous obtiendrons les éléments comptables réclamés permettant une approche précise de ce point. Nous ne sommes pas contre le fait de souscrire à cette augmentation de capital, mais malheureusement nous ne pouvons pas voter favorablement en l'état. C'est une situation très ambiguë nous concernant. Dans une situation d'un contexte tout à fait normal, nous voterions évidemment cette augmentation de capital, mais pour les raisons que j'évoque on ne peut pas. » Pierre Cerboneschi lui répond, «  il y a des circonstances qui ont fait que ... » Pierre Roux-Mollard l'interrompt, « on ne va pas refaire l'audit comptable Pierre. Je peux rappeler simplement que, lorsqu'on a des immobilisations qui augmentent de 1,2 million d'euros, que le poste fournisseur est à 900 000 euros au bilan de septembre 2023 et que la trésorerie se dégrade d'une certaine manière. Autant l'audit est clair pour le dire : il y a des questions à se poser, c'était en septembre 2023. On ne va pas refaire le débat, mais il y a simplement des gens qui ignorent, et Pierre, tu ne peux pas ignorer ça. On ne veut pas faire de polémique à ce sujet là. Sur les exercices de septembre 2022 et 2023, et prochainement 2024 qui permettront, là encore, d'apporter un commentaire précis sur la gestion de cette entreprise. Oui Pierre, tu devrais comprendre le pourquoi de notre décision et non pas dire que tu ne comprends pas. » Pierre Cerboneschi reste sur son avis. « Non, ce n'est pas clair du tout. Vous ne donnez pas les moyens de faire perdurer la SEM. Vous êtes contre et puis c'est tout. » Frédéric Monneret complète les propos de l'élu de l'opposition, « c'est le même raccourci que de dire tout à l'heure, Patrick, qu'on est contre la rénovation du Val Village et l'ancienne piscine. On termine la discussion et l’on en fait une conclusion très hâtive. J'espère que les gens ont bien compris mes propos. » Les deux élus de l'opposition ont voté contre ainsi que deux abstentions. Le maire a rappelé que la collectivité a joué son rôle durant cette période difficile, il a également remercié le travail remarquable de certaines personnes. « Je veux terminer sur une note positive : je souhaite une longue vie à la SEM. »

    Le maire a poursuivi avec la convention d'objectifs de la Freeski Academy 2025. La commune a reçu les membres de l'association qui leur a rendu un bilan précis de leurs actions. Le maire souhaite signer une convention d'objectifs avec la Freeski Academy des Arcs et dont elle opère sur Val d'Isère avec un certain succès. La subvention se portera à hauteur de 40 000 euros. La majorité a voté en faveur de cette convention et de cette subvention.

    Le dernier point rapporté par le maire était au sujet du tableau des effectifs permanents et non permanents. Patrick Martin a rappelé que c'est une note présentée chaque début d'année et dont les tableaux sont systématiquement communiqués. Il en a profité pour remercier Ingrid Tholmer de son insistance à ce sujet, car la commune serait la seule sur le territoire à les présenter chaque mois. Il n'y a aucune création de postes pour janvier. Ingrid Tholmer est étonnée de cette remarque et pensait que ce tableau devait obligatoirement être fourni au moins une fois par an. Patrick Martin a rappelé qu'il n'était pas possible d'embaucher quelqu'un s’il n'y avait pas de postes et que c'était important de prendre connaissance des tableaux. Ingrid Tholmer a fait la remarque pour savoir si la commune n'embauchait pas trop et s'interroge également sur le service communication de la mairie qui compte trois personnes, alors qu'historiquement il n'y avait qu'un salarié. Le maire explique, « certaines choses ont été portées sur divers supports de communications et qui remporte un franc succès. Il ne faut pas avoir peur de le dire. De manière globale, la collectivité est souvent critiquée pour ses actions ou ses inactions. La masse salariale représente à peine un quart de notre budget de fonctionnement. Les moyens portés pour faire les missions qu'on leur demande, la commune le fait avec moins de moyens d'année en année. J'attire juste votre attention là-dessus. » Il a ajouté une anecdote avec le placement de la mairie qui est assez cachée et donc le pouvoir public n'est pas mis en valeur puisque la commune est principalement au service du tourisme et du secteur privé, selon Patrick Martin. Il répond également que l'effectif est constant avec très peu d'encadrement et que la collectivité est mieux gérée, même si elle est toujours critiquable. Ingrid Tholmer s'est abstenue sur ce point.

    Philippe Arnaud a annoncé le 13e point portant sur la mise à jour du règlement intérieur de la Régie des Pistes. Ce règlement contient plusieurs thématiques en matière d'hygiène et de sécurité, des règles de discipline applicables dans l'entreprise, la nature et l’échelle des sanctions pouvant être infligées aux salariés, les garanties procédurales dont bénéficient les salariés à l'encontre desquels une sanction est envisagée ou encore les mentions obligatoires prévues par le Code du travail. Les élus ont accepté la signature du maire pour ce règlement intérieur.

    Le troisième adjoint a cédé la parole à Françoise Ouachani concernant la demande de subvention auprès du Conseil Départemental de la Savoie pour la requalification du centre historique de Val Village. Pour rappel, créé au début des années 80, le Val Village a été pionnier dans la piétonnisation d'un centre de station alpine. Aujourd'hui, ce centre avant-gardiste nécessite une rénovation pour répondre aux nouvelles exigences et tendances en matière d'aménagement urbain avec la mise en avant de terrasses et de cheminements qui permettront l'amélioration de l'attractivité de cette place. Les objectifs de la rénovation prévoient la reprise de tous les réseaux enterrés secs et humides. Après cette étape viendra le revêtement des rues, et allées, aujourd'hui fortement dégradées, en s'orientant vers des matériaux durables et adaptés à l'environnement de montagne et d'une volonté forte de végétalisation de la zone ainsi qu'une rénovation complète de l'éclairage public plus économique à partir de LED, tout en diminuant la pollution lumineuse. Ce projet veillera à conserver l'atmosphère chargée d'histoire qui caractérise Val d'Isère et en particulier ce quartier. Frédéric Monneret a fait la remarque de bien demander des subventions. Ce à quoi a répondu la quatrième adjointe, «  on est d'accord, tu vas donc voter pour ? ». Les élus ont voté en faveur de la subvention.

    Pour le point suivant, il s'agissait aussi d'une demande de subvention auprès du Conseil Départemental de la Savoie pour l'acquisition d'un engin de déneigement. Le devis estimatif de l'équipement prévu (camion 6x6) s'élève à 215 000 € et a été validé par le conseil.

    Le 16e point portait sur le principe de tarification eau et assainissement 2025. La Commune de Val d'Isère a mis en place des tarifs d'eau potable et d'assainissement spécifiques : pour chaque abonné, la part fixe est composée d'un terme fixe (par appartement, local commercial/professionnel ou lot de copropriété) et d'un terme variable en fonction de la « capacité à consommer », estimée suivant un barème complexe de points. Dans le cadre du transfert des compétences « eau potable» et « assainissement» à la Communauté de Commune de la Haute Tarentaise au 1er janvier 2025, une harmonisation progressive des modalités de facturation est envisagée. Le bureau d'étude Bac Conseil a été missionné pour étudier différents scénarios de facturation ayant pour objectif la simplification de la facturation de la part fixe pour proposer une facturation par unité de logement. Pour chaque abonné, la part fixe est calculée en fonction du nombre d'unités de logement. Dans un second temps, une modification de la part proportionnelle (volume consommé) avec une tarification progressive en fonction du volume consommé, le montant du m3 augmentant à partir d'une consommation supérieure à 800m3. Le montant de part fixe ne devra pas être supérieur à 40% d'une facture type de 120m3 pour les communes et EPCI « ruraux ». Cette nouvelle méthode de calcul aura un impact sur les gros consommateurs qui verront leurs factures augmenter sensiblement. Pour le reste, pas d’impact du prix de l’eau prévu. Françoise Ouachani a rappelé que le prix de l'eau à Val d'Isère est particulièrement bas sur le bassin et qu’à terme il augmentera. Ingrid Thomer a demandé si les logements vacants devront payer sans consommer, ce qu'a confirmé la quatrième adjointe et qu'il y a une part fixe pour chaque abonnement. Il s'agit pour ce point d'un vote de principe sur cette nouvelle méthode de facturation qui sera effective à compter de début juillet. Les élus ont voté pour.

    Le dernier point de l'ordre du jour a été rapporté par Fabien Hacquard pour le règlement intérieur de la Maison de Val. Il définit les rapports entre la structure, le personnel et les usagers. Il expose en détail les modalités d'utilisation du service ainsi que les droits et devoirs des usagers. Dominique est étonnée de la fermeture du samedi puisque la Maison de Val est très fréquentée par les enfants du village et évoque son incompréhension de ce choix de jour où les enfants pourraient en avoir besoin. Le cinquième adjoint a précisé que la Maison de Val est fermée le samedi en saison et ouverte en intersaison. Il explique ce choix en fonction des besoins du service et en termes de relations humaines. Pour Dominique Maire, le samedi n'est pas un bon choix. Patrick Martin a affirmé que la Maison de Val reste ouverte, mais n'a pas d'accueil et qu'ils parlent bien de la Maison de Val et non de la Médiathèque. Dominique Maire a annoncé son abstention puisqu'elle trouve cela dommage que la situation n'a pas changé à ce sujet depuis le début de la mandature. Le reste des élus ont voté pour.

    L'ordre du jour de ce premier conseil municipal de l'année s'est clos et a laissé place aux questions diverses des élus. Dominique Maire a fait par de l'influence « exceptionnelle » durant les fêtes de fin d'année et la problématique, de ce fait, de la sécurité sur les pistes. « J'ai fait un constat. Depuis 11 ans, je pose la question sur la sécurité sur les pistes. J'ai noté qu'aux Deux Alpes, il y avait une prise d'initiative intéressante et qui n'est pas punitive, mais pédagogique avec une brigade qui oriente les gens et qui calme un peu le jeu. Je me demande pourquoi Val d'Isère n'essaie pas de faire quelque chose sur ce sentiment. Patrick tu dis très souvent que c'est plus un sentiment qu'une réalité, mais moi j'aimerais bien avoir les chiffres des accidents. J'ai rencontré pas mal de gens qui ont été percutés, y compris les moniteurs, qui se réjouissent d'avoir été percutés à la place de leurs enfants qu'ils avaient en cours. Il y a vraiment, certaines semaines, un vrai problème : samedi, ce n'était plus du tout le cas, mais les gens maintenant ont un matériel facile, ils ne prennent pas de cours, ils foncent tout droit et tout bêtement. C'est valable pour ici et pour Tignes. Rien n'est fait et moi je m'inquiète. Je suis très contente de ne pas avoir de petits-enfants à mettre sur les pistes parce que je me poserais de vraies questions. » Patrick Martin a pris en compte la remarque de l'élue et demandera les chiffres exacts à Cédric Bonnevie, Directeur de la Régie des Pistes tout en ajoutant, « quand j'annonce qu'ils sont constants [les chiffres], le type de traumatologie a changé : il y a plus de collisions que de fractures ou d'entorses aux membres inférieurs, comme c'était le cas avant. Mais ce sentiment a notamment été évoqué durant l'assemblée générale de l'APVI et est assez constant. À effectif constant, je veux bien mettre six ou sept personnes sur les pistes pour faire je-ne-sais-quoi, peut être signaler, retirer des forfaits, mais on m'a expliqué que ce n'était pas possible donc pas de contravention, pas de choses comme ça. Il y a toujours cette dualité sur le fait qu'on veut à la fois plus de polices et moins de polices. J'ai interrogé les pisteurs et ils ont été très clairs : ce n'est pas notre job. Là où je te rejoins, c'est sans doute de passer par le rappel des consignes de comportements, mais c'est valable pour tout : sur les pistes, la vitesse au volant, le stationnement, les poubelles ... » Dominique a évoqué aussi la création d'un groupe WhatsApp constitué essentiellement de moniteurs de ski. « Je pense que ce serait intéressant de discuter avec eux, ils réfléchissent à des solutions qui ne sont pas du tout punitives, mais je pense qu'on se glorifierait de ne pas ignorer ce problème. » Philippe Arnaud a rebondi sur ce propos. « On n'ignore pas et on aura bientôt une présentation avec la Régie des Pistes par une société qui a travaillé à Flaine pour faire de la prévention. » Dominique Maire continue son argumentation, « j'ai demandé à la STVI, il y a deux ans, de réafficher les règles du bon skieur dans toutes les remontées mécaniques, car les gens sont assis et n'ont rien à faire. Donc ils peuvent les lire en français et en anglais. Je ne sais pas pourquoi ça n'a pas été fait. C'est tout bête, mais autrefois ça existait. » Cyril Bonnevie a aussi fait part d'un constat. « Quand il neige, bizarrement, le lendemain, ça ski vachement moins vite. Donc c'est assez simple, il y a un peu de bosses. »

    Cyril Bonnevie a profité pour faire une transition et revenir sur des propos évoqués lors de la séance. « Nous avons tous bien compris ici que la fin du mandat, elle va être sportive. Je te le dis, Patrick, en te regardant droit dans les yeux et tu sais le respect que j'ai pour toi, il y a une chose qui m'a choqué aujourd'hui : c'est que tu puisses insinuer que Frédéric, avec son caractère, à un moment il dit quand même des choses qu'on a le droit de se poser. Et que tu puisses insinuer qu'il fasse une campagne … Je veux juste te rappeler que, nous tous ici, on est allé au combat pour que tu sois à cette chaise là. On en est fier, on a gagné avec toi et Frédéric a fait partie, aussi avec d'autres, d'avoir fait la propagande de la campagne pour que tu occupes ce siège-là. Et moi, quand j'entends le maire, avec qui je me suis battu pour que tu sois là et j'en suis fier, que tu dises un truc comme ça, ça m'a choqué aujourd'hui et je voulais te le dire. J'espère quand même, parce que le dialogue c'est la clé et la réussite, qu'on arrivera et je le dis avec beaucoup de sagesse. Moi je ne serais pas là non plus aux prochaines élections. J'ai bien compris que la politique ce n'est pas pour moi. Je trouve dommage de finir comme ça. La force de notre groupe quand même, par rapport à ce qui s'est fait avant, c'est qu'il y avait des gens qui avaient de vraies divergences avec la gouvernance, mais qu'à la fin, ils votaient tous. Alors qu'aujourd'hui, et bien il y a des gens qui ont le courage dans ce groupe-là, et c'est ce qui en fait la force, de dire à un moment que je ne suis pas d'accord. Et ça, pour moi, ça fait avancer les choses. C'est très important que toi, qui est commandant de ce truc-là, que tu sois à l'écoute de ça et que tu t'en serves pour rebondir. Vous avez bien compris que la prochaine fois, je m'occuperais encore plus de ma famille et de mes affaires. La politique j'ai assez donné. »

    Lucie Martin a souhaité s'exprimer à son tour sur ce sujet. « Je ne suis pas si à l'aise que vous pour prendre la parole en public et je me dis souvent que ça n'en vaut vraiment pas la peine. Je suis la plus jeune du groupe. On s'est tous engagé pour différentes raisons. J'ai très souvent au cours des années été consternée, il n'y a pas d'autres termes, par les réactions de chacun. Je ne me suis pas engagée pour ma propre personne ni pour mon propre business, comme ça a pu être le cas parfois. Ce n'est pas facile pour moi, mais je vais essayer de transmettre mon message. J'espère que pour cette année qui reste, parce que c'est une bonne année et on a de nouvelles résolutions à prendre ou pas. J'espère que chacun sera capable d'une grande intelligence, mettre son ego de côté, et de voir un peu plus large de ce qu'il se passe devant sa porte, devant son business, pour ses enfants, devant chez lui. Je pense que vous êtes tous capables de ça et j'espère que ce sera le cas.Vraiment, parce qu'il reste un an et, un an sur six, c'est quand même un temps long. Il y a encore plein de choses à faire. Je crois que vous en êtes tous capables et là ça prend des proportions qui sont risibles. La dernière fois, je suis rentrée du conseil municipal où c'est Pierre qui l'a présenté, du mieux qui l'a pu et c'était super, et en fait on aurait dû distribuer des pop-corn ici. C'était risible. On aurait pu vendre des tickets de théâtre. Je ne sais pas si vous vous souvenez du conseil municipal de début décembre, mais chacun y a mis sa petite sauce, à présenter son petit truc dans son petit coin, à donner son avis. C'est risible et consternant. Donc, j'espère,  vu que vous êtes tous plus âgés et peut-être pas plus matures que moi, mais que vous allez être capable de le faire et juste de penser un tout petit peu plus loin de ce qu'il y a devant vous. Bonne année et merci de mettre un peu vos égos de côté pour qu'on fasse avancer Val d'Isère et la chose publique du mieux qu'on peut en tout cas. » Dominique Maire a applaudi le discours de l'élue.

    Frédéric Monneret a mentionné certains propos publiés dans le dernier magazine de la commune. « Pourquoi ne pas installer des espaces loisirs sur les fronts de neige pour les enfants en hiver ? Ça fait 4/8 ans qu'on en parle, et puis, on y va franco : en gros, pour pouvoir mettre un petit labyrinthe ou deux igloos, il faut supprimer l'activité ski sur les fronts de neige, ce qui impacterait l'arrivée des skieurs descendant depuis Solaise. Rien que ça. Il y a plusieurs fronts de neige. Ça fait plusieurs années qu'on demande de générer des structures qui plaisent aux enfants et qui sont gratuites et accessibles par jour de mauvais temps. Au final, on me dit qu'on ne peut pas, car ça va supprimer l'activité ski. Je trouve que c'est un tout petit peu abusé. » L'élu continue de lire l'article, «  Pourquoi on ne peut pas interdire les navettes privées dans la commune ? Ça tombe bien, car j'ai évoqué il y a très longtemps, avec Thierry et Fabien, la possibilité d'orienter ces navettes. Évidemment qu'on ne peut pas les interdire. C'est un service qui est donné dans les hôtels et c'est comme ça. Mais par contre, les orienter, notamment le matin devant le Bananas. Si les mecs pouvaient rentrer dans la télécabine avec leur van, ils le feraient. Le matin, pour accéder sur le front de neige, devant le Bananas, c'est juste abominable. Je rappelle aussi que ce sont les seules routes où il n'y a pas de trottoirs. On a créé le rond-point des pistes, on nous dit qu'en haut il n'y a pas de place et que les navettes ne peuvent pas s'y mettre. C'est marrant, parce qu'à chaque fois on trouve de bonnes raisons de ne pas faire les choses. J'ai alerté sur une problématique et nos services nous expliquent que ce n’est pas possible. De la même manière que j'ai mis en cause la gestion de la gare routière. Je crois qu'on est tous d'accord pour dire que ça a été globalement catastrophique l'organisation. J'ai mis en cause ça, dans un mail que je t'ai écrit Patrick, et ce mail s'est retrouvé publié à l'ensemble du personnel communal. C'est juste inacceptable. Il y a un moment, lorsqu'on fait une remarque claire, précise et pas insultante, dans tous les cas, transférer et rendre publique une conversation privée, c'est interdit. Finalement, sur la gare routière on n’arrive pas à faire les choses, pareil pour les navettes. Je pense qu'aujourd'hui on a une grosse complexité entre ce qu'on aimerait faire et ce qu'on est tous d'accord pour faire autour de cette table et la mise en œuvre derrière. Ça doit être certainement plus compliqué que ça, mais je pense qu'à un moment, si l’on avait été un petit peu plus autoritaire avec nos équipes plutôt qu'envers les conseillers municipaux, on n’en serait pas là. » Patrick Martin lui a répondu. « Je t'écoute, avec une grande attention et une grande constance. Tu as deux expressions favorites : on est tous d'accord. Avant de l'être, Frédéric, j'ai bien compris qu'il fallait qu'on discute et l’on n'est pas tous d'accord. Le travail qui a été fait sur la gare routière, et je m'exprimerais longuement là-dessus lors des vœux, on est à la troisième semaine et effectivement, on va améliorer l'ensemble. Il est fâcheux que le bâtiment n'ait pas été fini mais dire qu'on est tous d'accord pour dire que c'est une catastrophe et porter le changement avec des postures comme ça et bien ce n'est pas si simple. La deuxième expression que tu as employée est : force est de constater. Ce que j'essaie de faire Frédéric, et j'ai bien compris que ce n'était pas parfait et j'ai bien noté ce que vous m'avez dit sur 2026. Moi, je n'ai pas encore dit ce que je ferais, mais ça ne va pas tarder. Force est de constater, comme tu le dis Frédéric, ce n'est pas si simple, et je ne pensais pas que le conseil municipal qui tourne un peu à l'Assemblée nationale, excusez-moi, que l'imaginaire que nous avions, ce n'est pas toujours facile de porter le changement. On n'a pas tout fait juste, mais je vous ferais la liste si vous le voulez de toutes les choses et les changements qu'on a portés parce qu'on est dans une période de transition. Un certain nombre d'entre vous ne veulent pas le voir et ce qui est important c'est de préparer la suite. En tout cas, c'est ce qui me motive au quotidien, au détriment de ma propre santé parce que j'adore ce village. Il m'a tout donné au niveau professionnel et familial et je pense que, pour les générations futures que, le côté durable ça vaut le coup à des moments donnés de se dire qu'on n’a pas tout fait juste, mais je suis avec une équipe en qui je peux faire confiance. Parfois, on n'est pas d'accord, mais le débat, ça sert à ça. À un moment donné il faut trancher sinon on n'avance pas et on ne fait rien. Et je vous montrerais tout ce qu'on a fait collectivement dans une période difficile et portée depuis 5 ans. Chacun s'engage ou pas pour la collectivité. Je suis désolé Frédéric et Cyril, si votre expérience d'élu qui aura duré 6 ans ne vous a pas apporté pleine satisfaction. Ça peut être différent, mais la plupart du temps c'est comme ça : on discute, on échange et parfois on n'est pas d'accord, mais, un moment donné, il faut avancer. Et l’on essaie de bien faire. Mon engagement est pour l'intérêt collectif. J'avoue que ce n’est pas si simple. »

    Dominique Maire est revenue sur le sujet de la gare routière pour exprimer son désaccord. « C'est un produit qui est en rodage, je ne vais pas allongé les débats, les gens de l'APVI comprennent totalement le déplacement de la gare routière et sont plutôt favorables moyennant des ajustements en termes de liaisons. On a reçu pas mal de courriers et dans cette réunion ça a été évoqué sans aucune acrimonie. Tu es d'accord ? » Patrick Martin a annoncé avoir donné rendez-vous aux propriétaires au mois d'avril pour une seconde rencontre. Frédéric Monneret rebondit sur les propos de Dominique Maire, en expliquant que ce n'est pas une question de déplacement, mais d'être opérationnel. « Comme l'a dit Cyril tout à l'heure, lorsqu'on a des dates d'ouvertures, il faut être prêt. Et ne souffle pas Dominique, ce n'est pas la peine, la réalité c'est qu'on n'était pas prêt ni dans le bâtiment, ni dans l'organisation et que ce projet a été mal mené. Quand j'ai pu dire ça au service, on m'a dit que je n'avais pas le droit de le dire, car on mettait en cause l'intégrité de quelqu'un. On est très content qu'elle soit là-bas cette gare routière, maintenant l'organisation est à revoir. Évidemment qu'elle va évoluer, mais la réalité c'est qu'on n’était pas prêt. » Pierre Cerboneschi réagit en expliquant avoir fait le maximum. « Il y avait beaucoup de difficultés et beaucoup de contraintes. » Frédéric Monneret le coupe. « Je ne te parle pas de construction, mais d'organisation. » Pierre Cerboneschi reprend. « Même dans les délais de constructions, tu sais très bien que le bâtiment va se terminer maintenant. Dans le projet de construction, ça a été compliqué : les appels d'offres ça n'a pas marché comme on aurait voulu, tu connais les conditions de construction, ça n'a pas été des conditions faciles cet automne. On a eu beaucoup de difficulté à trouver un charpentier, on a perdu beaucoup de temps. Il faut que tu sois un peu indulgent. Tu ne peux pas taper systématiquement sur les gens qui ont travaillé et qui ont essayé de mettre au point ce projet. Petit à petit, il va s'affiner. Il n'y a pas eu une manifestation ou des clients qui ont marché en plein milieu de la route et en disant que la municipalité n'a pas été à la hauteur. Ça a été un mois de décembre d'une intensité rare. »

    Ingrid Tholmer profite pour parler de la fréquentation. « Une fréquentation exceptionnelle et j'ai été un peu attristée et dépitée de voir le front de neige noir de monde le 31 décembre, avec des gens qui attendaient un hypothétique feu d'artifice. C'est un raté, vraiment je le pense. » Le maire intervient, « pendant des années, il n'y avait pas de feu d'artifice le 31. Il y a eu deux fois un événement plutôt important avec un concert et un feu d'artifice qui a remporté un vif succès. Et puis, la SEM, dont on a longuement parlé, a été en proie à des difficultés financières. Et à un moment donné, il faut faire des choix. Quand on n'a plus d'argent, parce que c'est de ça qu’il s'agit, on peut moins faire de choses. Après on fait des choix. Celui qui a été proposé c'est celui de la descente au flambeau à 18h avec le feu d'artifice, donc les petits ont pu en profiter et les grands, effectivement à minuit, il n'y avait pas de manifestations. Cela ne me réjouit pas Ingrid mais il  faut que tu saches qu'un événement comme ça, c'est à hauteur de 100 000 euros. C'est un peu d'argent pour satisfaire notre clientèle. Et le choix cette année c'était de le retirer, comme n'avoir qu'un seul opus pour Classicaval. C'est douloureux de faire avec moins. On peut faire mieux, mais globalement ce que je retiens c'est que le business n'a pas si mal tourné et j'espère, franchement, qu'il continuera à aussi bien tourner. J'ai juste quelques doutes là-dessus. Je pense qu'il faut que l'on soit vigilant sur la suite et que je vois bien qu'aujourd'hui, on n'a pas trop envie de faire ça. Je reste persuadé que le choix qu'on fait aujourd'hui, et qui est loin d'être parfait, les gens se diront dans 10 ans comment on faisait pour rentrer des bus dans le centre du village. Pour la gare routière, le boulot qui est fait par Valbus est juste dingue : il y a 30 chauffeurs, on a 18 bus. Chez nos voisins, il y en a que 8 et nous on opère et ça coûte énormément d'argent public. 600 000 euros mis au budget à l'année. On l'a fait, on va progresser et le bâtiment sera fini et on fera le maximum pour que tout soit prêt à la fin janvier. Les chauffeurs sont unanimes : c'est mille fois plus confortable pour se garer. »

    Pierre Roux-Mollard a ensuite pris la parole. « Patrick, tu aimes rappeler le plaisir que tu as à cheminer paisiblement dans la station et de manière contemplative. Je veux parler du déneigement de Val d'Isère. On est tous témoins d'une situation un peu compliquée pour cheminer dans Val d'Isère et ce n'est pas paisible et ce n'est pas contemplatif. Qu'en est-il de cette situation pour qu'on soit une station peu déneigée et dans les cas où il est difficile de déambuler ? » Le maire répond en commençant par un élément technique. « On a dix véhicules sur la commune pour déneiger et il y en a cinq qui sont en pannes. Enfin, plus que quatre, car il y en a un maintenant qui est revenu actif. Est-ce que les machines ont mal été entretenues ? Mal utilisées ? C'est un fait. Il n'a pas beaucoup neigé, mais comme il va falloir qu'on s'y habitue et qu'on y réfléchisse, il neige puis il pleut et après derrière il gèle. Oui hier ce n'était pas confortable, je marchais dans la flotte quoi. L'explication que je peux te donner c'est qu'il manquait des engins pour le faire. On va demander une subvention pour pouvoir en racheter un. Cela coûte très cher et que, dans l'immédiateté à laquelle on a été habitué, avec plus ou moins du succès, il va falloir s'habituer à faire un tout petit peu différemment. S’il y a 12h ou 24h de retard sur le déneigement, il faut qu'on s'y fasse. Il faut qu'on apprenne à rebalayer devant sa propre terrasse. Les équipes sont toujours en effectif constant, mais avec des horaires adaptés. »

    Ingrid Tholmer a repris la parole pour évoquer un point qui n'avait pas été retransmis en live durant un conseil municipal. « On avait évoqué lors d'un conseil que la diffusion avait été interrompue et que les questions diverses avaient été coupées et non retranscrites. Or, lors de ces questions diverses, je signalais, et je veux que les gens le sachent, que Pierre et moi nous faisons l'objet d'une plainte pour diffamation de la part du Directeur de Val d'Isère Tourisme. Je le redis pour que les gens le sachent. Nous avons été entendus à la gendarmerie de Bourg-Saint-Maurice comme vous le savez tous. Une heure et une heure et demie respectivement pour se justifier d'avoir un statut d'élu et de représenter la population. C'était un peu écœurant. » Patrick Martin lui répond. « Si ça avait été coupé, j'en suis désolé. J'ai une confiance énorme en la justice de mon pays. Je suis peut-être l'un des rares et des seuls, mais je te rappelle puisque tu me rappelles une anecdote dans ta position, j'ai juste demandé un avis à la puissance publique et je suis resté 6h. À la fin, j'ai cru qu'on allait me mettre des menottes. 7 ans après, je n'ai toujours pas eu la réponse. Dans votre cas, je suivrais avec une grande attention le résultat de la justice. C'est dommage d'en arriver là et que notre justice a besoin de travailler sur de vrais sujets et qu'on en est très loin avec ce genre d'audition. »

    Le maire a ensuite laissé la parole au public composé d'une dizaine de personnes. L'un d'entre eux a pris la parole au sujet du déneigement et a raconté son vécu sur la problématique des nuisances des engins allant, selon son témoignage, jusqu'à un effet de tremblement dans les environs de 6h du matin et souhaiterait savoir si des aménagements d'horaires étaient envisageables. Patrick Martin a expliqué que les équipes commencent à partir de 5h du matin afin que tous soient prêts lorsque les gens se lèvent et vont travailler. Il a rappelé la difficulté de le faire en pleine journée avec notamment la circulation ou le marché.  

    Patrick Martin a conclu cette séance. Le prochain conseil municipal se déroulera le lundi 3 février.

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