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02 mars 2025 | Articles

Les infos avalines du 2 mars 2025

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 À l'occasion de l'ouverture du Refuge du Prariond samedi prochain, nous vous emmenons au cœur du Parc National de la Vanoise dans l'histoire, les coulisses et la vie dans ce refuge de Val d'Isère.


L'histoire du refuge du Prariond est liée à la création du Parc National de la Vanoise en 1963. Le Parc a souhaité canaliser le tourisme en repérant des zones où il manque des haltes pour les randonneurs et a donc décidé d'équiper l'ensemble du Parc National de la Vanoise de 16 bâtiments. Situé à 2 324 mètres d'altitude dans le Vallon du Prariond à Val d'Isère et à la frontière du Parc National du Grand Paradis, le refuge a été construit en 1969, auparavant, une ancienne bergerie servait d'abri pour les alpinistes. Le bâtiment est inséré dans une structure paravalanche et a été dans un premier temps réaménagé en 1990 afin d'améliorer le confort et la capacité d’accueil puis réhabilité entièrement en 2019. Les dortoirs, la salle commune, la cuisine et les espaces réservés aux gardiens sont concentrés dans un seul et même bâtiment qui peut accueillir bon nombre de randonneurs comme nous en parle la gardienne Sandrine Perez. « Le refuge a 40 places disponibles qui sont réparties dans six dortoirs. Au niveau des services, on propose la demi-pension, c'est-à-dire les personnes qui viennent réserver pour dormir peuvent manger le soir et prendre le petit-déjeuner. En journée, on offre une restauration de passage pour les personnes qui viennent soit prendre un plat du jour, un dessert ou boire un verre en terrasse. » Deux terrasses, dont une ouverte seulement l'été aux demi-pensionnaires, offre un cadre panoramique pour observer les marmottes, les chamois, les bouquetins, mais aussi des rapaces tels que le gypaète bleu ou l'aigle royal. L'été, un espace est dédié au bivouac pour une capacité de 10 personnes.


Le refuge du Prariond est gardé du 8 mars au 27 avril puis du 15 juin au 15 septembre. Hors ces périodes, le refuge reste toujours ouvert, puisque comme le veut la tradition d'un refuge de montagne, il se doit d'avoir toujours un espace où les randonneurs puissent s'abriter et se mettre en sécurité. En hiver, le refuge met à disposition du confort dans un espace limité. « Les gens peuvent accéder librement à deux dortoirs et à l'espace commun de la salle avec le petit coin cuisine et la possibilité de se chauffer avec du bois mis à disposition. » Hors gardiennage, l'eau est coupée et la capacité d'accueil est restreinte à 16 places.


À une semaine de l'ouverture, Sandrine Perez finalise et récupère déjà ses commandes auprès des fournisseurs. Dès jeudi, la gardienne et son équipe feront l'opération de ravitaillement par héliportage depuis le Fornet. « L'équipe et moi remplirons les six gros sacs qui seront héliportés jusqu'au refuge. On a un peu près 4,2 tonnes de produits et de denrées qui montent pour faire toute la saison. On aura qu'un seul héliportage en début de saison. S'il nous manque des choses, on fera appel aux copains, aux aides-gardiens qui font les rotations de personnel pour nous acheminer ce qui pourrait nous manquer. » Le ravitaillement n'est pas la seule mission essentielle avant l'accueil des futurs visiteurs. «  Et puis en amont de l'ouverture, on a aussi la grosse mission de mettre en eau le bâtiment avec l'aide des agents du Parc et puis on a aussi quelques chasseurs alpins qui viendront nous aider à déneiger les parties stratégiques pour pouvoir mettre l'eau dans le bâtiment. » Grâce au système de réservation en ligne, Sandrine Perez peut anticiper et avoir un ordre d'idée pour l'organisation en cuisine. « Ça permet de calculer un peu près les quantités nécessaires en légumes, en viandes, en produits secs. Avec l'habitude, on sait environ combien on doit prévoir pour chaque type de produits. Et puis, d'une année sur l'autre, on réajuste si on est un peu juste ou au contraire si on est large. Ensuite, on a la saison d'été qui enchaîne un mois et demi après : si on a des produits secs qui nous restent ce n'est pas très grave. Il est vrai que sur la partie légume, il faut qu'on soit assez juste pour qu'on puisse tenir sur la saison globale. » La gardienne tient à cœur de travailler avec des produits locaux ou issus de l'agriculture biologique.


L'équipe est composée de Camille et Emma pour le mois de mars et de Mathilde et Amandine pour le mois d'avril. Sandrine Perez est gardienne de refuge depuis 8 ans et a endossé plusieurs métiers, en travaillant dans une agence de voyages ou pour une fondation de patrimoine, avant de devenir gardienne comme elle nous le confie. « C'est le fait de pratiquer : à chaque fois que j'allais en montagne, j'allais en refuge et je me suis souvent dit "  tiens, j'aimerais bien faire ce métier ". Jusqu'au jour où j'ai pris le taureau par les cornes et je me suis dit que je vais me lancer. À la fois l'envie de partager, d'être en montagne, de pratiquer un métier qui soit au carrefour de tous ceux que j'avais pratiqués jusqu'alors. Je trouvais que ça me correspondait bien. » Sandrine Perez orchestre ses journées entre la cuisine, le ménage, l'entretien du bâtiment, l'accueil des randonneurs, la communication et la commercialisation  et veille également à sensibiliser et transmettre les éléments clés comme la météo, le risque d'avalanche ou encore l'accessibilité des itinéraires. « On est là pour offrir un abri aux personnes avec autant de convivialité que possible pour que chacun se sente à l'aise dans le refuge. » La gardienne et son équipe coordonnent également les animations de sensibilisation et les conférences avec le Parc National de la Vanoise. Cet été, le refuge a pour souhait de proposer des activités autour du yoga sur l'une des terrasses panoramiques.


Le refuge est accessible par plusieurs chemins en fonction des conditions d'enneigement. En passant par la rive gauche par le Grand Torsaï, les Plattes du Vallonnet puis les Revers du Prariond. Attention à ne pas couper les grandes pentes sous la corniche des Plates de Vallonnet. Monter jusqu'à la courbe de niveau 2 600m, puis rejoindre le revers de Prariond et descendre jusqu'à l'Isère. Remontez sur une trentaine de mètres pour atteindre le refuge. En passant par le sentier d’été, sur la rive droite de l’Isère, cet itinéraire est plutôt à privilégier au printemps quand les pentes sont peu chargées. Pensez à vous munir de crampons. À ski, il est possible d'emprunter les remontées mécaniques depuis le Fornet en prenant le télésiège de la Cascade et monter au Col Pers afin de descendre par gravité le versant nord sur le refuge. « L'hiver, les trois options font que par le Grand Torsaï, il y a un peu près 500 mètres de dénivelé, par le Col Pers on descend par gravité donc ce n'est que de la descente. Et puis par le pont Saint-Charles, en partant de là-bas par le chemin d'été il y a environ 300 mètres de dénivelé. » En fonction des conditions météorologiques, il est également possible d'emprunter les gorges de Malpasset comme nous l'explique Sandrine Perez. « En fait, les Georges du Malpasset, on ne peut pas dire qu'elles ne passent pas, c'est-à-dire que ça dépend des conditions d'enneigement. L'année dernière, une grande partie de la saison de printemps, les Georges étaient praticables par le fond puisqu'elles étaient suffisamment remplies de neige pour qu'on puisse traverser depuis le Vallon jusqu'au pont Saint-Charles. Après, cette question des Georges, c'est vraiment très changeant en fonction des conditions : d'une année à l'autre ou même en cours de la saison. On peut très bien en mars ne pas pouvoir les emprunter et puis les emprunter en avril. » Le refuge du Prariond se situe dans une zone de montagne enneigée non sécurisée. Il est important de rappeler que le matériel de recherche, d'orientation et les crampons sont indispensables : DVA, pelle, sonde, carte, boussole, altimètre ou encore GPS. S'assurer également d'avoir le niveau et les compétences nécessaires ou bien de faire appel à un professionnel de la montagne. Pour les conditions météorologiques et les conditions nivologiques, une tablette est mise à disposition au refuge pour consulter librement le bulletin météo ainsi que le BERA.


Avant le grand jour, la gardienne montera au refuge mardi pour chauffer le bâtiment, mettre en eau, déneiger et organiser l'intérieur des différentes pièces. À partir de samedi, Sandrine Perez et son équipe auront le plaisir de vous accueillir au Refuge du Prariond jusqu'au 27 avril.

Agenda

Le Cinéma Le Splendid : 17h30 : Une Nuit au Zoo ; 20h30 : Mercato
La médiathèque est ouverte de 14h à 18h
La centrale de réservation est ouverte de 9h à 12h et de 14h à 18h
L'office de Tourisme est ouvert de 8h30 à 19h30
Le Centre Aquasportif est ouvert de 7h30 à 21h

Transports

Train rouge (La Daille – Le Fornet) : premier départ de la Daille à partir de 7h avec un passage toutes les 5 minutes jusqu'à 18h. Pour les bus de nuit, depuis la Daille de 19h50 à 2h10 et de 20h10 à 2h30 au départ du Fornet. Une navette toutes les 10 minutes jusqu'à 20h, puis 20 minutes jusqu'à 2h30.

Train bleu (Rond-point des pistes – Legettaz) : de 8h30 à 23h toutes les 15 minutes.

Train jaune (Le Coin – Le Manchet) : départ du Coin à 8h28 et dernière arrivée au Rond-point des pistes à 23h20. Passage toutes les 20 minutes.


Train violet (Val d'Isère – Tignes) : premier départ de la nouvelle gare routière à 7h55 et le dernier à 18h20. Deux  arrêts sont prévus sur ce circuit dont La Reculaz et le Villaret du Nial. Le train violet ne s'arrête pas à la Daille.

Rendez-vous

13h : Snooc sur la piste de la Savonnette. Gratuit
17h : Initiation fate bike sur l'esplanade en face du Centre Aquasportif. Gratuit

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